Où l’on reparle de Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui n’a obtenu que 1,15% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle. Dimanche, soir du second tour, celui qui est avant tout ouvrier dans l’usine Ford de Blanquefort (Gironde) a fait une incursion remarquée à la mairie de Bordeaux.
Avec un groupe de militants, Philippe Poutou s’est introduit dans l’hôtel de ville avant d’être évacué. "On a passé le premier cordon à l’entrée de la cour et on s’est mis à chanter "L’Internationale" puis "On lâche rien, tout est à nous". On a bien braillé. Je crois qu’on les a énervés", a-t-il raconté au journal Sud Ouest dimanche soir. Après quelques minutes, le personnel de la sécurité est intervenu pour les évacuer de la cour de la mairie. "En douceur", précise-t-il.
"Avec une quinzaine de militants du NPA, on a eu envie de voir la tête qu’ils faisaient", a-t-il dit pour expliquer son geste. Les sympathisants de l’UMP étaient réunis à la mairie pour suivre les résultats.
Plus tôt dans la journée, Philippe Poutou a voté dans un bureau de vote du quartier populaire du Grand Parc à Bordeaux. Il a expliqué aux journalistes vouloir "dégager Sarkozy".
Dimanche, François Hollande a été élu président de la République avec 51,70% des voix au niveau national, selon les estimations Ipsos pour France Télévisions. A Bordeaux, ville d’Alain Juppé, le candidat socialiste est arrivé assez largement en tête avec 57,18% des suffrages exprimés, un score historique sur les bords de la Garonne. Nicolas Sarkozy n’a rassemblé que 42,82% des voix.
Un score à comparer avec celui de Ségolène Royal.A Bordeaux en 2007, celle-ci était arrivée en tête, mais avec seulement 52,44% des voix. Soit cinq points de moins que François Hollande.