Les pays d’Afrique ne sont pas les seuls à pouvoir prédire les résultats des élections, avant même l’organisation du scrutin. Alors que depuis hier, les candidats à l’élection présidentielle en Russie se sont tus, loi électorale oblige, les observateurs annoncent déjà une élection de Vladimir Poutine, dès le 1er tour, avec un taux compris entre 50 et 60 %.

 

Rien de bien anormal donc puisque les derniers sondages créditaient l’ancien président, devenu premier ministre, et qui voulait retrouver son poste (Oui, l’histoire est bien plus compliquée que le dernier tome des aventures d’Iznogoud), de 60 %.

 

C’est face à de telles constatations, que nous sommes bien obligés d’admettre, que notre élection présidentielle, même si, à en croire les derniers sondages,  elle en passionne pas la population, concrétise néanmoins la belle vitalité de notre démocratie.

 

 

En Russie, Mr POUTINE retrouvera donc son siège de président du plus grand pays du monde, après qu’il l’eut quitté de manière…temporaire. N’est – il pas hilarant de voir un président en fonction soutenir et faire campagne pour son propre premier ministre ? Hilarant, de notre point de vue certes.

 

Mais, pour les Russes, l’hilarité  aura vite disparu, puisque le futur ancien ex président (Oui le titre est déjà en lui-même compliqué) va tout faire pour reprendre les choses en main. Il n’y a, à mon avis, aucun doute quant au durcissement du régime, vis-à-vis des opposants (et l’opposition est déjà combattue d’une manière assez rude).

 

Même si le gouvernement a fait preuve d’une certaine « souplesse » ces dernières semaines, surtout face à l’ampleur des contestations de décembre dernier, cela ne durera pas, et ne nous imaginons pas, que les futures indignations de la communauté internationale face à ce durcissement du régime  seront sans aucun effet, comme le furent celles relatives à la position russe face au massacre du peuple syrien.