Pourquoi François BAYROU n’avait pas le choix.

  François BAYROU avait annoncé que cette année il ne voterait pas blanc, mais prendrait position pour l’un des deux candidats restant en lice à l’issue du premier tour.  Il avait vivement critiqué le programme économique du candidat socialiste et, finalement, il annonce qu’il votera pour lui. Décision incompréhensible ? Pas du tout.  François BAYROU est depuis toujours sur une ligne centriste, et il incarne des valeurs humaines et humanistes, issues de la tradition judéo-chrétienne et du catholicisme social. Il est pour la justice, la tolérance, l’humain. Sur ces valeurs, il ne peut transiger et, en ce sens, il ne peut plus voter pour un Nicolas SARKOZY qui, non content de tergiverser avec ces principes depuis cinq ans, les renie purement et simplement dans sa fin de campagne. Le leader du MODEM a donc sans doute été tenté par le vote blanc, mais il avait prédit qu’il prendrait position. Il votera donc François HOLLANDE sachant aussi que celui-ci, de toute façon, sera contraint de transiger sur son programme économique lorsqu’il sera confronté à la réalité du pouvoir.

Il fait le pari que les circonstances feront se rapprocher les réalisations de François HOLLANDE de ses propres idées, et que celui-ci appliquera ses principes en matière de gouvernance et de moralisation de la vie publique, que la présidence du socialiste sera plus humaine, moins personnelle et orgueilleuse que celle du président sortant.

 Il fait le pari aussi que Nicolas SARKOZY va perdre cette élection, et qu’il ne veut pas renier ses convictions pour, en plus, être du côté du perdant. « N’ayez pas peur » a dit François HOLLANDE, comme en son temps l’avait dit Jean Paul II, et François BAYROU n’a pas peur.

3 réflexions sur « Pourquoi François BAYROU n’avait pas le choix. »

  1. [b]Il y a la troisième mi-temps … avec les députés. Rien n’est joué, et si la chambre était opposée à François Hollande ?.[/b]

  2. Le choix de Bayrou est en effet parfaitement cohérent avec son programme. Il partage certaines lignes politiques avec le PS :
    -> Refus absolu du FN : faire gagner l’opposion, plutôt que de laisser le FN gagner des sièges à l’assemblée. Une ligne autrefois partagée par l’UMP, mais pas depuis l’arrivée des Sarkozy-Copé-Hortefeux-Guéant.
    -> Refus de la stigmatisation des « assistés sociaux »
    -> Partisants du service public (comme l’étaient ceux qui suivaient la ligne De Gaulle).
    -> Pour un libéralisme limité.

    Bien sûr, il existe de nombreux points de désaccord MoDem-PS, mais, sur les très grandes lignes, grossièrement, sur les principes de base, il y a des points d’accord.

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