Municipales: Carla Bruni n’a pas sauvé l’UMP

Première analyse de ces municipales et cantonales 2008: Les vendanges ne sont pas bonnes pour l'UMP, elles sont même franchement médiocres. L'abstention a en moyenne été plus importante qu'au premier tour. Sans doute plus de 35% des électeurs ne sont pas allés voter. Deuxième analyse: La France vire à gauche ou laisse choir l'UMP, la Sarkobrunie n'a pas convaincu… Mais Carla Bruni n'est pas seule responsable de la victoire de la gauche. La politique irresponsable de notre petit Nicolas Sarkozy y serait un peu pour quelque chose.
Nicolas Sarkozy va découvrir qu'on ne peut pas faire tout et n'importe quoi lorsqu'on est président de la République. Un minimum de réserve et de dignité sont nécessaires. Dernier exemple: la France est le seul pays au monde où le président, divorcé avant sa prise de fonction, a divorcé une seconde fois durant son mandat pour épouser en mariage nul une chanteuse et ex-Top Model étrangère posant à poil dans tous les magazines.
 
L'Intelligence Service (la télé) a beau trouver ça normal, même les Français les plus libres estiment que Nicolas Sarkozy a dépassé la ligne rouge. Le premier coup de semonce a été tiré durant ces municipales et cantonales. Ce n'est que le début, lorsque les Français découvriront les bienfaits du traité de Lisbonne qu'ils ont choisi en masse en déléguant leur parole à Nicolas Sarkozy représentant à lui seul la grande majorité des citoyens, le retour de manivelle enclenché ce dimanche sera terrible. On aurait vraiment mieux fait de voter Ségolène Royal en 2007, nous aurions moins de Socialistes au gouvernement qu'avec Nicolas Sarkozy (l'Intelligence Service et les canards boiteux appellent ça l'ouverture…).

Au niveau des grandes villes, c'est la débâcle de l'UMP. Une défaite personnelle pour Nicolas Sarkozy. Comme il fallait s'y attendre, l'UMP tente de minimiser. «Il s'agit d'élections locales !» Ha ha… Si l'UMP avait gagné, on parlerait de victoire nationale. Il est 21 heures et et notre canard n'a pas encore de résultats précis sur l'ampleur de la défaite UMPiste sur le plan national. Nous verrons demain plus en détails la nouvelle couleur politique de nos villes et villages.

 
La première réaction de François Fillon est effarante, l'UMP n'a rien entendu, le gouvernement continuera dans la ligne de "réformettes antisociales". Nicolas Sarkozy, lui, continue sa chute libre dans les sondages. Une troisième analyse s'impose concernant la défaite de l'UMP: Le divorce entre les UMPistes et Nicolas Sarkozy est imminent.