La perspective d’un amendement de la constitution pour permettre un troisième mandat au président Boutaflika en Algérie anime le débat à Alger. Opposition et pouvoir les pour et les contre, ajouté aux regain d’activités des chancelleries étrangères les débat sur le respect de la constitution d’une part et celui de la souveraineté nationale de l’autre semble à la perfection le remake de ce qui s’est déjà passé il y a quatre ans et continue de nouveau chez nous ici à Tunis.

Voici deux opinions fort intéressantes à méditer pour tous les donneurs de leçons en patriotisme et en démocratie :

 « On peut supposer que l’ambassadeur américain n’aurait pas gaspillé du temps et du café si les médias algériens étaient suffisamment ouverts et révélaient qu’un «débat» existe dans ce pays; et que ceux qui ne sont pas d’accord ne sont pas condamnés à une clandestinité qu’ils n’ont pas choisie mais qui leur est imposée.

Dans ce cas, l’ambassadeur aurait astreint un fonctionnaire à suivre la télévision et les radios algériennes pour se faire sa petite idée », écrit l’éditorialiste du Quotidien d’Oran.

« Voilà qui est bien. Si les partis politiques qui ne sont pas d’accord avec la révision constitutionnelle et le troisième mandat évitent patriotiquement les ambassades, la télévision algérienne sera-t-elle assez patriote pour leur permettre de l’exprimer ? Les médias lourds qui sont aux mains du gouvernement sont-ils en mesure de supporter des sons de cloche différents de ceux qu’on entend depuis des mois ? Sont-ils en mesure de laisser s’exprimer des Algériens qui ont leur idée de ce que signifie l’alternance et du caractère très «démocratique» de la limitation des mandats ? Pour l’instant, la réponse est non et tout indique qu’elle restera ainsi.  C’est pourquoi, l’appel du chef du gouvernement pour que les partis – lesquels d’ailleurs sont réellement visés par ce rappel à l’ordre ? – n’utilisent pas les ambassades pour exprimer leurs préoccupations sonne creux », conclut l’éditorialiste.

Mohamed Bouhamidi, dans Le Soir d’Algérie, écrit : «  Dans l’absolu, nous aurions pu comprendre qu’il s’agit d’une défense résolue de la souveraineté nationale si toutes les semaines n’arrivaient pas des délégations ou des responsables étrangers reçus en grande pompe et qui s’ingèrent en direct à la télévision nationale dans nos affaires intérieures.

Ces panels ou ces personnalités arrivent, nous disent les choses que nous avons bien faites et nous disent ce que nous devrions faire. Le dernier en date fut monsieur Welch, le monsieur Afrique du Nord et Moyen-Orient dans l’Administration américaine.

Si ce n’est pas de l’ingérence dans les grandes largeurs, qu’est-ce que c’est ?

Tout nous devient incompréhensible quand le coordinateur du gouvernement invite l’opposition à ne pas se rendre à ces invitations. Lui a le droit de se concerter avec les étrangers sur la politique nationale mais pas l’opposition ! Pis, lui a le droit de mêler Sarkozy à la question du troisième mandat en laissant l’impression, à tout le monde, qu’il demandait au président français de bénir l’opération.

Il ne doit pas se rendre compte de la fonction des symboles en politique. En faisant cela, il a ouvert les portes aux ingérences anglaises et américaines et il ne peut interdire à l’opposition ce qu’il se permet et permet à ces délégations qui viennent nous montrer le bon chemin.

Il y a longtemps qu’il aurait dû se rendre compte que les questions relatives à la place de l’Algérie dans le monde et face aux grandes puissances devaient être concertées avec l’opposition pour créer un front interne de résistance aux pressions extérieures. Et comprendre que les flatteries de l’UE ou des USA indiquent seulement que le pays se plie à leurs «conseils» sans qu’ils aient un prix à payer ou un effort à faire. »

La perspective d’un amendement de la constitution pour permettre un troisième mandat au président Boutaflika en Algérie anime le débat à Alger. Opposition et pouvoir les pour et les contre, ajouté aux regain d’activités des chancelleries étrangères les débat sur le respect de la constitution d’une part et celui de la souveraineté nationale de l’autre semble à la perfection le remake de ce qui s’est déjà passé il y a quatre ans et continue de nouveau chez nous ici à Tunis.

Voici deux opinions fort intéressantes à méditer pour tous les donneurs de leçons en patriotisme et en démocratie :

 « On peut supposer que l’ambassadeur américain n’aurait pas gaspillé du temps et du café si les médias algériens étaient suffisamment ouverts et révélaient qu’un «débat» existe dans ce pays; et que ceux qui ne sont pas d’accord ne sont pas condamnés à une clandestinité qu’ils n’ont pas choisie mais qui leur est imposée.

Dans ce cas, l’ambassadeur aurait astreint un fonctionnaire à suivre la télévision et les radios algériennes pour se faire sa petite idée », écrit l’éditorialiste du Quotidien d’Oran.

« Voilà qui est bien. Si les partis politiques qui ne sont pas d’accord avec la révision constitutionnelle et le troisième mandat évitent patriotiquement les ambassades, la télévision algérienne sera-t-elle assez patriote pour leur permettre de l’exprimer ? Les médias lourds qui sont aux mains du gouvernement sont-ils en mesure de supporter des sons de cloche différents de ceux qu’on entend depuis des mois ? Sont-ils en mesure de laisser s’exprimer des Algériens qui ont leur idée de ce que signifie l’alternance et du caractère très «démocratique» de la limitation des mandats ? Pour l’instant, la réponse est non et tout indique qu’elle restera ainsi.  C’est pourquoi, l’appel du chef du gouvernement pour que les partis – lesquels d’ailleurs sont réellement visés par ce rappel à l’ordre ? – n’utilisent pas les ambassades pour exprimer leurs préoccupations sonne creux », conclut l’éditorialiste.

Mohamed Bouhamidi, dans Le Soir d’Algérie, écrit : «  Dans l’absolu, nous aurions pu comprendre qu’il s’agit d’une défense résolue de la souveraineté nationale si toutes les semaines n’arrivaient pas des délégations ou des responsables étrangers reçus en grande pompe et qui s’ingèrent en direct à la télévision nationale dans nos affaires intérieures.

Ces panels ou ces personnalités arrivent, nous disent les choses que nous avons bien faites et nous disent ce que nous devrions faire. Le dernier en date fut monsieur Welch, le monsieur Afrique du Nord et Moyen-Orient dans l’Administration américaine.

Si ce n’est pas de l’ingérence dans les grandes largeurs, qu’est-ce que c’est ?

Tout nous devient incompréhensible quand le coordinateur du gouvernement invite l’opposition à ne pas se rendre à ces invitations. Lui a le droit de se concerter avec les étrangers sur la politique nationale mais pas l’opposition ! Pis, lui a le droit de mêler Sarkozy à la question du troisième mandat en laissant l’impression, à tout le monde, qu’il demandait au président français de bénir l’opération.

Il ne doit pas se rendre compte de la fonction des symboles en politique. En faisant cela, il a ouvert les portes aux ingérences anglaises et américaines et il ne peut interdire à l’opposition ce qu’il se permet et permet à ces délégations qui viennent nous montrer le bon chemin.

Il y a longtemps qu’il aurait dû se rendre compte que les questions relatives à la place de l’Algérie dans le monde et face aux grandes puissances devaient être concertées avec l’opposition pour créer un front interne de résistance aux pressions extérieures. Et comprendre que les flatteries de l’UE ou des USA indiquent seulement que le pays se plie à leurs «conseils» sans qu’ils aient un prix à payer ou un effort à faire. »

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