Comme beaucoup certainement, j’ai pensé que Nadine Morano allait disparaître du paysage politique et audiovisuel français sitôt notre ancien Président de la République parti. Avec quelques semaines de recul, je suis bien obligé d’admettre, avec une certaine désolation que je me suis trompé. Non pas qu’elle ait encore un rôle prépondérant sur la scène politique française, mais force est de constater que Madame Morano s’accroche tant bien que mal. Il lui sera bien difficile d’inverser la tendance quant à son image, façonnée par des gaffes en série (rappelez-vous, la confusion entre Renaud le chanteur et le scandale autour des licenciements au sein du grand constructeur automobile français, notamment) et des tentatives d’actions politiques aussi insipides que contestables, mais Nadine est pourtant toujours là. Certes, elle ne brille pas par la cohérence des ses actions et ses propos, mais je reconnais à travers sa pugnacité, une ligne directrice dont elle ne s’est jamais détachée.
On lui reprochera certainement de ne plus savoir quoi faire aujourd’hui, elle qui change d’avis comme de chemise. En accordant finalement son soutien à Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP qui oppose ce dernier à François Fillon, Nadine Morano reste pourtant fidèle à elle-même. En effet, Monsieur Copé a joué l’ami fidèle de Nicolas Sarkozy en affirmant le soutenir s’il revenait en politique, ce qui a visiblement plu à notre ancienne Ministre (déléguée) chargée de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle. Elle se garde néanmoins de lui apporter son soutien pour 2017 et les prochaines élections présidentielles. Dans l’espoir secret que Nicolas Sarkozy revienne ? Pour ceux qui ne le savaient pas, Madame Morano à intégré en septembre 2011 la "cellule riposte" dirigée par Brice Hortefeux, chargée de vanter le bilan du président et de contrer toute attaque de l’opposition, dans le cadre de l’élection présidentielle de 2012. Lui a t-on dit que son travail en ce sens était terminé ? Ou nous donne t-elle la meilleure indication d’un possible retour de Sarkozy à travers cet acharnement continu ? A défaut de réellement peser en politique, Nadine Morano reste en tout cas un élément intéressant pour mettre en lumière cette variable inconnue. A suivre, dans quelques années.
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