Dans la dernière émission de téléréalité « Deux pour la présidence de l’UMP », il est un personnage essentiel du scénario qui n’apparaît pas, pour l’instant du moins, à l’écran. Il se prénomme Nicolas, et le dernier grand rôle qu’il ait tenu récemment était celui du personnage titre dans le drame intitulé « Cinq ans à l’Elysée, ou comment semer la pagaille entre tous les citoyens. »

 

Car en effet, si l’UMP, au départ de son ancien président, le susnommé Nicolas SARKOZY, avait pu vivre la vie normale d’un parti politique, le psychodrame actuel n’aurait pas lieu. Sauf que, Sa Sainteté Nicolas n’a pas été, à l’époque, remplacée à son poste : y mettre quelqu’un d’autre eut été blasphématoire et sacrilège. Au lieu de quoi, le parti est resté totalement à la botte du locataire de l’Elysée.

 

Que constate-t-on dans les pays qui se sont (ou ont été) récemment délivrés de leur dictateur ? C’est la guerre interne, car toutes les velléités ont été longtemps bridées. Aucune opposition au leader n’a pu se mettre en place, c’eut été trop dangereux. Des pseudo-dauphins émergeaient mais, au départ du chef, ils étaient trop compromis pour être, dans un cadre de liberté et de démocratie, acceptés comme dirigeant.

Alors c’est le chaos, les luttes intestines, les trahisons, les revers.

C’est ce qui se passe en Lybie, en Egypte, en Tunisie, à l’UMP.

 

 

Admettons que les deux camps aient un peu triché lors du vote ; ce n’est pas bien joli, c’est même proprement scandaleux de la part de personnages qui prétendent à la direction du pays.

Si effectivement une partie des votes d’Outre Mer n’a pas été prise en compte, et que leur comptabilisation aboutirait à une majorité pour François FILLON, nous aurions alors à la tête de l’UMP un usurpateur. C’est inconcevable.

 

Il n’y a plus aujourd’hui qu’une seule solution : que Jean François COPE laisse son siège au profit d’une personnalité indépendante qui aurait la charge d’organiser une nouvelle élection dans les meilleurs délais et surtout les meilleures conditions, et que, d’ici là, ni François FILLON, ni Jean François COPE ne prennent la parole, qu’il n’y ait pas de campagne électorale, puisqu’elle a déjà eu lieu, tout en autorisant, par ailleurs, d’autres candidatures, voire celle de Nicolas SARKOZY, qui se poserait en pompier pour éteindre l’incendie, vu l’engouement des militants UMP pour son hypothétique retour.

Il y aurait peut-être, à l’issue de ce processus, un président légitime.

Par contre, pour ce qui est de l’UMP, le mal est fait, et la blessure mettra du temps à cicatriser.