Les premiers prémices d’une démocratie participative semblent éclore dans l’Hexagone. L’élargissement du gouvernement marque la volonté d’une politique d’ouverture.

Le chef d’Etat va-t-il poursuivre ce cheminement ?

L’introduction d’une dose de proportionnelle aux élections législatives, mettra fin à l’aberration qu’est le scrutin majoritaire.

Nicolas Sarkozy n’est-il pas prisonnier de son parti ? L’ouverture a soulevé une forme d’indignation chez certains membres de l’UMP. La proportionnelle n’est pas souhaitée par une grande majorité du gouvernement. Bernard Accoyer est vindicatif sur ce sujet, colportant toujours la thèse de l’instabilité des institutions démocratiques. L’hostilité envers ce projet est consternante.

Comment prétendre que l’Assemblée Nationale est représentative du paysage politique français, avec le scrutin majoritaire. Le mécanisme manichéen de ce procédé est antidémocratique.

La proportionnelle permettrait la libération des petits partis et la fin des associations pernicieuses permettant une survie "théorique". L’opinion est divisée sur l’application d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Une petite majorité penche vers ce type de scrutin. L’argumentation de chacun permet d’être constructif.

Le principe même de la démocratie passe par la proportionnelle. Nicolas Sarkozy installe progressivement une politique tournée vers le futur. Le sempiternel clivage droite-gauche, qui a conduit la France vers l’échec, n’est plus souhaitable pour une grande majorité de citoyens. La démocratie participative passe par l’instauration d’un pluralisme, d’ une Assemblée Nationale représentative. 

La proportionnelle est une évidence: un scrutin reflétant réellement le paysage politique. Une démocratie représentative doit voir le jour. Nicolas Sarkozy osera-t-il aller contre l’aval d’une partie de son gouvernement ?