Alors que les négociations débutent cette semaine à Libreville au Gabon entre le gouvernement centrafricain, la coalition du Séléka et l’opposition politique, l’on a appris ce dimanche 06 Janvier 2013  la prise de deux nouvelles localités au nord de Bangui, la capitale du pays. Selon les autorités centrafricaines, la rébellion serait actuellement à 12 kilomètres de Damara, ville située à 75 km au nord de Bangui, et considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale. C’est également dans cette ville qu’est stationnée la force d’interposition d’Afrique centrale, chargée de stopper l’avancée du Séléka.

Si s’avère vrai que les rebelles du Séléka sont  réellement dans cette localité, il est à craindre que ceux-ci ne puissent très facilement s’infiltrer dans Bangui. Ceci, en dépit de la présence de la force multinationale des pays de  l’Afrique Centrale. Car, les rebelles connaissent mieux le terrain, et peuvent très facilement se faire passer pour des populations civiles. Toutes choses qui ont poussé le président François Bozizé,  a solliciter cette fois, un soutien de poids.

En effet, alors qu’il ne s’agissait jusqu’ici que de simples rumeurs, les autorités sud-africaines ont officiellement reconnu ce week-end avoir déployé sur Bangui un contingent d’hommes.

Le porte-parole de la présidence sud-africaine l’a reconnu ce dimanche sur les antennes de la Radio France Internationale en ces termes : « Le président Jacob Zuma a autorisé le déploiement de 400 membres des forces nationales de défense sud-africaines en République centrafricaine, pour apporter leur soutien conformément à une obligation internationale de l’Afrique du Sud envers la Centrafrique. Ces soldats sont employés depuis le 2 janvier de cette année et ce jusqu’au 31 mars. Ils vont aider notamment l’armée centrafricaine à s’organiser, mais également à planifier et instaurer les processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. L’envoi des troupes sud-africaines en Centrafrique doit participer aux efforts sud-africains pour apporter la paix et la stabilité dans la région ».

Et, selon des sources concordantes, ces soldats sud-africains resteraient pour leur part dans Bangui, afin d’assurer la sécurité du palais présidentiel, comme ils avaient déjà fait en 2007, lors de l’opération dite « opération Morero ». Dès lors, l’on comprend que le sort de François Bozizé n’est plus entre les mains des troupes centrafricaines, mais plutôt entre celles  des troupes des pays « amis ». Une réalité bien curieuse pour un pays indépendant depuis plus d’un demi-siècle !