Monsieur le candidat à la présidence de NOTRE République française,

 

Depuis que vous vous êtes déclaré candidat, il nous est plus facile de vous écrire en tant que tel, oubliant votre qualité de président finissant et ne fichant plus grand chose, à qui, par ailleurs, je n’ai vraiment rien à dire, surtout de courtois. Sauf peut-être, que le président en exercice depuis cinq ans m’a étonnée en inventant un nouveau pas de menuet ( ?), un pas en avant deux à cinq pas en arrière, refuge systématique dans les bras de maman Merkel, ce qui permet de reconstruire un axe dominateur qui fut si cher au sieur Hitler (pacte italo-japono-germanique avec un petit accord avec les Soviétiques, là, on peut le dire, Hitler s’est montré très con. Ah, les imbéciles !)

Vous êtes candidat à votre succession – et pour cinq ans. Nous nous en doutions fortement car vous feriez sans aucun doute un très mauvais joueur de poker, vous ne savez pas bluffer, cela se lisait sur votre visage, dans vos tenues qui tentaient l’attitude présidentielle (manteau plus long, moindre tendance à taper sur la cuisse du voisin), Madame a reçu une bonne éducation et essaie de vous dresser un peu (car, à votre âge, cela ne peut plus s’appeler de l’éducation, pauvre Dadou). Mais, en tant que candidat, vous « passez » moins bien qu’une Marine Le Pen qui a déjà, par rapport à vous, une certaine classe, bien que je la voie très bien vendre son poisson à la criée. (Je suis tout également sûre de savoir le faire, c’est une comédie comme une autre, bien qu’en tant que candidat, on ne peut pas dire que vous méritez un Oscar).

Bref. Vous reprenez vos vieilles promesses : elles sont éculées, nous avons vu leurs résultats ces derniers temps. Pour l’économie et les finances, une apothéose. Il  semble qu’en tant que candidat au fait de ce qui se passe dans cet État, vous continuiez à privilégier l’alimentation « en fraîche » des banques (qui ne font plus du tout leur travail de prêteurs, et puis quoi, encore ?), prennent des risques financiers  éhontés, certaines que l’État est là pour les renflouer (et il le fait), et ce sont les foyers français (qui ne peuvent pas emprunter, comme les petits entrepreneurs d’ailleurs) qui sont priés de payer les largesses de ce président vis-à-vis des banques et organismes financiers, en râlant parfois sur les bonus des traders et les rémunérations des « têtes pensantes », pour « faire peuple ». Odieux, Tartuffe. Remarquez, ils les méritent, leurs bonus, leurs salaires, leurs avantages : finalement, ils arrivent à piquer du fric à l’État (aux contribuables, quoi) en payant un taux d’intérêt qu’ils ne pourraient JAMAIS obtenir sur le marché privé. C’est faire figure de manipulé pas très futé mais enfin, tant pis pour ceux qui ont voter pour ce mec, tant pis aussi, malheureusement, pour ceux qui n’en voulaient pas, connaissant un peu le bonhomme…

La Grèce ? Mais qu’est-ce que c’est que ces pouilleux qui ont été si mal gouvernés ? (c’est de leur faute, fallait pas élire ces gouvernements-là et vu le taux d’endettement de la France aujourd’hui, on devient méfiant vis-à-vis du gouvernement en place. Qu’en pensez-vous, M. le candidat Sarkozy ?) Quand on pense que c’est l’agence Standard and Poor’s qui les a aidés (les gouvernements grecs) à maquiller leurs bilans pour qu’ils puissent, financièrement, entrer dans la communauté européenne, on est en droit de se demander s’il y a encore, sur cette planète, un gouvernement qui ne pratique pas la voyoucratie à haute dose. Serait-ce un concours ? Et ce sont ces gens, dont on fait grand cas, de la bande des  «  A »  qu’ils accordent aux uns ou aux autres, qui aident les gouvernements demandeurs à maquiller leurs comptes… Et si on quittait les bacs à sable ? Ce n’est vraiment pas sérieux, même si cela permet aux différents présidents – et pas seulement en Europe –  de faire peur aux populations, de les paralyser, de leur faire croire : « sans moi, tu t’en sors pas, tu plonges et je te rappelle que tu ne sais pas nager, ah, ah ! ».

Tous ont joué le capitalisme débridé, complètement fou « à nous le pognon ! » (aux déjà nantis). Les bourses largement connues sur les marchés, qui y font la pluie et le beau temps (chiche qu’on lance une horrible rumeur, histoire d’en faire plonger une ?), sont toujours là, dictant leur Loi souveraine, leur parole d’évangile qui pousse les plus petits à acheter de l’or comme des fous, en attendant que l’or, pour la seconde fois, se casse magistralement la figure… Etes-vous devenus fous ? N’avez-vous aucune notion financière ? Ne savez-vous pas que, depuis des lustres, aucune monnaie n’est plus indexée sur l’or ? Qu’un jour, peut-être, vous paierez votre baguette avec un louis d’or ? (le steack, oubliez, ayons des vaches sacrées, même efflanquées, ça a de la gueule). Qui se souvient du « second marché », de la « bulle informatique » ? Combien y ont perdu toutes leurs économies et ont contracté des emprunts qu’ils paieront toute leur vie (adieu, pavillon « mes lilas ») pour investir sur ce marché de fous ?

Maintenant, ce sont toutes les bourses qui sont devenues des marchés de fous… Vous ne l’ignorez pas, M. le Candidat. Mais tous les matins, en vous voyant dans un miroir, vous clamez : « ce sera moi, ce sera môa ! ».  Le pire est que vous avez tellement déboussolé l’électorat que vous pouvez très bien passer – même d’une très courte tête (oh, pardon !), ce qui ne vous gênera pas car ce qui importe, pour vous, c’est la fonction, les honneurs que vous recevez (pas ceux que vous donnez : vous n’avez pas le savoir faire, alors, vous accordez les prébendes). Espérons que vous irez fêter votre victoire, si brillante soit-elle, sur la dalle d’Argenteuil. C’est un coin sympa, où vous êtes certain – vous et personne d’autre car vous êtes leur préféré – d’avoir votre ration de tomates et d’œufs. Nourriture saine qui ne fait pas grossir. On demandera au « président » presque auto – proclamé Poutine de fournir la wodka : vous aviez aimé.

Ce n’était pas très futé de dire que vous aviez choisi la rue de la Convention (le début, soyons snob, quand même !) pour vous rapprocher des « classes moyennes »… Vous n’en manquerez jamais une seule, le roi de la bourde. Dans cette artère et les avoisinantes, les propriétaires et locataires se prennent pour des bourgeois de bonne souche (même la charcutière a accédé à cette position en trônant derrière sa caisse, choucroute laquée sur le crâne (vous utilisez de la laque, M. le candidat, ça se voit, je vous conseille l’Oréal, très chic), le 15 ème est l’apothéose de la position de commerçant chic et BCBG et n’est habité QUE par des bons bourges (quelque fois, c’est vrai, apprentis un peu maladroits) mais enfin ! la « classe moyenne », vous allez recevoir des tomates (pas tout de suite, elles sont trop chères pour les bourges en ce moment, faut aller à Argenteuil), pour vous apprendre à utiliser le vocabulaire adéquat. Folie… Tiens, je vais leur souffler de vous ouvrir quelques boîtes de sauce tomate à balancer sur la façade du 18 (rue de la Convention : le « siège », ça m’a toujours fait rire…) que vous avez élu pour que vos esclaves y pondent vos « crottes » (pas de panique. Une « crotte », chez les scientifiques, est une « communication » – scientifique – voire un mémoire ou une thèse. Désolée de paraître grossière, c’est seulement, comme on dit dans ce milieu – sauf à Assas – parce qu’ils en ont vraiment « chié ». Nous sommes peu de choses, M. le candidat).

Enfin, vous avez raison. On n’a, à assez juste titre, jamais prêté une fantastique culture aux gens de droite – et vous le valez bien – mais, à coup de milliers d’euros, vous devriez trouver quelqu’un à gauche ou centre – gauche qui soit assez cultivé pour vous éviter les bourdes des discours genre « de Dakar », pour ne citer que celui-là. Je ne vous proposerai pas mes services, j’ai toujours découragé les gens de droite en leur demandant de très confortables honoraires (certainement pas plus que Euro RSCG) pour les aider dans leurs candidatures. Et ça les décourage, ces chéris. Gratis pro droitis ? Direction service de psychiatrie pour trois mois, minimum.

Non, M. le Candidat. Je suis du XV è. Éminemment vexée de me faire considérer « classe moyenne » par un candidat que je considère comme un plouc, capable d’éructer, en tant que président de la République agissant dans le cadre de ses fonctions, représentant tous les Français (je vais changer de nationalité), un « casse-toi, pauv’con ». Ah non ! Vous voudriez qu’on vote pour vous avec une telle attitude (et il y en a d’autres…), capable de promettre le « Karcher » (Ils en ont fait une pub pour s’excuser et clamer que la marque n’avait rien à voir avec vous : faut le faire…) Vous deviez y retourner, à Argenteuil. Prévenez-nous. Cette fois-ci, on priera la « caillera » de ne pas bouger et on demandera aux « classes moyennes » (avocats, médecins, professions libérales, magistrats-petits-pois et autres connards d’intellos) de venir vous y accueillir, sur la fameuse dalle. La « caillera » sera priée de ne faire que la claque. Nous, puisque vous nous avez piqué notre fric et qu’on commence à moins ramer pour payer « toujours plus », on ira chez Lidl ou un autre acheter des boîtes de sauce tomate et des ouvre-boîtes. Tiens ! J’ai une idée d’organisation : la « caillera » ouvre les boîtes et nous en balançons le contenu. « Respect… »

M. le candidat, repartez dans votre N.A. P. Vous ne virerez pas casaque et n’aurez jamais l’idée (ni le courage : vous n’en avez jamais eu ! Cf. l’affaire de la maternelle de Neuilly, lorsque vous étiez maire. Quelle performance ! « arracher » un bambin des griffes d’un dangereux type à mitraillette, et protégé par une dizaine de snippers de la police complètement écoeurés de votre récup’, un type qui dort, complètement épuisé. Chapeau, le courage…), vous n’aurez jamais l’idée, disais-je, de faire de l’économie sociale, seule méthode, actuellement, de sortir de cet infâme caca. Vous allez continuer à vendre les coucous invendables de Dassault en les finançant sur nos sous et en opérant des « transferts de technologie », c’est-à-dire, en apprenant à les construire aux ingénieurs locaux des pays acheteurs. Et nous, les Français ? Il nous restait juste notre savoir, nos avancés techniques, ce qu’on appelle notre « génie » à vendre : vous le bradez de plus en plus. Bien. Nous apprendrons à tendre la sébile à notre tour. Mais ce n’est pas grave : nous aurons tous crevé dans les explosions nucléaires avant, puisque nul ne sait réparer ces fichues centrales… Ainsi, la France, « fille aînée de l’Église catholique et romaine », pourra se presser à la droite de Dieu et comme tous ces individus seront cramés, ça ne fera jamais qu’un petit tas de plus.

Votre fille y passera, c’est sa génération. Moi, je préfère la bougie. Mais ça m’ennuie beaucoup, beaucoup que vous osiez faire prendre un tel risque à ma propre fille.

 

Veuillez agréer, Monsieur le candidat à la future présidence de la République, Cher N.S. (à 500 milliards), l’expression de mon plus profond mépris. Vous pouvez vous considérer comme sérieusement engueulé, dans les formes, par une citoyenne qui en a vu beaucoup mais jamais de votre acabit. J’en resterais coite, après trois pages, le malheur de C4N étant que je n’ai pas fini… Il est vrai que votre bande inspire beaucoup les « pisse-copies » dans mon genre.