NBA : La french connexion au rapport ! (1ère partie)

Oui cet été, l’équipe de France de basket a tout raté. Terminant à une piteuse 8ème place, les bleus ont paru un brin ridicule sur la scène européenne. Cependant, la France reste le plus gros exportateur de joueurs NBA en Europe. C’est qu’individuellement Tony Parker et ses potes ne sont pas si mauvais. A quelques semaines du all-star game, la saison NBA arrive à mi-parcours, l’occasion idéale pour y voir un peu plus clair au sein de la colonie française expatriée Outre-Atlantique.

Tony Parker (20,1pts, 6,5pds, 3,1rbds, 49,1% aux tirs en 35 minutes en moyenne par rencontre) :

D’abord le taulier. Car ce n’est pas le tout de faire des albums inaudibles et de se marier avec une star des plus fashion, il faut quand même briller sur les parquets. Et là-dessus, Tony Parker est inattaquable. Chaque année, le petit meneur d’1,82m arrive à hausser son niveau, progressant dans chacun des compartiments du jeu. Ainsi, son tir extérieur, très décrié lors de ses premières saisons, est en passe de devenir une nouvelle arme pour le MVP des Finals en titre. Cette saison encore, Parker semble avoir franchi un nouveau palier. Sa maîtrise du tempo, ses accélérations dévastatrices n’ont jamais paru aussi indispensables à son club des San Antonio Spurs, champion NBA en titre tout de même. On ne s’inquiète donc en rien pour ce petit bout de joueur un rien trop arrogant pour être tout à fait attachant. Mais sur le parquet, rien à dire. L’apprenti rappeur est une valeur sûre et s’installe chaque saison un peu plus dans le gotha NBA. Même si la saison NBA n’est pas des plus réussie, les Spurs seront là pour défendre leur titre le moment venu. Aucun doute.

Boris Diaw (7,6pts, 4,2rbds, 3,7pds, 43,8% aux tirs en 28 minutes) :

Un autre qui a trouvé une place certaine au sein d’une équipe très compétitive. Meilleur ami de Tony Parker, le guadeloupéen a pris son temps (deux saisons à manger des mars sur le banc des Hawks d’Atlanta) mais a su saisir sa chance lorsque les Suns de Phoenix l’échangèrent avec Joe Johnson. En Arizona, l’ancien palois a enfin pu montrer toute l’étendue de son talent. Et force est de constater que le bougre reste encore trop timide pour le jeu très individualiste des américains mais qu’il possède bel et bien du talent sur chacune de ses phalanges. Une vision du jeu hors-paire, une envie de faire briller son partenaire jamais remise en cause et un impact défensif précieux dans une équipe qui en a vraiment besoin. Diaw est un joueur qui compte dans la rotation des Suns. Il lui reste encore à se doter d’un tir fiable à mi-distance et à prendre confiance en ses capacités offensives. Là, est le grand chantier de son jeu. Bobo a encore trop tendance à se reposer sur les fabuleux scoreurs de son équipe : Steve Nash, Amaré Stoudemire ou Léandro Barbosa. Cette saison, en concurrence avec l’expérimenté Grant Hill, Diaw sort du banc pour boucher les trous et arrive, sans forcément marquer énormément, à peser réellement sur le jeu. En l’absence de l’ancienne star de Duke et des Pistons, « Bobo » est même devenu starter, rendant, à chaque sortie, des feuilles statistiques de plus en plus remplies. Les Suns représenteront encore un sérieux prétendant pour le titre lors des playoffs et Boris se verrait bien enfin dominer son meilleur pote.

Ronny Turiaf (6,3pts, 3,4rbds, 1,2pds, 50,1% aux tirs en 17 minutes):

Le troisième larron du trio de Zadar, revient lui de très loin. Sélectionné il y a deux ans par les Los Angeles Lakers, il avait du faire une croix sur une grande partie de sa première saison à cause d’une faiblesse cardiaque dangereuse. Loin de s’effondrer, l’intérieur au sourire contagieux, a tout fait pour percer au plus haut niveau du basket. Et ses efforts ont payé. D’abord, il intègre l’effectif prestigieux des Lakers. Ses deux premières saisons sont encourageantes mais Phil Jackson, son coach, ne lui laisse que peu de temps de jeu. Pas à un défi près, le guadeloupéen a su faire les efforts nécessaires, travaillant particulièrement son jeu dos au panier, son adresse près du cercle et contrôlant son agressivité, il paraît cette saison beaucoup plus à l’aise sur le parquet. Ainsi, il joue à merveille son rôle de doublure dans la raquette des Lakers, affichant ses meilleures stats en carrière. Son énergie et son agressivité défensive font de lui un élément clé du système mis en place par Phil Jackson. La blessure de plus de deux mois d’Andrew Bynum devrait lui permettre d’augmenter son temps de jeu et d’affirmer encore plus son importance au sein d’une des surprises de la saison.

antoine