N’ayant plus rien à proposer, Sarkozy nous ressort Sangatte !

Lors de son meeting à Arras, M. Sarkozy a osé raconter:

« La gauche caviar … pas un seul n’est venu à Sangatte"

Sangatte, c’est ce  centre d’hébergement et d’accueil d’urgence humanitaire administré par la Croix-Rouge, crée par le Gouvernement JOSPIN en 1999, fermé et démantelé par …M. Sarkozy en novembre 2002 !!!!

Il a bien raison de parler de Sangatte,  le "candidat-sortant" !!!

Voici ce que son grand copain Eric Besson, du temps où il était socialiste écrivait à propos de ce Centre:

M.BESSON Eric , Secrétaire national du Parti Socialiste, écrivait en janvier 2007 à propos de la fermeture de Sangatte….:

La fermeture de Sangatte est-elle alors un succès ?

Nicolas Sarkozy feint de le croire. Deux ans plus tard, le 27 janvier 2005,

il se rend à Sangatte en tant que président de l’UMP et affirme : « la décision

de fermer Sangatte et le succès de cette fermeture sont la preuve que

l’on peut agir avec efficacité dans le domaine de l’immigration, pour peu

que l’on aille au-devant des problèmes et que l’on recherche des solutions

équilibrées ».

Mais cet enthousiasme de bon aloi n’est pas vraiment partagé, bien au

contraire.

Dès juillet 2003, soit six mois seulement après la fermeture du centre de

Sangatte, Jacques Trentesaux, journaliste à l’Express, décrit « le pourrissement

» de la situation par les autorités françaises. Il constate que

les flux de migrants dans le Nord persistent : 120 d’entre eux errent dans

les rues et vivent dans des conditions exécrables ; en l’absence de douches,

la gale a refait son apparition depuis avril… « mais les autorités ne

veulent pas d’un Sangatte bis ». Deux ans plus tard, on ne constate

toujours pas d’amélioration et, selon les bénévoles, 400 réfugiés ont été

dénombrés pendant l’été ; fin 2006, les chiffres sont repartis à la

hausse… L’abbé Boutoille, l’un des porte-paroles du collectif d’associations

créé pour leur apporter une première aide humanitaire, résume bien

le « succès » de la fermeture : « Aujourd’hui, quoi que vous disiez à l’égard

des forces de l’ordre, c’est tout de suite un outrage. (…) On voudrait un

humanitaire qui se tait, qui aille dans le sens des décisions du gouvernement

». Et de conclure : « Ceci me fait toujours penser à une phrase de

M. Sarkozy, qui disait : “ Sangatte ferme, dans trois ou quatre semaines,

on ne parlera plus des réfugiés à Calais ” ».

Le ministre-candidat s’est donc lourdement trompé. Et il est resté sourd à

ceux qui l’avaient averti. Le 21 janvier 2002, Elisabeth Guigou, alors ministre

des affaires sociales, prédisait : « si le Centre était fermé, trop de monde

se retrouverait dans les rues de Calais, c’est une situation inacceptable »…

Quelques années après, ce qu’elle craignait s’est réalisé. Mais il ne suffit

pas de fermer le centre de Sangatte pour faire disparaître les migrants en

quête d’une nouvelle vie en Grande Bretagne.

Les experts savent aujourd’hui que la gestion de l’immigration ne peut se

régler correctement qu’au niveau européen et en particulier dans le cadre

des travaux visant à la révision de la Convention de Dublin. Mais cela n’intéresse

pas notre ministre de l’intérieur, toujours prêt à prendre des décisions fortement médiatisées – quitte à en négliger les conséquences pour

les migrants et les associations – mais pas à s’investir dans le labyrinthe

des procédures communautaires. Moins médiatisables, bien évidemment…

 

Quelques mois plus tard, M. Besson devenait Ministre de M. Sarkozy.

Mais tout ce qu’avait prédit le socialiste Besson s’est confirmé lorsque Besson est devenu…UMP.

Le candidat socialiste à l’Elysée François Hollande a donc bien eu raison  en estimant ce même  mercredi que le "destin de traître d’Eric Besson le suivrait toute sa vie".

Libre à M. Sarkozy d’en faire encore aujourd’hui des gorges chaudes !!!