A l’occasion d’un séjour en Chine, Nicole Bricq, Ministre du Commerce extérieur, a mis fin aux polémiques autour des accords nucléaires sino-français, en estimant « normal » que les nouvelles équipes de Bercy veuillent établir « un bilan » des relations commerciales ayant eu lieu avant leur arrivée.

 

 

Le 21 janvier 2012, Nicole Bricq était à Pékin, en voyage officiel, où elle a rencontré son homologue chinois, Chen Deming. La ministre en a profité pour revenir sur la controverse concernant l’accord nucléaire EDF-CGNPC.

En décembre 2012, l’Inspection générale des Finances était chargée par Bercy de vérifier le respect des intérêts stratégiques de la France, dans le cadre du partenariat nucléaire signé entre EDF et l’énergéticien chinois CGNPC, à la fin de l’année 2011.

L’affaire avait alors fait parler d’elle, les journalistes qualifiant « d’enquête » cette mission de contrôle, que Nicole Bricq définit comme « un bilan ».

La femme politique a ainsi expliqué aux journalistes présents, que ce bilan était tout à fait « normal » pour une nouvelle équipe qui veut maitriser ses dossiers et qu’il ne jetait aucun doute quant aux accords passés entre les deux pays.

"Une nouvelle équipe arrive aux responsabilités, dont elle a été éloignée pendant dix ans. C’est normal qu’il y ait un processus régulier qui fixe la stratégie, il est normal que cette équipe fasse un bilan de ce qui a été fait", a-t-elle déclaré à la presse.

Nicole Bricq a d’ailleurs précisé que son homologue chinois, Chen Deming, ne lui avait fait part d’aucune inquiétude concernant ce sujet.

L’un des objectifs de ce voyage ministériel est de permettre à la France d’équilibrer son déficit commercial par rapport à la Chine, qui s’élevait à 27 milliards d’euros en 2011.La ministre a d’ailleurs rappelé la nécessité économique de recourir à certains transferts de compétences.

«Gagner des marchés suppose qu’on accepte des transferts de technologies et de compétences qui soient raisonnables, l’essentiel est qu’ils soient parfaitement maîtrisés et encadrés», a-t-elle expliqué.