Les pédophiles sont des individus que j'abhorre. Mon article n'est nullement destiné à leur offrir un soutien quelconque. Les familles brisées, les victimes, m'imposent de délivrer un opinion, sans porter atteinte à leurs douleurs.

Le projet de texte de loi doit être débattu à l'Assemblée Nationale, ce mardi. Robert Badinter, ancien garde des sSceaux, sur les ondes de RTL, s'est exprimé vivement, se montrant hostile et critique….

Le sénateur des Hauts-de-Seine s'éléve contre ce projet de loi. Après avoir longtemps hésité, sur un sujet aussi brûlant et dérangeant, j'ai décidé de consacrer un article. Les propos de Robert Badinter, malgré les critiques et les réactions qu'ils vont provoqués, sont justes et honore la pensée d'un homme épris de justice et de liberté.

"Tout notre système judiciaire repose aujourd'hui sur un principe simple: Il n'y a pas de prison sans infraction. Or, la c'est tout à fait autre chose, c'est après la peine, que l'on maintient quelqu'un en prison, non pas au titre d'une infraction qu'on lui reproche, non pas au titre d'une infraction pour laquelle il a été condamné, mais au titre d'une infraction virtuelle, d'un crime qu'il pourrait éventuellement commettre s'il était libre. C'est une dérive dangereuse, nous oublions trop, que la justice repose sur un certain nombre de principes et, que le premier de ces principes, dans tous pays de libertés, c'est la présomption d'innocence."

Se basant sur des statistiques, qui nous révélent des informations a prendre avec des pincettes. 1% de récidive, un chiffre qui est sujet à caution. Robert Badinter insiste sur les mesures existantes et que l'on pourrait encore améliorer.

Le suivi socio-judiciaire avec l'injonction de suivre des soins.

La surveillance judiciaire.

L'inscription au casier judiciaire avec une obligation de se présenter à la police, pour les criminels "dangereux".

Certainement bien des solutions, mais le manque de moyen interdit un véritable suivi. Le gouvernement devrait poursuivre l'élaboration de ces moyens d'endiguer de possible récidives. Aussi méprisable, tout individu ayant purgé sa peine, a droit à un retour dans la société. Le procédé d'une possible réinsertion commence dés l'incarcération, et la force d'admettre les nombreuses incohérences. Le manque de moyen est flagrant, et au final, ces individus, par l'absence de véritables thérapies, représentent alors, bel et bien, un grand facteur de dangerosité…

De son coté le syndicat de la magistrature, SM, le Genepi, le SNEPAP-FSU ont présenté un appel à signatures, pour le rejet de ce projet de loi, qui porte atteinte aux libertés et contre les principes de notre droit pénal.

La Ligue des Droits de l'Homme, le parti communiste français, les Verts, la ligue communiste révolutionnaire sont les premiers signataires…

Que pensez-vous de ce projet de loi ?

Il ne faut en aucun cas politiser ce débat, de gauche ou de droite, les opinions sont personnelles et ne concerne qu'un projet de loi, que je juge pernicieux et touchant à notre droit aux libertés. Une telle dérive et bientôt les miradors vont se dresser, nous remémorant un sinistre passé, teinté d'eugénisme.