Le message des électeurs est un désaveu du style de gouvernance de Nicolas Sarkozy. La forte abstention relativise l'ampleur du succés du parti socialiste, mais aiguise les appétits des prétendants.

A l'horizon le congrés du parti socialiste, en novembre prochain. Les éditoriaux politiques fleurissent, annoncant déja l'importance capitale, que revêt l'enjeu de ce congrés, anticipant sur le fait que le prochain secrétaire du PS sera le candidat pour l'élection présidentielle de 2012.

Je ne partage pas du tout cette avis quasi-général…

La "sacro sainte" guerre des postulants ne va-t-elle pas conduire le parti socialiste vers l'implosion ? Le choc des ambitions ne peut conduire le débat. Ségoléne Royal et Bertrand Delanoé monopolisent l'attention. Personnellement je maintiens que l'élection de l'un de ces deux prétendants serait une grave erreur. Le risque de scission, de luttes internes, ne peut que larver la reconstruction du parti socialiste.

Le prochain secrétaire se devrait d'être un rassembleur, faisant fi de l'élection présidentielle, se consacrant exclusivement à l'ébauche d'un programme digne de ce nom, se voulant rassembleur et participatif, le conduisant à la neutralité et à un réel désir de reconstruction. Delanoé et Royal doivent s'écarter au profit même du parti socialiste. L'élection de l'un ou de l'autre, ne peut qu'entraîner la cacophonie, la division, en toile de fond…un nouvel échec à la présidentielle de 2012.

La politique d'aujourd'hui, ne doit pas être l'expression partisane de camps qui s'opposent…cela est absolument stérile. Le parti socialiste se doit d'adopter une ligne de conduite d'expression commune, qui ne doit pas être celle de la démolition systématique des arguments du pouvoir en place. Le sens de la critique doit être positif  et constructif, et par la même occasion devenir une alternative, plutôt qu'une opposition. Cela passe par un secrétaire neutre, mettant fin aux courants des chefs autoproclamés, tirant les conséquences des défaites et faisant place à l'émergence d'une nouvelle génération. L'élaboration d'un programme concret et réaliste, en toile de fond.

Le PS ne doit pas se leurrer. Le rassemblement des seules composantes de la gauche s'avérera insuffisant pour gagner la prochaine élection présidentielle. Le programme commun, la gauche plurielle.. Le PS se doit d'aller vers le centre, au risque de se couper avec ses racines populaires, mais pour former une réelle alternative et se donner ainsi toutes les chances d'accéder au pouvoir. Les ambitions personnelles doivent céder la place, pour permettre l'éclosion d'une nouvelle force, qui sera alors l'ALTERNATIVE au pouvoir en place.