Les élections législatives sont en train de se dessiner, et déjà dans l'ancien camp de François Bayrou, l'UDF, les députés choississent leur camp. François Bayrou, qui lors de son débat avec Ségolène royal avait dit: "Nous sommes co-responsable de la France qui vient" à l'attention de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal a obtenu 18.57% qu'il souhaite sûrement consolider durant les législatives.



Alors que François Bayrou avait fait sa campagne avec l'intention de s'opposer au bipartisme, et pour se faire, en proposant de réunir droite et gauche dans un même gouvernement sous la bannière du camp centriste, il sera peut-être contraint cette fois de prendre une position plus franche, car c'est finalement l'UDF qui se désagrége , avec les trois quart de ces députés qui rejoignent l'UMP pour les législatives tout en restant un groupe politique défini, allant jusqu'à dire "envisageable" de présenter des candidats UDF face aux centristes soutenant Bayrou.

L'UDF restera un parti de centre droit, ce qui n'empèche pas François Bayrou de créer son nouveau parti, le Mouvement Démocrate, dès jeudi. Ce parti sera aussi un parti centriste, mais qui aura sûrement du mal à émerger, si l'on en croit la configuration politique. En effet, ce parti ne saurait être qu'une sorte de parti de centre gauche, par rapport à l'UDF actuel. Seulement la force de l'UDF est d'être en accord avec l'UMP, et c'est ainsi que l'UMP étant décidé à présenter une personnalité face à François Bayrou, il aura du mal à se maintenir, pour sa propre élection, et à défaut, pour créer un groupe à l'Assemblée. Même l'alliance avec la gauche paraît difficile, dans une situation qui symbolise bien les limites de la posture du troisième homme.

En effet, un parti du centre sans alliance a peu de chances de se positionner correctement. Les oppositions entre Nicolas Sarkozy et les socialistes sont claires, et l'on peut supposer que durant les élections législatives, les électeurs se porteront sur des choix bien définis, pour ou contre Sarkozy. Des rapports qui peuvent aussi s'équilibrer après l'escapade de l'élu sur un yacht en Méditerranée, la soirée au Fouquet's et le jet privé direction l'île de Malte. Quelques points de pourcentage en moins peut-être, qui ne joueront pas forcément dans le résultat final.

François Bayrou a cru pouvoir absorber les deux gros partis, mais c'est le contraire qui semble se dessiner. Même si le parti socialiste implosait, il aurait peu de chances de réunir un grand parti de centre gauche, face à des personnalités telles que DSK, plus représentatif d'une sensibilité social-démocrate.

Reste à savoir si le "Mouvement Démocrate" sera capable sur le long terme de s'imposer comme une alternative crédible, car pour les élections prochaines, se sera bien difficile! François Bayrou risque bien de n'être co-responsable de rien cette année…