Ils en parlent tous. Ils donnent tous leur avis. Ils savent tous ce qu’ils feraient à sa place.
Mais ils ont même pas l’air contents de pouvoir participer. Pourtant ils sont invités deux fois. Mais je crois qu’à la fin y’aura pas à boire parce que maman elle dit que ce sera forcément une soupe à la grimace. Mais qu’il faut quand même y aller même si ça fait chier – si elle dit un gros mot, maman, c’est que c’est grave- et que en prendre pour encore cinq ans ça va faire long.
Je préfère que maman elle attrape un rhume parce que sinon elle va mourir. Elle dit qu’elle va devoir choisir entre la peste et le choléra mais moi je crois pas qu’elle est obligée. Elle dit que l’autre, c’est le seul monsieur de la droite qui lui donne envie de plus voter à droite. Des fois je comprends pas quand maman elle parle !
Elle dit qu’elle l’avait senti quand y’a eu la fête la dernière fois. Quelle avait envie de croire ce monsieur qui parle bien mais que y’avait cette petite voix qui lui disait de faire attention.
Elle est gentille ma maman parce que quand c’était le jour de la fête je suis allée avec elle dans la cabine secrète et même qu’elle m’a tout expliqué sur ce que c’est qu’un droit de vote mais que c’est mieux de sentir ça comme un devoir. C’était comme au théâtre. Maman elle a tiré le rideau et normalement elle devait choisir entre deux papiers. Mais ma maman elle aime pas faire comme les autres et puis y’avait son histoire de petite voix qu’elle appelle son intuition. Alors elle a jeté les deux papiers à la poubelle et elle a rien mis dans l’enveloppe. Quand elle a signé et que le monsieur lui a dit « a voté » elle m’a fait un clin d’œil et puis après avec des amis à elle ils ont quand même fait la fête et ils disaient que c’étaient pour se rappeler de ce moment. Se rappeler comment c’était avant. C’est vrai que les grands ils sont bizarres quand même. Ils jouent à un jeu et ils disent qu’ils vont perdre avant de commencer. Et quand ils ont perdu ils sont quand même étonnés et ils font la fête en faisant la tête.
Moi, la prochaine fête j’ai pas trop envie d’y aller mais maman elle dit qu’il faut se battre même si on a plus envie. Que c’est un peu déjà perdu d’avance mais que il faut garder de l’espoir sinon on va devenir tous fous. Mais moi je vois bien que ma maman ça la rend triste. Elle dit qu’elle ne reconnaît plus son pays et que les gens ils croient à n’importe quoi juste parce que ça leur fait du bien et qu’ils préfèrent faire comme les autruches – je sais pas pourquoi elle dit ça mais comme ça la met en colère j’ai pas demandé qu’elle m’explique –
Ma maman elle dit qu’il y aurait peut-être un début de solution mais que les gens ils savent crier mais pas être des adultes responsables.
Ma maman elle dit qu’il faudrait que les gens ils aillent pas à la fête – ni pour la première, ni pour la deuxième- et que comme ça et bien peut-être que ceux qui veulent être le président ils comprendraient peut-être et que enfin les français ils seraient maîtres de leur destin.
Mais que ici c’est pas la Tunisie et que y’a pas à s’inquiéter. Que le français il fait que râler…parce que c’est ce qu’il fait de mieux et qu’il est pas courageux.
Des fois ma maman elle dit des choses qui sont pas très gentilles, mais elle dit souvent des choses vraies et qui arrivent.
Pour les indécis un « test » qui leur indiquera pour qui voter
http://www.pourquivoteren2012.fr/index/testpresidentielle
;D
[b]Ce « test » est un excellentissime catalogue de dépenses avec mode d’emploi de charrue avant les bœufs.
C’est aussi l’habitude en France de pinailler sur la taille de la part du gâteau que chacun pourra manger bien avant qu’il ne soit non seulement préparé mais surtout sans être sûr d’avoir trouvé la farine et les œufs (l’attitude socialiste en est l’exemple le plus explicite!)
Et surtout les politiques (de tous les bords) s’attribuent subrepticement l’autre gâteau (bien meilleur et plus que ça, puisque préparé avec des ingrédients CAC40) en détournant l’attention des gogos qui sont leurs partisans gros-jean comme devant.
La droite n’est pas en reste, ses édiles constituent un panel quasi-complet de contre-exemples affligeants.[/b]