Sénégal : Durée de vie d’une loi ?

Les problèmes au Sénégal se résolvent un peu comme les envies de pisser. Quand on en a envie, on le fait et on n'y pense plus jusqu'à la prochaine fois. Conjoncturellement, l'état s'intéresse à un problème, fait un grand coup d'esbrouffe et, oublie tout, aussi vite… L'action entreprise par l'état n'a JAMAIS pour but de résoudre le problème, l'objectif est toujours autre.

Quand le roi du Maroc est venu la première fois au sénégal, le gouverneur de Dakar avait fait déblayer toute l'avenue Lamine Gueye (une des principales avenues de Dakar). Le gouverneur avait juste besoin que le parcours du cortège soit présentable. Que les trottoirs de cette avenue soient impraticables, que la circulation y soit un vrai bordel ne le soucie guère…

La (brève) campagne pour le port du casque (louable en soit) n'a duré qu'un mois, depuis les "keufs" semblent l'avoir oublié, le contrôle du chargement des transports en commun, les plaques d'immatriculation des motos et scooters (notons qu'un scooter sans plaque n'a vraisemblablement pas de carte grise et donc pas d'assurance, accessoirement le conducteur n'a pas de permis), les exemples foisonnent…

L'état et les "honorables députés" mesurent les progrès du Sénégal au nombre de lois plagiant la législation européenne et non à l'application de la loi.

Ce qui fait que le Sénégal possède des lois sur tout, y compris les plus inapplicables ! Savez vous que la mise en conformité de toutes les "boucheries" rendrait la viande introuvable au sénégal ?

Le Sénégal fonctionne avec un principe de tout ou rien : si on ne peut pas avoir l'Europe alors on n'a …. rien.

Ne croyez pas que je plaisante, dans nombre de domaines le Sénégal ne peut pas appliquer les normes européennes, mais pourrait quand même mieux faire. 

En autres les commerces alimentaires, l'hygiène publique, l'encombrement des espaces publics, le respect minimal du code de la route …