Trente ans que les premières émeutes ont secoué la France. De plan en plan, et rantanplan, la situation s'enlise.

Fadela Amara lance un plan anti-glandouille, baptisé pompeusement "Egalité des Chances", qui ne semble pas avoir l'approbation du gouvernement. Les annonces contradictoires se succèdent, une véritable confusion…le flou artistique continue de mener le gouvernement.

Christine Boutin, Ministre du Logement et de la Ville, annonce par voie de presse interposée, qu'elle ne croit pas au plan de Fadela Amara. Un manque de respect total, teinté d'un snobisme méprisant. De son coté, le chef de l'Etat se lance dans la surenchère, en retardant le projet pour février. Fadela avait choisi la date du 22 janvier, symboliquement Vaux-en-Velin (périphérie lyonnaise) devait servir de base de lancement. Nicolas Sarkozy s'invite, en affirmant qu'il serait en banlieue, mais pas nécéssairement à Vaux-en-Velin…Une forme de désaveu…

L'association AC Le Feu n'a pas l'air d'apprécier le déroulement de cette "action". Un énième plan, qui ne résolve nullement la situation. Désenclavement, orientation, emplois…Les mêmes propositions, n'apportant rien, si ce n'est de soulever bien des interrogations, sur les réelles motivations gouvernementales. La banlieue est instrumentalisée, certains accusant Nicolas Sarkozy de stigmatiser les voyous des cités, bref du surplace…Le Plan Marshall, version Sarkozy…filmé par Ed Wood !!

Je ne politise pas les échecs consécutifs, droite ou gauche, les Ministres se sont succédés, avec comme seul résultat, des sommes d'argent dilapidées.

La construction de logements sociaux…

La politique de banlieue passe par la ville et les élus. La ghettoisation doit prendre fin, et tenter de redonner un aspect convivial aux cités. Cela passe bien par un environnement propice aux débordements, qu'il faut éradiquer, par une politique de reconstruction, d'innovation. Les tours hideuses doivent laisser place à des habitats plus conviviaux, ne donnant pas cet aspect lugubre aux banlieues, labyrinthiques et permettant bien des exactions…

Qui dit reconstruction, dit emplois…

Le reste…des mots, sans signification, masquant un immobilisme latent.