Le recueil de Nady KIM nous introduit dans un univers fort éloigné de la douce rêverie propre à certains poètes. Au fil des pages la souffrance découvre ses multiples visages, se heurtant aux sentiments fougueux d'une jeune femme blessée, pourtant en désir d'harmonie et de sérénité. Le lecteur se ressentira rapidement concerné par ce journal poétique. En effet, la vie comporte bien des aspects dramatiques, et ceci pour chacun et chacune d'entre nous.

Sans ordre chronologique les textes de Nady éclairent progressivement le tissu de son existence, depuis sa prime adolescence jusqu'à ses 24 ans. Une dépression profonde hante ses jours et ses nuits, l'écriture comme seule arme, avec l'amour et l'amitié, lui permettent d'avancer envers et contre tout. Si nous sommes bousculés par la démesure du malheur, c'est pour mieux entrevoir les valeurs profondes de notre destinée. L'itinéraire de Nady nous propose ainsi de progresser ; l'entraide, la solidarité, la foi, et enfin l'amour, sont autant de repères sur les chemins escarpés menant au vrai bonheur.

Jacques Abeasis : Bonjour Nady, je te connais depuis 3 ans, du fait que tu es adhérente au Social Art Postal Club, et… pour les lecteurs, je souhaiterais savoir : qui es-tu ?

Nady Kim : Je suis une jeune femme de 25 ans, née à Orléans et d'origine Cambodgienne.

J. Abeasis : Tu peux nous parler de ta jeunesse et de ta famille ?

Nady Kim : J'ai vécu à Orléans depuis ma naissance et cela jusqu'à mes 13 ans. J'ai été avec mes parents, et, quand j'ai eu 11 ans, ma mère est partie pour le Cambodge. C'est mon père qui m'a élevée jusqu'à mes 13 ans. C'est à partir de cet âge-là que ma demi-sœur de Créteil m'a élevée jusqu'à mes 19 ans. J'ai un frère et une demi-sœur.

J. Abeasis : Comment as-tu commencé à écrire ?

Nady Kim : J'ai commencé à écrire quand je suis venue vivre à Créteil. J'ai eu de l'inspiration le jour où ma demi-sœur m'a engueulée pour la première fois. Je l'ai tellement mal pris que j'ai eu l'idée d'écrire des poèmes tout en racontant ma vie.

J. Abeasis : Tu ne comptes écrire que de la poésie, ou veux-tu essayer autre chose aussi, des nouvelles, des contes ou écrire un roman ?

Nady Kim : Je ne compte écrire que de la poésie.

J. Abeasis : Que penses-tu de ce premier livre ? Qu'est-ce que cela t'apporte ?…

Nady Kim : Je pense que ce premier livre montrera aux gens qui vont l'acheter que j'ai beaucoup vécu dans la souffrance, au point de retomber au plus bas et ne plus pouvoir me relever.
Grâce à mon entourage, j'ai pu remonter la pente et pu construire mes projets. Ce que je voulais depuis des années. Ce livre m'apporte une chose : je vais être ouverte à la France entière.

J. Abeasis : Est-ce que tu as un message à faire passer auprès des lecteurs ? Qu'il ne faut jamais se décourager ? Qu'il faut croire au futur ? Quels sont tes combats ?…

Nady Kim : Oui, mon message pour les lecteurs est qu'il ne faut jamais baisser les bras. Qu'il ne faut jamais se plaindre de sa vie, car il y a toujours des personnes qui vivent des malheurs bien pires que nous, et qui arrivent à s'en sortir. Oui, il faut croire au futur.
Tout le monde a un amour et un destin. Mes combats… Je veux me battre, je veux le faire pour moi-même et pour mon père qui est, hélas, décédé depuis 1995. Je veux qu'il voit que je ne veux plus laisser tomber, je veux qu'il soir fier de moi et surtout, je ne veux pas le décevoir. Sinon, je m'en voudrais à mort.

J. Abeasis : Quelles sont tes sources d'inspiration favorites ?

Nady Kim : Mes sources d'inspiration favorites sont la souffrance et la joie. Avec tout ce que j'ai vécu, j'essaie de transmettre ce qu'il y a de plus profond dans mon cœur.

J. Abeasis : Comment as-tu rencontré Mille-Poètes ? Qu'en penses-tu ?

Nady Kim : J'ai rencontré Mille-Poètes grâce à vous (rires) qui m'avez fait connaître Monsieur Gabriel Perrin (le président de Mille-Poètes pour le Val-de-Marne) et cette maison d'édition. Je pense de Mille-Poètes que c'est très bien pour les personnes comme moi, qui veulent se faire connaître, surtout si c'est la première fois qu'elles sont publiées.

J. Abeasis : En fait, pourquoi écris-tu ? Pour laisser une trace ? Pour forger des souvenirs ? Ou encore par plaisir ?…

Nady Kim : J'écris ce que je ressens au plus profond de mon cœur, comme je l'ai dit plus haut. Quand je n'arrive pas à m'exprimer à l'oral, je m'exprime par écrit, car ça me permet d'être toujours sincère. J'écris en effet des poèmes pour forger des souvenirs, c'est-à-dire ne pas oublier ce que j'ai vécu.

J. Abeasis : Qu'en pense ta famille, tes amis, tes proches ? Ont-ils lu ton ouvrage ? Qui sont-ils ?

Nady Kim : Mes amis et mes proches aiment beaucoup ce que j'écris, ils disent que c'est original. Ma marraine me dit que mon recueil de poèmes est comme un journal intime. Ce que j'écris reflète ce qui se cache en moi, c'est-à-dire tout ce que je me raconte. Oui, certains l'ont lu. Ce sont mes très bons amis, le Social Art Postal Club et d'autres personnes que je connais depuis longtemps.

J. Abeasis : Je sais que tu t'es beaucoup investie dans cet ouvrage, mais est-ce que ça se passe bien avec ton entourage ?

Nady Kim : Oui, ça se passe très bien. J'ai des éducateurs géniaux, un psychiatre très gentil, des conseillères de la mission locale. Tous s'occupent très bien de moi. Ma tutrice qui fait bien son travail et de très bons amis qui sont adorables avec moi.

J. Abeasis : Et tout, ça ne te prend pas trop de temps, d'écrire certes, mais aussi de taper les textes, de les corriger ?…

Nady Kim : Non, ça ne me prend pas trop de temps. J'aime passer mes journées à écrire, c'est une de mes passions. Et quand je tape les textes et que je les corrige, ça me permet de me souvenir de bons moments que j'ai vécus.

J. Abeasis : Quels sont tes projets en matière de littérature ? Et avec Mille-Poètes ?

Nady Kim : Mes projets en littérature sont d'éditer d'autres recueils de poèmes si ça se vend bien. Je compte faire d'autres connaissances avec les personnes qui font partie de Mille-Poètes afin de partager mes opinions et mes idées.

J. Abeasis : Bien, tu es heureuse, aujourd'hui ? Des portes se sont ouvertes ?

Nady Kim : Oui, je suis très heureuse. J'ai des amis géniaux, un petit copain adorable, un appartement, et je fais un stage en couture et blanchisserie depuis fin novembre (2007)… Enfin, il y a mon livre est publié, la vie me sourit comme on dit.

J. Abeasis : Merci Nady pour cette discussion, maintenant nous te connaissons mieux et souhaitons le succès qu'il mérite à ton ouvrage, « Ma vie est un long combat ».

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Entrevue de Jacques Abeasis

Mille Poètes LLC
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