pour les jeunes sans boulot!
Laurence Parisot, pas d’accord sur le SMIC jeune proposé par Pierre Gattaz, LP / Jean-Baptiste Quentin, document Le Parisien.
Proposer un SMIC jeune inférieur au SMIC vieux sans prévenir tient de l’inconscience voir de la provocation dans notre pays. Mais peut être pas en Espagne, en Italie au Portugal qui sont, toutes choses égales par ailleurs, plus affectés que nous par la crise. En fait, nous ne sommes pas malheureux quand on voit ceux qui partent en vacances, aux sports d’hivers, en voyages à travers le monde, quand les grandes fortunes n’ont jamais été aussi importantes, quand des sportifs gagnent des millions, quand des vedettes de télé gagnent au delà de 10.000 euros par mois, quand les médecins, pas tous n’hésitent pas à vous demander des sur-honoraires qui vont jusqu’à 1.800 euros pour une intervention chirurgicale, quand ceux qui ont de l’argent s’évadent dans des paradis fiscaux et bien sûr j’en passe, mais vous avez compris mon propos, ceux là ont de la voix pas ceux qui triment pour vivre. C’est la France des banlieues, dans ces cages à poules au taux de chômage élevé, condamnée, abandonnée, misérable, parce que les statistiques ne donnent qu’une vue globale et ne veulent surtout pas faire de détail, on pourrait savoir. Pierre Gattaz propose un SMIC jeune, pour une période déterminée, moins rémunéré que le SMIC vieux, mais est-ce qu’il s’adresse à ces jeunes de banlieue ? Quand ils déclinent leur lieu d’existence ils sont rejetés par les patrons quelques soient leurs diplômes ! Le SMIC jeune pour eux, c’est du vent, ils votent FN en désespoir de cause quand ils votent. Quant aux Français riches qui peuvent payer, ils ne sont jamais sollicités par le patronat de Pierre Gattaz. Leur fortune est masquée, elle n’apparait pas. Il aurait pu proposer, par exemple, qu’ils financent, par solidarité, ces jeunes abandonnés. Cela aurait de la gueule. Il s’agirait d’un impôt de solidarité directe, mais bien sûr ils ne voudront pas, ils en payent déjà beaucoup trop ! Et puis ces jeunes sont des bons à rien, ils n’avaient qu’à apprendre dans des écoles ou l’on y met les profs que l’on ne veut pas ailleurs, seulement, ils habitent ou l’on a tout fait pour s’en débarrasser. Vous avez compris que ces jeunes là, SMIC jeune ou pas, n’existent plus alors ils votent FN ou deviennent djihadistes grossissant l’Islam intégriste ! Pour eux la civilisation occidentale ne peut plus rien.
Mais, il y a les autres, ceux qui sont encore vivants sans boulot, mais que l’on peut encore aider. Le SMIC jeune serait un moyen de gagner de l’argent par leur travail et pour le patronat sans que cela lui coûte trop, le beurre et l’argent du beurre c’est toujours bon, parce qu’il ne faut pas oublier qu’il y a déjà le CICE et que début 2015 les charges des entreprises seront supprimées pour les salariés payés au SMIC vieux. Pas fou Pierre Gattaz, il montre bien dans ce propos son intérêt. D’une œuvre sociale, il squeeze les imbéciles, ceux qui ne voient pas plus loin que leur bout de nez. Non pas que sa proposition ne soit pas dénuée d’intérêt, elle est même séduisante mais, il faudrait qu’il s’engage à embaucher un certain nombre de ces jeunes, mais là, il vous répond que cela dépend du carnet de commandes. Donc c’est du vent ! Pas complètement, puisque cela régulariserait ceux qui travaillent déjà avec un salaire illégal sous le SMIC vieux. Mais alors pourquoi, ces jeunes ne sont pas embauchés à ce salaire inférieur au SMIC ? Quelle différence puisque c’est toléré.
Je ne m’en sortirais pas pour trouver une qualité au propos de Pierre Gattaz et pourtant j’ai essayé. Je ne suis pas comme les syndicats avec Laurence Parisot et certains politiques qui crient au scandale. Nous vivons dans une hypocrisie totale ou le chacun pour soi domine parce que l’on sait bien que les réformes Hartz sous Gerhard Schröder ont permit, à l’Allemagne, d’avoir une économie florissante avec un commerce extérieur positif, mais au prix d’une misère, que l’on cache, parce que ceux, qui pourraient le faire savoir, n’ont pas intérêt à ce que cela se sache.
Alors, la question se pose que faut-il faire ? Accorder à Pierre Gattaz se qu’il propose sans aucune garantie d’embauche, puisque déjà il n’embauche pas pour un salaire inférieur au SMIC vieux, mais il pourrait embaucher ?
C’est un peu l’histoire de la TVA sur la restauration qui nous a montré que cela nous a coûté plus que rapporté. Quant à la droite on ne sait pas au juste, Alain Juppé parle d’un travail gratuit, pour Rachida Dati c’est de l’indécence, Eric Ciotti, je préfère qu’un jeune travaille même avec avec un salaire bas, il ne sait pas ce qu’est un salaire bas ! Même François Bayrou, on voit bien que ce n’est pas de leurs enfants qu’il s’agit. La droite a compris avec le CPE. En fait ces jeunes ne l’intéressent pas, pendant dix années de sa gouvernance qu’a-t-elle fait ? Le patronat de son obédience ne les embauche pas, seul le gouvernement fait ce qu’il peu avec les emplois aidés, qu’elle critique d’ailleurs. Quant à lui, voici ce que pense Najat-vallaud Belkacem ministre du droit des femmes, des sports, de la ville et de la jeunesse,
Smic Jeunes: nous y sommes bien sûr fermement opposés. Le sujet de l’emploi des jeunes mérite mieux. Je verrai P. Gattaz pour lui en parler. — Najat Belkacem (@najatvb) 15 Avril 2014
Il faudrait donc que Pierre Gattaz s’engage un peu plus en définissant le contour de sa proposition, en donnant des indications sur le nombre de jeunes qui pourraient être embauchés et à quel salaire ? Le reste est un problème de courage et le président devrait, avec des précisions, le comprendre.
Ce que je comprends mal, c’est la position de Laurence Parisot qui dénonce d’emblée la politique de l’esclavage, Laurence Parisot serait-elle de gauche ? C’est vrai qu’elle m’aime pas Pierre Gattaz, mais delà à dire que c’est de l’esclavage, alors que j’y trouve un intérêt !
Proposer un salaire en dessous du Smic s’apparente à une logique esclavagiste. — Laurence Parisot (@LaurenceParisot) April 15, 2014
En fait, elle est cohérente avec puisqu’elle s’était opposée au contrat première embauche de Dominique de Villepin et qu’elle a défendu les intermittents du spectacle. Par contre Pascal Lamy, socialiste et ancien directeur de l’Organisation mondiale du commerce, n’y va pas par quatre chemins, plaidant pour de l’audace, «je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu’à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au SMIC».«Je connais des gamins de 15 ans dont les parents n’ont jamais eu de boulot. Pour moi, c’est le signe d’une gangrène. Une société où ceci peut se produire, sans qu’il y ait la révolution, c’est vraiment très inquiétant», ajoutant,«un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot». C’est ce que beaucoup pensent sans oser le dire.
J’aime bien ceux qui donnent des conseils, sans qu’ils soient engagés s’ils sont suivis et s’il y a un flop, ils vous disent, je ne vous ai pas obligé de suivre mes conseils et Pascal Lamy de dire à François Hollande d’engager les réformes sans tarder sur la mondialisation. Mais, il oublie que pour faire ces réformes il faut une majorité, qui peine à la lui accorder.
Le chômage en mars à peu augmenté, 1.600 de plus qu’en février, mais se sont les séniors qui plombent tout, les entreprises pratiquent la politique de la terre brulée.
«Les Français ont besoin d’un récit de la France dans le monde», plaide Pascal Lamy. Le vote Front national est un vote «de peur qui traduit des anxiétés considérables sur le cours du monde. Or, ces anxiétés sont en grande partie infondées, parce que quand on regarde ce qui se passe ailleurs, chez les Suédois, les Canadiens, les Allemands, il y a des tas de moyens de se redresser, à condition de voir le monde tel qu’il est», mais n’est-ce pas un monde qu’il a participé à construire ?
Pascal Lamy déplore aussi que, «depuis vingt ans, on sert aux Français la même histoire selon laquelle leur pays rayonne sur une planète qui est en train de pourrir sous l’effet d’une mondialisation catastrophique». «Aussi longtemps qu’on ne changera pas cela, les Français resteront ce qu’ils sont aujourd’hui, les champions du monde du pessimisme, de la déprime».
Il n’a pas encore comprit que les Français votent et le président fait comme il peut avec 18 % d’opinions favorables !
Mais c’est combien le SMIC vieux, 1.445,38 € brut base 35 heures début 2014 soit 9,53 € brut de l’heure. 3,1 millions de personnes étaient rémunérées à ce SMIC début 2013. Il est le même pour tous ce qui est anormal. Un jeune n’a pas les mêmes besoins qu’une personne de 50 ans avec une famille. Il faudrait donc augmenter le SMIC pour ces personnes, au lieu de faire un SMIC esclavagiste comme le clame Laurence Parisot.