Réforme : Fonctionnaires payés au mérite voire même licenciés ?

Elle va en faire du bruit cette réforme, si elle est appliquée ! Des fonctionnaires payés au mérite, avec possibilité de licenciement, elle est loin l'époque des "planqués" qui, une fois un poste de fonctionnaire trouvé, attendaient patiemment la retraite en se la coulant douce, quitte à donner au Service Public l'image qu'il a aujourd'hui ! Appelons un chat, un chat, qui n'a jamais pensé que les fonctionnaires étaient des privilégiés flemmards aux horaires étriqués (9h00 – 12h00 et 14h00 – 17h00)… ? Le nouveau Ministre de la Fonction Publique risque de donner un gros coup de pied dans la fourmilière !

 
Dans un "livre blanc" que lui a remis son conseiller Jean-Luc Silicani, Eric Woerth, Ministre chargé de la Fonction Publique, a le choix entre plusieurs options. Disons le tout de suite, aucune ne plaira aux fonctionnaires, puisque leur statut deviendrait très semblable à celui d'employé du privé ! Silicani commence fort : « le problème de la fonction publique n'est pas un problème de qualité mais de sous-utilisation des ressources humaines », une fois traduit cela donne quelque chose comme "nous avons assez de personnel qualifié mais ils ne font rien".
 
Pour arranger ça, il faut redynamiser le système. Les fonctionnaires d'aujourd'hui se pensent intouchables et rien ne les motive. Une proposition amène l'idée d'une part de revenus "variables", à la manière d'un commercial, qui se fait une partie de son salaire en fonction de ses ventes et donc de ses réussites personnelles. Reste à côté un salaire "fixe" moindre. A l'employé de gagner son pain en travaillant…
 
Une évaluation périodique serait également imposée, aboutissant à de possibles licenciements de fonctionnaires jugés "insuffisants". Bref, on se rapproche du fonctionnement du privé qui utilise déjà ce genre de systèmes pour aboutir à des équipes fonctionnelles, réactives et concurrentielles. Mais il est évident que les fonctionnaires ne se laisseront pas faire !
 
Ce système permettrait en tout cas, s'il est bien géré, de relancer le Service Public, qui ressemble vraiment à un organe d'Etat apathique et incapable d'évoluer. Bien évidemment, toutes ces propositions n'existent que sous la forme de suggestions données au Ministre…

8 réflexions sur « Réforme : Fonctionnaires payés au mérite voire même licenciés ? »

  1. Lycéen
    Relisez l’Avarice et l’Envie, de Victor Hugo : l’Envie choisit de s’arracher un oeil, parce qu’on a promis de donner le double de ce qu’elle demande à l’avarice. Voilà comment fonctionnent un certain nombre de français : au lieu de se battre pour la stabilité de leur emploi, ils se réjouissent de voir l’instabilité s’installer chez les autres, tous dans la même merde et on sera plus heureux, d’accord, au fond, acceptez à présent les salaires qu’on propose en Inde ou en Asie, en Afrique, rejoignez les salaires de misère et il y aura plus de justice !!!
    Pensez-vos seulement à vos enfants et à vos petits enfants ? Vous n’êtes pas dans la fonction publique, d’accord, vous êtes jaloux, d’accord, mais ne seriez-vous pas heureux si vos enfants ou petits enfants y entraient ? Ne rêvez-vous pas pour eux de la stabilité de l’emploi ? La fonction publique est le fer de lance de la lutte pour une meilleure société, notre statut nous permet de lutter sans -trop- de risque contre la politique antisociale du gouvernement. C’est bien pourquoi le gouvernement rêve d’une fonction publique amoindrie : il aura moins de résistance en face de lui et pourra en toute liberté exercer son pouvoir dictatorial et destructeur.
    Au lieu de pousser à la roue pour l’écrasement de toute velléité de réaction chez les français, rejoignez ceux qu’on écrase, aidez-les à lutter et organisez un mai 2008 plus efficace que mai 68.

  2. Le service public est notre richesse !
    150 000 jeunes qui sortent chaque année sans diplôme du système scolaire, une crise du logement sans précédent depuis les années 1950, des inégalités qui se creusent de façon dramatique, des enjeux environnementaux colossaux, le défi démographique, l’innovation et la croissance à la traîne… Dans un tel contexte, chercher à accroître l’efficacité de l’action publique, c’est mieux mettre en œuvre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

    Cela exige que la satisfaction des besoins essentiels soit reconnue comme un droit fondamental. Cela implique le choix d’une société solidaire, la maîtrise des biens communs et l’activité efficace de Services publics indispensables au développement économique, social et culturel. Face à la montée des inégalités, ils sont garants de l’exercice effectif des droits.

    L’intérêt général a besoin de personnels dont la qualification soit reconnue, présents sur tout le territoire et non de salariés interchangeables et corvéables à merci ; de solidarité et non de concurrence ; de stabilité et non de précarité ; de sens des responsabilités et non de docilité ; d’indépendance et non de soumission aux intérêts particuliers. Toutes choses que le statut des fonctionnaires, mis en œuvre depuis la Libération, a contribué à réaliser.

    Mais ce n’est pas du tout ce à quoi nous assistons actuellement : de fusion en restructuration, d’externalisation en privatisation et de flexibilité en précarité, une vaste opération de destruction des fondements du Service public et de la Fonction publique s’accélère sous nos yeux. La « Révision générale des politiques publiques » (RGPP) est le plus récent développement de cette campagne dirigée par le gouvernement, encouragée par le patronat et menée par des cabinets privés. Elle s’attaque frontalement à l’ensemble de la Fonction publique d’État, Territoriale et Hospitalière. Comme déjà dans d’autres secteurs (Poste, EDF, télécommunications, transports…), cela signifie la détérioration organisée des services rendus au public, ouvrant la voie à la privatisation des activités les plus profitables, à la disparition de nombreuses autres.

    Contrairement à ce qu’il prétend, le Président de la République n’a reçu aucun mandat pour remettre en cause ces acquis essentiels. Avec son gouvernement, il considère l’action publique comme une dépense, jamais comme une source de richesse. Creusant les déficits par sa politique fiscale, il veut réduire au maximum les dépenses d’intérêt général dans les secteurs de la famille, du logement, de la santé, de la solidarité, de l’emploi formation. Il refuse de répondre par des créations d’emploi à la situation critique de l’hôpital public. Il programme de nouvelles coupes claires dans les effectifs de fonctionnaires de l’Etat (160 000 suppressions en quatre ans). Il décharge l’État de nombreuses missions en les renvoyant vers les collectivités territoriales sans pour autant leur donner les moyens de développer de vrais services publics locaux et démocratiques, programmant le corsetage de l’emploi public territorial.

    Comme l’a clairement résumé le Premier ministre le 10 octobre 2007 « La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire. » Nous ne l’acceptons pas ! Aux cotés des usagers, agents, élus, qui se battent quotidiennement pour le maintien et l’amélioration de services publics de proximité :

    Nous sommes partisans d’une modernisation de la Fonction publique en réponse à l’évolution marchande, inégalitaire et destructrice de la société.

    Nous voulons une véritable démocratisation de la décision, du contrôle et de l’évaluation associant citoyens et agents.

    Nous voulons une réforme fiscale assurant un financement équitable et pérenne des missions de service public.

    Nous réaffirmons que le statut des fonctionnaires est là pour garantir à tous les usagers la défense d’un intérêt général qui ne se réduit pas à la somme des intérêts particuliers.

    Nous lançons un appel à une vaste mobilisation citoyenne pour mettre un terme à cette politique destructrice. Organisons un débat démocratique, sans a priori, sur les besoins en services publics, sur les rôles respectifs de l’Etat et des collectivités locales et la place des agents publics. Contre la RGPP, rassemblons-nous autour des valeurs de solidarité, de justice et d’efficacité économique et sociale de tous les services publics. [url]http://service-public-notre-richesse.fr/[/url]

  3. Fonctionnaire ?
    Des fonctionnaires au mérites ? mais au mérites de qui ?Je connais un
    ancien fonctionnaire qui »fonctionnais très bien » mais d’on la rénumération malgré sont bon fonctionnement,Alors se fonctionnaire est
    partie dans le privé où pour le même fonctionnement il avait une rémunération supérieur de 25% et un encadrement qui avait envie de progrès et la bien motivé il a passé une vie bien plus enrichissante et
    diversifié et est aujourd’hui a la retraite bien portent . »Moi »

  4. tant mieux pour vous , Laury ! Mais le privé ce n’est pas le top pour tout le monde, loin de là ! On a le patronat le plus réactionnaire de tout l’occident, attaché a ses privilèges, à ses copinages, et à ses petites dynasties de propriétaires !!! Il n’y a qu’à regarder la balance des paiements pour voir comment ça fonctionne ….bien !!!!
    Je vous en parle en connaissance de cause.

  5. Le méritant mérite mieux
    Après avoir travaillé dans le privé et dans le public, pour moi, il n’y a pas plus de déméritants d’un côté, ou de l’autre.
    Aussi, avoir introduit le terme d’ETP, est un honte, c’est un terme quantitatif, alors que les fonctions exercées sont qualitatives. Après cela dire qu’il ya 10 robots dans un service, et qu’il en faudrait 6, n’est qu’une suite logique, toujours aussi déconnectée de la réalité.
    Enfin, licensier ou blackbouler des fonctionnaires, pourquoi pas si c’est les moins travailleurs, mais c’est aussi mal connaître le processus d’évaluation annuelle (d’ailleurs risiblement annoncée sur l’intranet « ouverture de la période d’évaluation » -« ouverture de la chasse ») : ceux qui tentent de faire évoluer les choses, se cognent au Mur Enarquien-IEP-ENST, deviennet des « empêcheurs de tourner en rond », sont méchamment évalués. A l’inverse, ceux qui « chauffe la chaise », font les couloirs, et sont des YES-men quoiqu’il arrive, sont superbement évalués et deviennent des agents « exceptionnels » (+0.5 et +2 mois d’ancienneté). Résultat au bout de quelques années, qui dirige qui ? Les fainéants fourbes dirigent les « empêcheurs de buller en rond », et c’est reparti pour un tour (10 ans).
    Et tous les 5 ans, on se demande pourquoi la dernière réforme n’a pas fonctionné, et on utilise cet argument pour externaliser, c.à.d en faire profiter aux camarades de promo qui avaient assez d’argent de poche de papa à la sortie pour faire leur start-up.
    C’est pourtant clair, alors pourquoi autant de cacophonie, ou de faux étonnements périodiques télévisés. Mince alors!

  6. Fonctionnaires
    Oui alphonse tout a fait d’accord avec vous pour le « fonctionnement des
    fonctionnaires et ce n’ai pas d’aujourd’hui moi je vous parle des années
    70 où la devise était déjà ,la dictature, c’est ferme ta gueule !
    et la démocratie,c’est cause toujours ! :'(

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