Bien qu'ayant toujours été un fervent combattant des privatisations, le président brésilien Lula da Silva vient de donner le feu vert à la privatisation d'une partie de la forêt amazonienne.

Selon les explications données par le ministère de l'Environnement, la décision a été prise dans un souci de préservation de la forêt amazonienne. En effet, malgré tous les efforts du gouvernement brésilien, la déforestation illégale est en constante progression. L'idée, c'est qu'une entreprise privée propriétaire de la forêt défendra mieux son bien que n'est capable de le faire le gouvernement national.

La première zone qui sera privatisée l'année prochaine est une partie 90 000 hectares de la réserve nationale de Jamari qui a une étendue totale de 220 000 hectares. Un concours sera organisé pour désigner les trois entreprises qui deviendront propriétaires de ce terrain et qui pourront l'exploiter sous certaines conditions qui seront publiées le 31 octobre prochain. La parcelle de 90 000 hectares sera divisée en trois lots, un de 45 000, un de 30 000 et un de 15 000 hectares. Ces lots ne pourront être exploités que par des entreprises brésiliennes, indépendamment de l'origine des capitaux, qui signeront des contrats d'une durée de cinq à quarante ans.

L'une des exigences pour devenir propriétaire d'un de ses lots est l'obligation de reboisement des zones dévastées par le feu. Dans chacune des trois zones seront déterminés avec précision la quantité d'arbres qui pourront être abattus par hectare pour la commercialisation de leurs bois.

Des 194 millions d'hectares de forêt amazonienne appartenant à l'État brésilien, un million devrait finalement être privatisé.