Brésil, la police s’installe dans les favelas !

La ville de Rio de Janeiro est la ville brésilienne qui recense le plus de favelas dans le pays ( pas moins de 968 selon le dernier recensement en date de 2008). Les favelas sont des quartiers extrêmement pauvres dans lesquels ont élus domicile (de manière illégale) des milliers de personnes. Les "habitations", si l’on peut les appeler ainsi, sont faites de matériaux de récupération et leur insalubrité est inquiétante. 

Principal repère des trafiquants de drogues et chefs de gangs, les favelas sont décrites comme des coupes-gorges dans lesquels il est recommandé de se "promener" accompagné et non seul. Néanmoins, il est important de faire le distinguo entre les favelas dites "pacifiées" (dans lesquelles il règne un certain calme, les trafiquants de drogue ayant désertés les lieux) et les favelas dangereuses dans lesquelles les policiers ne vont que très rarement et où le pouvoir appartient aux délinquants.

La principale préoccupation du gouvernement est de faire la chasse aux trafiquants de drogue et instaurer l’ordre et la sécurité pour les habitants. De faite, ce jour, lundi 5 août 2013, pas moins de cent quatre-vingt policiers ont été détachés et ont investi la favelas de Mangueirinha dans laquelle réside près de 25 000 personnes et qui est aux prises des trafiquants en tout genre. Le but de cette action est, non pas de repousser les trafiquants, mais bel et bien de les empêcher de nuire et terroriser. Ce détachement sera permanent et devrait être dissuasif. Déjà testé dans d’autres favelas, cette initiative a permis de réduire le trafic de drogue même s’il perdure sous le manteau…

Il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre des échanges de coups de feu entre narco-trafiquant et policier, mais de manière moins régulière. La présence policière n’enraille pas le fléau, néanmoins elle le limite.

Ce dispositif est mis en place notamment dans la perspective des prochains Jeux Olympiques de 2016 ainsi que du championnat du Monde de Football qui se déroulera en 2014. Le but est de redonner une "bonne image" aux favelas, de démontrer que l’ordre est possible à quelques pas des grands quartiers de Rio de Janeiro tels que les plages de Copacabana, le Corcovado, ou encore le quartier des affaires. 

Rio et son contraste entre les plus grandes richesses et les plus grandes misères ne résoudra pas ses problèmes en un claquement de doigt… Le chemin sera long et difficile, mais je souhaite de tout coeur qu’ils y parviennent !