L’impact de l’aluminium sur notre santé est un sujet d’étude et de polémique depuis près de trente ans.
L’aluminium est un métal précieux qui constitue 8% de l’écorce terrestre. Il se présente dans la nature, contenu dans des minerais, principalement sous la forme d’oxydes, qui sont des composés de l’oxygène.
Il est isolé pour la première fois en 1825, par le chimiste Danois Hans Christian Œrsted, au cours d’une réaction chimique.
Il présente d’étonnantes propriétés (métal léger, mou, malléable et très facilement oxydable). A l’air, une fine couche, quelques micromètres seulement, se forme. On l’appelle "alumine". Cette couche imperméable, transparente et translucide le protège ainsi de toute corrosion.
L’aluminium est repris aujourd’hui comme additif alimentaire. On l’utilise comme emballage alimentaire, mais aussi dans le levain employé dans les biscuits industriels. Mais quel est le réel impact de l’aluminium sur notre santé ?
De cause à effet
L’aluminium est recyclable à 100% et présente ainsi une constituante essentielle à notre mode de vie. Boîtes de conserve, plans de travail, additif alimentaire, déodorant… On en trouve à peu près partout et il semblerait que son impact sur la santé ait été sous-estimé.
En effet, une absorption d’aluminium durant une longue période peut entraîner divers troubles, tels que :
– Des dommages au niveau du système nerveux central ;
– Une démence ;
– Une perte de mémoire ;
– Une apathie ;
– Des tremblements ;
– …
L’aluminium se révèle être nocif sur certains lieux de travail, dans les mines par exemple, où il est véhiculé par l’eau.
Respirer de la poussière d’aluminium pour les employés de certaines usines peut également causer des problèmes aux poumons.
S’il pénètre dans le corps durant une dialyse, l’aluminium peut entraîner des complications rénales.
Le cancer et les belugas du Saint Laurent
Remontons le temps et redécouvrons ainsi ce qu’il se passait il y a dix mille ans, à la fin de l’ère glaciaire. Augmentation conséquente du niveau de l’Atlantique, le Nord-Est des Etats-Unis fut inondé. A la suite de quoi, plusieurs espèces arctiques vinrent s’y installer, le beluga, notamment.
Au début du XXème siècle, cinq mille belugas furent recensés, contre six-cent-cinquante aujourd’hui. Protégés depuis 1980, chaque carcasse est autopsiée, la population n’augmentant pas. En Mars 2002, les résultats sont publiés. La cause principale de mortalité chez ces belugas est le cancer, avec 27% d’atteints.
En effet, le beluga se nourrit d’invertébrés qui accumulent les rejets, appelés HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques*) cancérigènes.
L’industrialisation de l’estuaire du Saint Laurent est l’une des plus importantes au monde. Des usines d’aluminium sont implantées, depuis trois-quarts de siècle, le long de la rivière Saguenay, qui se jette dans l’estuaire.
Ces rejets sont également dangereux pour l’Homme, fréquemment exposé aux cancers du poumon, de l’estomac, de la vessie, de l’appareil digestif, et du sein.
A noter que 79% de la population a une eau potable provenant des rivières et des lacs environnants, qui présentent, eux aussi, des taux élevés en aluminium.
Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques : Classe de composés chimiques libérés dans l’environnement principalement à la suite de la combustion incomplète de carburants organiques (combustible fossile, bois, coke, etc.).
Sources : Lenntech.fr, Wikipédia, ccsti74-crangevrier.com
Article instructif, bien rédigé et agréable à lire.
Je regrette toutefois que les seuls « noir et blanc » le gratifient d’une inaltérable austérité, avec conséquence de le confiner sur la touche. Dommage.
Pensez à l’illustrer [b]TerhiSchram[/b] 😉