Un réalisateur néerlandais qui tentait de démontrer à travers un documentaire le racisme de ses compatriotes, notamment envers l'islam, s'est trouvé désavoué par les images d'une autre équipe de télévision (qui passait là ou qui suivait simplement le tournage lui-même) : les scènes du documentaire, filmées par la deuxième équipe, semblent démontrer que le film a fait l'objet d'un montage, montage qui n'est pas innocent, puisqu'il vise à manipuler l'opinion publique. Une vidéo fait tout doucement le tour de la toile en relatant la supercherie.
Il est difficile en regardant cette vidéo de comprendre ce que disent les intervenants qui s'expriment tous en langue néerlandaise, mais les images se suffisent à elles-même. Si l'on suit bien le petit film, dans un premier temps, le réalisateur du documentaire avait fait appel à une jeune femme qui au court d'une première scène, vêtue simplement et le visage découvert, renverse un sac plein de fruits et pleure bruyamment. En conséquence elle reçoit de l'aide des passants qui s'arrêtent et l'aident à ramasser ses fruits épars.

Par la suite, la même jeune femme, affublée d'une burka dans laquelle seuls les yeux apparaissent sous le vêtement noir qui la recouvre, refait tomber son sac dans une rue très passante et se met, de la même façon, à gémir bruyamment. Cette fois, personne ne s'arrête pour secourir la jeune comédienne qui ramasse ses fruits dans l'indifférence générale, malgré ses pleurs.
Mais sur les images tournées au même moment (selon la deuxième équipe), il est non seulement parfaitement visible que les passants s'arrêtent et aident la jeune femme, mais il y a plus grave encore : le réalisateur les interpelle, et les en empêche à plusieurs reprises au motif qu'il est en train de tourner un film et qu'il sont en train de gâcher une séquence. Sur une demande d'explication, le réalisateur s'en défend : la jeune femme selon lui n'aurait été aidée qu'après le départ de ses propres caméras et la voix sur les images n'est donc pas la sienne…
L'explication est mince. Relevons d'abord une évidence qui n'aura sans doute échappée à personne : on voit mal pourquoi la jeune comédienne aurait continué à ramasser des fruits avec sa burka sur le visage tandis que l'équipe était partie, seule bizarrement, sans l'attendre, d'autant qu'il faut du temps pour replier le matériel. Il parait donc dès lors évident que le réalisateur ment, dans son tournage et dans sa réponse. Et puis si ce n'est le cas, quelle manque de courtoisie! Quoi, personne dans l'équipe pour aider la jeune comédienne?
Ce que le réalisateur a fait porte un nom : cela s'appelle de la manipulation, ici au nom de "l'anti-racisme", pour fustiger toute une population qui manifestement ne l'est pas, dans l'exemple pris. Quelle était le but? L'anti-racisme fait-il vendre? S'agit-il de défendre cette idéologie, qui se porte pourtant fort bien? Quelle qu'en soit la raison, cette façon de faire est inquiétante, dans un pays où déjà les tensions sont palpables et se révèlent aussi bien dans le cas d'Ayaan Hirsi Ali que dans celui de Geert Wilders dont les discours révèlent, au-delà d'un racisme supposé, une mésentente entre la population musulmane et la population indigène.
Cette façon de faire est inquiétante lorsqu'on sait que dans un pays comme le nôtre sont organisés des "testings" auprès des entreprises ou des discothèques qui refuseraient une personne d'origine étrangère. A la suite, des procès pour discriminations se multiplient dans tous les pays européens, en France, en Angleterre ou ailleurs en Europe.
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