Mercredi 6 août, des millions de manifestants ont défilé dans tout le pays, paralysé par une grève générale. "Contre l’augmentation du coût de la vie, notamment du pétrole, de l’électricité et des denrées alimentaires de base", résume la dépêche Reuters. Les syndicats ont prévenu "que ce mouvement était une première mise en garde adressée aux employeurs tentés de licencier leur personnel en raison de la crise économique " et "demandé au gouvernement (…) de subventionner les biens de première nécessité et d’agir en faveur d’une augmentation des salaires. Une prochaine grève est prévue au mois de septembre."

Ça vous a échappé ? Normal, ce n’était pas chez nous ! Rien ne bouge dans la torpeur estivale française. Ce mouvement a éclaté en Afrique du Sud. Il peut néanmoins nous donner des idées. Contre les licenciements, les augmentations du gaz et de l’électricité, du pétrole, la casse du service public, la baisse des retraites, des allocations familiales, les franchises médicales, les multiples atteintes au droit du travail, les mesures anti-chômeurs, l’Europe ultralibérale antidémocratique, la persécution des étrangers, l’affaiblissement de l’obligation de construction de logements sociaux… Bref contre la politique antisociale du gouvernement, pour l’ensemble de son œuvre.

"Nous constatons que les états-majors des syndicats et des partis politiques ne se sentent pas assez puissants pour entamer un vrai rapport de force et d’opposition réelle avec le pouvoir. Une dérive dangereuse a commencé… De plus, syndicats et partis sont divisés et ont d’autant plus de mal à mobiliser la population. Personne ne veut prendre la responsabilité d’une radicalisation de l’opposition sociale et politique. Pourtant, la population est, sans doute, prête à une mobilisation massive pour s’opposer au détricotage de notre tissu social, mais elle attend des appels qui ne viennent pas et perd confiance en sa représentation syndicale et politique. C’est un cercle vicieux qui fait les beaux jours du pouvoir en place. Nous voulons briser ce cercle en essayant de convaincre nos concitoyens qu’ils peuvent et doivent se mobiliser d’eux-mêmes", écrit le collectif citoyen indépendant qui s’est baptisé Conseil national de la résistance ;-). D’où l’appel à une grève générale reconductible pour le 10 novembre 2008. Chiche ?

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