Bien que le Liban soit en proie à de fortes tensions, c’est depuis son salon du livre qui fête ses 20 ans, qu’a été solennellement proclamé par l’Académie Goncourt, la liste de sa troisième sélection composée des quatre heureux finalistes en lice pour son prestigieux prix littéraire !
C’est par la voix de sa présidente Edmonde Charles-Roux, en présence des jurés parmi lesquels, Régis Debray, Bernard Pivot, Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Didier Decoin sans oublier les votes des absents à savoir Philippe Claudel, Françoise Chandernagor, Patrick Rambaud qu’ont été désignés les noms des heureux candidats : les Français Patrick Deville, Jérôme Ferrari, Linda Lê, et le suisse Joël Dicker pour leurs ouvrages respectifs, «Peste et choléra», « Sermon sur la chute de Rome», « Lame de fond » et enfin «La vérité sur l’affaire Harry Québert».
Le prix Goncourt ne sera décerné que le 7 novembre en même temps que le prix Renaudot chez le chic Drouant qui aura pour tâche à l’occasion, de régaler les papilles de tout ce beau monde !
D’autre part, crée par l’Institut français du Liban avec le Bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie, un autre prix vient tout juste d’être décerné sous l’appellation, « liste Goncourt, choix de l’Orient».
Le lauréat de cette distinction est Mathias Enard pour son ouvrage « Rue des voleurs » publié chez Actes Sud. (Vassilis Alexakis pour «l’enfant grec» peut se réjouir d‘être en seconde position avec un écart de 2 voix).
Cependant la particularité de ce prix Goncourt, choix de l’Orient destiné à promouvoir la lecture aura été de n’avoir impliqué que des étudiants au nombre de 200 venant d’universités libanaises, syriennes, jordaniennes, irakiennes, égyptiennes et palestiniennes.
Sous la présidence de la romancière Hyam Yared, chacun des 18 jurés, président d’équipe de son université a donné son choix parmi les 8 ouvrages de la deuxième sélection du prix Goncourt.
L’ouvrage primé arborera un bandeau, «choix de l’Orient», il sera traduit en arabe et son auteur Mathias Enard sera convié au salon du livre francophone de Beyrouth 2013.
Un beau geste de la part de l’Académie Goncourt qui l’assimile à un « acte de foi dans le Liban et dans le livre pour ce pays qui a vu la naissance de l’alphabet latin ». Et que le Liban leur rend si bien…