Premier ministre en dérapage (contrôlé ?)

 Monsieur Fillon que l’on croyait si modéré et raisonnable, sachant peser chaque mot, peut aussi à l’occasion, déraper. Il a tenu sur France inter des propos scandaleux qu’il a rapidement retirés, s’étant aperçu de sa gaffe. Il a en effet laissé entendre que des juges sortaient des affaires contre Sarkozy lorsque Hollande était en difficulté dans les sondages.

« Ce que je peux remarquer, c’est qu’il y a quand même des coïncidences: à chaque fois que François Hollande est un peu en difficulté dans les sondages, on trouve de nouvelles affaires qui naissent ou réapparaissent » Il a même ajouté : « Il y a des méthodes qui à mon avis ne tromperont pas les Français » Qu’est-ce que ça veut dire cela, monsieur le premier ministre ? Avez-vous voulu insinuer que le parti socialiste et son candidat en tête avaient le pouvoir des commander aux juges d’instruction ? Ou cela signifie-t-il que le juge Gentil est un magistrat de gauche malhonnête qui oriente son enquête en fonction du déroulement de la campagne ? Quelques minutes plus tard, il s’est souvenu qu’il était premier ministre et il a retiré cette phrase. C’est un peu facile, la phrase a été dite et je peux vous dire qu’elle m’a fait sursauter. Si vous avez voulu dire que beaucoup de magistrats en ont plus que marre de votre façon de gouverner, c’est incontestable. Il semble que le concept d’indépendance de la justice échappe au chef du gouvernement. Je m’étonne qu’il n’y ait pas plus de réactions et en particulier de Patrick Cohen qui n’a guère été pugnace sur ce coup mais il faut dire que le chef de l’état nous a tellement habitué à pire que l’on finit par trouver ça normal.  Après la cabale des journalistes qui sont tous de gauche, voilà les juges qui instruisent pour favoriser un candidat. Dans quel pays vit-on où un premier ministre ne respecte pas la justice? {dailymotion}xprh4n_francois-fillon_news?start=17#from=embed{/dailymotion}

Une réflexion sur « Premier ministre en dérapage (contrôlé ?) »

  1. [b]Fabien[/b] bonjour,

    Je n’en attendais pas moins de vous.

    Bien à vous,

    Anido

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