Les camerounais se rendront aux urnes le 30 septembre prochain pour élire leurs conseillers municipaux ainsi que leurs députés. Un scrutin qui intervient quelques mois seulement après la mise en place définitive du Sénat. Et, depuis quelques heures, Election’s Cameroun (l’organe chargé de l’organisation de ce double scrutin) étudie minutieusement les dossiers de candidatures des différentes formations politiques, afin de rendre publique d’ici le 19 juillet prochain la liste définitives des personnes appelées à concourir.
Seulement, le processus de désignation des candidats au sein des partis politiques n’a pas été un long fleuve tranquille. Car, que ce soit du coté du parti au pouvoir que des partis d’opposition, les opérations d’investiture des candidats se sont déroulées sous une tension indescriptible. Toutes choses qui risquent dans les tous prochains jours de compromettre très sérieusement la cohésion au sein de ces formations politiques. Toutefois, la tension a été plus vive au sein du parti au pouvoir qui est pourtant de loin, le parti le plus populaire au pays.
En effet, dans la circulaire N°03 /RDPC/PN du 05 Juillet 2013, le Président National du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) et Président de la République Paul Biya, avait pris le soin d’indiquer les modalités et les procédures d’investiture des candidats de son Parti pour ces élections législatives et municipales. Ainsi, pour faire acte de candidature, en plus des critères définis par le code électoral camerounais, chaque candidat à une investiture devrait posséder certaines qualités militantes remarquables : « le parcours politique ; l’expérience et l’engagement militants; la contribution au rayonnement du Parti et l’esprit de discipline ; les services rendus au Parti ; la stature, la moralité, la crédibilité et la compétence ; le loyalisme vis-à-vis des institutions républicaines ; le respect des idéaux d’unité et d’intégration nationales. »
En outre, le Président Paul Biya a mis sur pied des commissions (communales, départementales, régionales et centrales), chargées d’accompagner ces opérations d’investiture. Seulement, sur le terrain, la tâche s’avérera plus qu’ardue. Puisque certains militants, bien que conscient de leur inéligibilité, refuseront de se conformer aux prescriptions de leur Président National, et tenteront d’user d’autres moyens (non conventionnels) pour se faire investir. Mais, se trouveront confronté à la rigueur des Présidents de commission désignés par le comité central. Et comme tout mauvais perdant, ils crieront dans tous les sens, accusant les présidents de commissions de corruption, de népotisme, favoritisme …
Plus grave encore, certains iront jusqu’à menacer de quitter le parti. Une attitude bien déplorable, surtout au sein d’un parti qui était jusqu’ici le mieux organisé du pays. Dès lors, par ces agissements, ces personnes confirment le statut d’aventurier et d’opportuniste politique qui leur était déjà collé à al peau. Car, un homme politique sérieux et responsable se caractérise par son esprit de tolérance et de « fair-play ».