Un décret présidentiel, signé ce dimanche, fixe au 2 décembre l'élection des députés de la Douma (parlement) de la Fédération de Russie, a annoncé le Kremlin dans un communiqué.
L'issue de ce scrutin ne fait guère de doute, le parti Russie Unie ayant la majorité absolue à la Douma (305 sièges sur 450), il est certain qu'il va la conserver.
Mais la grande question, que le monde entier se pose, c'est qui va être le successeur de Vladimir Poutine. Ce dernier se trouve en effet dans l'impossibilité de se représenter, puisque la Constitution russe interdit plus de deux mandats successifs. Donc, à moins de modifier la Constitution, ce que Poutine a toujours promis de ne jamais faire, le maître du Kremlin va devoir abandonner son poste.
Vladimir Poutine a toujours affirmé que, le moment venu, il dirait ses préférences concernant celui qui doit lui succéder, ce qui revient à dire, vu son immense popularité, qu'il désignerait son dauphin.
Tout le monde attend donc le moindre signe en provenance du Kremlin qui donnerait une indication sur ce successeur.
L'opposition semble n'avoir aucune chance, les médias sont pratiquement muselés par le Kremlin, et les mouvements qui pourraient amener un renouveau politique sont encore très impopulaires en Russie.
Pour l'instant, deux personnalités du Kremlin semblent se profiler : les vice-premiers ministres Dmitri Medvedev et Sergueï Ivanov, avec un avantage pour ce dernier, ancien ministre de la Défense, depuis que Poutine a ressorti des cartons tous les vieux démons de la guerre froide.
Car, aucun doute à ce sujet, la campagne électorale bat déjà son plein depuis quelques mois, et c'est pour cela que l'on revoir une Russie conquérante sur tous les fronts.