DRM : le casse-tête

 

Comment protéger une œuvre « dématérialisée »… Bonne question, quand on sait que c’est, pour ainsi dire, impossible…

A moins de barder l’œuvre de contrôles susceptibles d’en interdire l’accès, tel que les fameux DRM (Digital Rights Management) en français Gestion des Droits Numériques (GDN) censés permettre l’accès sous certaines conditions.

Mais le problème devient véritablement épineux lorsque l’on aborde la législation… Là, comprenne qu’y pourra. A part le fait qu’il soit interdit de distribuer une œuvre par copie et d’en faire commerce, il y a de quoi se gratter la tête devant la multiplicité des cas de figures abordés.

Copie à titre privée, dépôt légal, droit de courte citation : difficile de s’y retrouver.

Comment fonctionne une DRM, qui est,  avant toute approche judiciaire, une technique de cryptage d’un contenu ?

Tout d’abord, l’œuvre est chiffrée, d’où la nécessité d’en posséder la clé pour en avoir l’usage. Et cela fait belle lurette que les techniques pour contourner cette contrainte sont connues. Certaines techniques sont d’une complexité telle, qu’elle nécessite une demande de licence à chaque changement de matériel (pc, lecteur) ou réinstallation du logiciel, voire impose un nombre maximum de connexion ou une utilisation limitée dans le temps via un serveur.

Ce qui soulève (accessoirement…)  le problème d’accès possible aux données en local de l’utilisateur ce qui peut être considéré comme intrusif.

Paradoxalement, Les DRM peuvent être, à terme, un frein à l’accès normal d’un produit et favoriser le téléchargement illégal, surtout quand on voit les soucis auxquels peuvent être confrontés des utilisateurs ayant acquis légalement un produit, à cause même de ces DRM !!

L’absurdité poussait à l’extrême fait que les technologies de cryptage, variant d’un fournisseur de logiciel à l’autre peuvent en verrouiller l’accès selon qu’il soit lu sur un iPod ou sur un ordinateur équipé d’un système d’exploitation Microsoft.

Finalement, la question fondamentale qui est posé est la suivante : est-ce-que les DRM sont là pour protéger une œuvre et les droits d’auteur d’un créateur ou ne seraient-elles pas plutôt à l’usage des Majors de l’industrie des médias ?

Je pose une question dont je n’ai, bien sûr, pas la réponse.

  •          Je peux comprendre que lorsque l’on a acheté un joli objet coûteux comme un iPod, on n’est pas envie de dépenser plus d’argent pour obtenir de la musique.  (Quoique ce soit un drôle de raisonnement : j’ai acheté le contenant, mais le contenu doit être gratuit !!)
  •          J’admets totalement qu’un artiste n’est pas envie de voir filer son gagne-pain.
  •          Quant aux Majors, je n’oublie pas que, tout en distribuant les œuvres d’un artiste, ils se font de l’argent sur lui comme un champignon parasite qui croît en pompant la substance du dit artiste.
  •          Mais les Majors : c’est des emplois !

Vous voyez, rien n’est jamais simple… Quand on y réfléchit un peu.