L’algoculture et ses débouchés au Québec

De nos jours, l’agriculture commerciale est le sujet de plusieurs débats, tant du point de vue économique qu’environnemental. Non seulement, elle surexploite les terres, mais elle contamine les cours d’eau par les pesticides qui sont utilisés, afin de toujours améliorer le rendement des terres cultivées. C’est dans le but de rendre plus écologiques les pratiques agricoles que plusieurs scientifiques et chercheurs tentent de trouver des alternatives aux cultures du moment. D’ailleurs, on a  découvert une nouvelle culture non-polluante et même bénéfique pour l’environnement. Celle-ci se nomme l’algoculture, comme son nom l’indique elle consiste en la culture d’algue. D’abord, cette culture comporte de nombreux avantages : c’est une bonne culture qui doit être développée et mieux connue au Québec, elle offre une grande variété de produits et elle présente des bénéfices écologiques. Ensuite, bien qu’il existe des sources d’éthanol déjà bien maitrisées, l’algoculture amène de nombreux bienfaits que le maïs n’a pas. Finalement, deux points de vue philosophiques sont présentés dans ce texte, afin d’analyser les conséquences que cette nouvelle culture peut apporter dans notre environnement.

L’algoculture est peu connue au Québec, toutefois elle représente un marché en développement intéressant, puisqu’il existe une multitude de variétés d’algue à cultiver. Sur la côté est du Canada, deux types d’algue sont principalement cultivés. En premier lieu, la mousse d’Irlande est une des espèces cultivées et est en grande partie utilisée dans l’industrie alimentaire. En second lieu, l’ascophylle noueuse est la principale algue cultivée en Nouvelle-Écosse, dans le but de produire de l’engrais liquide. Malgré ces deux productions, l’algue demeure très peu exploitées sur la côte est du Canada et même en Amérique du Nord. En fait, c’est principalement en Chine et dans d’autres pays de l’Asie où l’on produit les plus importantes quantités d’algue à travers le monde. Cette culture est une bonne chose, autant pour l’environnement que pour la rentabilité économique. C’est pourquoi je crois qu’on devrait, au Québec, investir dans la recherche afin d’optimiser les méthodes de culture et d’attirer les aquaculteurs dans cette industrie. Bref, il serait profitable de développer l’algoculture et de se perfectionner dans ce domaine, dans le but de mieux connaître les bienfaits que la consommation d’algue apporte.

 

Ensuite, l’algoculture est une culture très diversifiée. Premièrement, elle est en mesure de produire des sources d’énergies renouvelables comme des biocarburants. Avec le besoin toujours grandissant de pétrole, le prix qui ne cesse d’augmenter et les sites de combustibles fossiles qui se font de plus en plus rares, il est évident que nous devrons trouver des alternatives à la consommation de pétrole. La plus intéressante, selon moi, est la production d’éthanol à partir d’algue. En effet, elle comporte de nombreux avantages et est actuellement en développement dans le monde, c’est pour cette raison que je crois que le Québec aurait intérêt à participer plus activement dans cette production. Deuxièmement, elle génère des produits de consommation humaine et animale. En effet, les algues ont des constituants qui se retrouvent dans la composition de plusieurs aliments de consommation humaine et dans les farines qui servent de suppléments alimentaires aux bétails. Troisièmement, elle est en mesure de fournir des produits pharmaceutiques et vétérinaires. D’ailleurs, des recherches ont révélé que certaines micro-algues peuvent être cultivées sans lumière, dans le but de produire des composés qui pourront servir au monde pharmaceutique. En conclusion, toutes ces fonctions sont très intéressantes et prometteuses pour les futurs algoculteurs.

 De plus, l’algoculture apporte un équilibre nécessaire à la vie sous-marine. En fait, elle est bénéfique pour la vie aquatique puisque les algues absorbent l’ammoniaque produite par les poissons et les crustacés de la mer, ce qui établit un équilibre dans l’écosystème. De plus, elle permet la fixation du CO2 dans les cours d’eau et le dégagement d’O2. Ce phénomène est avantageux puisqu’il permet l’approvisionnement en oxygène par les poissons qui eux dégagent du CO2, la relation de mutualisme entre ces deux espèces est un autre avantage apporté par l’algoculture. Si cette dernière devait se développer, son impact sur l’environnement serait très positif si on le compare à celui de l’agriculture commerciale intensive qui pollue les cours d’eau en raison de son utilisation de nombreux pesticides. Cette situation pourrait être en partie réglée par l’algoculture, étant donné que celle-ci permet la phytoremédiation dans l’eau. Ce phénomène consiste à la décontamination des composés organiques polluants à l’aide de plantes. En ce qui concerne la décontamination des cours d’eau, ce sont les micro-algues qui ont la fonction de filtrer les métaux lourds et les particules toxiques. En résumer, la culture d’algue est grandement favorable à la préservation d’un écosystème sain.

 

Malgré tous les bienfaits qu’apportent l’algoculture, de nombreuses personnes pensent encore qu’il ne serait pas nécessaire d’en faire une exploitation commerciale. Ces derniers révèlent qu’il est inutile de fabriquer de l’éthanol à partir des algues puisqu’il en existe déjà une source bien maîtrisée. En effet, la production d’éthanol à partir de maïs est déjà grandement exploitée à travers le monde. Elle ne représente donc pas un défi puisque les producteurs de maïs connaissent bien cette culture et ont les équipements nécessaires à sa récolte. De plus, on peut penser que la culture d’algue n’est pas assez connue pour en faire une exploitation à grande échelle et on peut croire que son rendement ne serait pas satisfaisant.

 

En réponse aux gens qui croient que la production d’éthanol serait favorable à partir de maïs, j’aurais bien des choses à dire. Tout d’abord, la production d’éthanol avec des algues permettrait de consacrer l’entière production de maïs à l’alimentation humaine. En effet, le débat selon lequel on ne devrait pas produire de carburant avec des terres qui pourraient nourrir les humains n’aurait plus lieu. Ensuite, comme l’algoculture ne requiert pas l’utilisation de machinerie, elle ne produit aucune émission de gaz à effet de serre. Enfin, l’algoculture ne demande aucun usage de pesticide en conséquence, elle produit beaucoup moins de pollution que la culture de maïs. Pour ceux qui croient que l’algoculture n’est pas assez connue pour en faire une culture importante au Québec, je répondrais que c’est justement une bonne raison pour financer des recherches afin d’optimiser la production pour maximiser son rendement et en diminuer les coûts de production. Effectivement, il serait bénéfique de développer cette culture et de la faire connaître pour que son exploitation augmente et qu’on puisse produire assez de biocarburant pour fournir la demande qui elle, ne cesse de croître.

 

Pour conclure, cette nouvelle culture est très intéressante pour les algoculteurs qui se préoccupent de l’environnement et qui ont à cœur la préservation des cours d’eau. Il serait favorable pour le Québec d’investir afin de former des chercheurs qui pourraient trouver des fonctions pharmaceutiques à cette plante. De plus, sa présence dans les fonds marins permet d’établir un équilibre dans l’écosystème. Enfin, cette production est l’alternative la plus écologique et la plus réaliste à la production d’éthanol. Bref, elle ne présente que des bienfaits. Il serait maintenant intéressant de se demander si, dans le futur, elle sera exploitée intelligemment par les cultivateurs à travers le monde, car une bonne gestion reste avant tout la clé du succès.


 

 

2 réflexions sur « L’algoculture et ses débouchés au Québec »

  1. J’entends bien, mais il n’y a pas d’inconvénients à cette culture, vraiment aucuns? C’est bizarre…

Les commentaires sont fermés.