La greffe fécale, fumisterie ou technique d’avenir ?

 


J’espère ne pas finir par passer à vos yeux pour un oiseau de mauvais augure, un éternel porteur de nouvelles inquiétantes, ou encore un alarmiste chronique, mais je me fais généralement un devoir se vous rapporter les dernières informations, en ce qui concerne les nouvelles techniques, inventions ou innovations médicales et force est de constater que parfois les sujets que je choisis ne sont pas faits pour remonter le moral.

Ainsi, voilà quelques jours, j’ai lu dans une revue médicale prêtée une fois encore par un ami médecin, que certains scientifiques considéraient que le combat perpétuel qu’ils menaient contre toutes formes d’infections, était à leurs yeux perdu.

En effet, malgré les efforts réalisés à inventer sans cesse des molécules miracles sensées lutter contre des bactéries, les germes de ces dernières semblent trouver rapidement une parade et rendre caduque l’efficacité des traitements.

 

Toutefois face à ce pessimisme, d’autres chercheurs se tournent vers des techniques novatrices, qui selon eux présentent un intérêt certain.

Ainsi, des laborantins états-uniens viennent-ils de confirmer qu’une technique surprenante et peu ragoûtante s’avérerait efficace, il s’agit : de la transplantation fécale !!!

Pour l’instant ils auraient agi exclusivement sur un germe intestinal (parfois mortel), le "Clostridium difficile", qui est le principal responsable de fortes diarrhées, chez des malades subissant une antibiothérapie.

Eh bien en procédant à une greffe fécale, il semble désormais possible d’éradiquer le "Clostridium difficile".

 

Voici comment les chercheurs ont procédé :

 

Ils ont déposé dans un intestin infesté par des bactéries pathogènes, une flore intestinale saine en vue de détruire toute source de contamination.

Ils se basent sur la théorie, que les bactéries pathogènes qui se retrouveraient dans l’intestin, perturberaient fortement l’équilibre microbien et pire qu’elle empêcherait les bonnes bactéries de combattre l’infection.

Eh bien avec la greffe fécale, non seulement les germes responsables de la diarrhée meurent, mais le recours aux antibiotiques n’est plus nécessaire.

Cette nouvelle approche, est selon des spécialistes très prometteuse, bien que pour l’instant, il soit impossible de dire si elle pourrait soigner efficacement d’autres pathologies chroniques, telles que l’obésité ou le diabète.

 

Par contre, d’autres scientifiques attirent l’attention sur le fait, que le traitement ne serait pas sans danger, car il s’avère difficile d’analyser avec précision le contenu des matières fécales et d’affirmer que ces dernières ne contiennent pas de microbes dangereux, qui provoqueraient de nouvelles infections une fois injectées dans l’intestin d’un patient.

 

Autant dire, que même si des résultats encourageants ont été obtenus par l’équipe de spécialistes américains, la technique doit encore faire l’objet d’études et d’améliorations avant de se généraliser.

Auteur/autrice : Dyonisos

Ex-prof de physique-chimie, mais littéraire contrarié, un étrange problème de santé m'a permis de revenir à mes premières amours pour l'écriture de nouvelles et poésies au départ, puis, par extension d'articles journalistiques... Ainsi ai-je à présent l'opportunité de pouvoir allier : passions pour les sciences et l'actualité, avec l'information écrite...

20 réflexions sur « La greffe fécale, fumisterie ou technique d’avenir ? »

  1. le mot greffe est inapproprié à croire que les médecins ne disposent que de ressources limitées en vocabulaire, de façon correcte il faudrait parler de remplacement mais ce n’est pas assez « médico-marketing » !

  2. Oui [b]Mozarine[/b] très étrange cette « greffe »… A en croire que la médecine est au bout des techniques et qu’elle se lance sur la pente du bizarre !!! Par contre la revue médicale que j’ai consulté était quant à elle des plus sérieuses !
    [b]zelectron[/b], je me suis fait la même réflexion quant au terme employé…
    « Technique merdique » aurait été plus approprié mais là aussi nettement moins vendeur ! 🙂
    Amitiés.

  3. Les chercheurs américains, dans ce cas précis, sont des charlatans.
    Il n’y a rien de plus « souillé » que les résidus intestinaux, qui s’évacuent par le rectum.
    De la poudre aux yeux.

  4. J’ai lu un article récemment sur la restauration de la flore bactérienne qui me semble plus prometteuse en terme d’amélioration de la santé du sujet traité.

  5. restauration de la flore bactérienne
    oui Ze !!!
    « Researchers have discovered that
    Akkermansia muciniphila may be able
    to be used to combat obesity and
    type 2 diabetes ».
    Université de Louvain .
    Es-ce que le Général Libertus est
    au courant?!!!

  6. Je reste sans voix… Comme l’écrivent Zelectron et Sophy, que ces pseudo chercheurs cherchent encore, en réfléchissant aux conséquences de leurs idées lumineuses, et qu’ils ne mettent pas le mot greffe à toutes les sauces, si je puis dire…

  7. Hé bien, Sophy, il faut croire que les Français sont aussi des charlatans, alors, parce que de telles greffes se font, rarement il est vrai, aussi en France.
    En Belgique également.
    Mais les champions de ce genre de traitement, ce sont les Néerlandais. Qui pratiquent ce genre de greffe régulièrement depuis des années, avec environ 90% de réussite.
    Si vous trouvez un médicament chimique qui a un score de 90% de réussite, faites-le moi savoir, ça m’intéresse.
    Et, pour info, si aux USA, ils se sont donné la peine de faire une étude sur le sujet, c’est justement parce que, là aussi, ce genre d’intervention se pratique régulièrement : ils voulaient juste confirmer que ça fonctionnait.

    Technique d’avenir ? Technique du passé en passe de devenir technique du futur, plutôt, puisque ça existe depuis un bon moment.
    Mais, bon, tant que les USA n’avaient pas donné leur feu vert, apparemment, personne – sauf ceux qui la pratiquaient déjà – ne connaissait cette technique qui vient d’être « découverte » dernièrement, en France, par certains.
    J’avais consacré un article à cette greffe à le mi-mars, à l’occasion de la réussite d’une intervention réalisée, en France (c’est tellement rare que ça valait bien un article) sur une brave Bretonne de 86 ans, Lucie Le Puil.
    Mais, bon, mon audience ne dépasse pas quelques centaines de personnes en France, c’est donc normal que vous ne connaissiez pas… ;D

  8. Oups, j’oubliais…
    Le mot « greffe » est bien approprié.
    Une greffe, c’est quand on implante quelque chose dans l’organisme d’un patient, et que ce quelque chose s’y implante définitivement.
    Dans ce cas-ci, on implante des bactéries qui vont s’installer « pour un bon moment » (jusqu’à ce qu’elles « meurent » en étant remplacées par leurs filles).
    Médicalement parlant, il s’agit donc bien d’une greffe, même si le terme semble bizarre.
    Le mot « transplantation » ne conviendrait pas, parce que ce terme s’utilise quand on « reconnecte » le quelque chose au nouveau corps. Or, ici, on n’a pas « déconnecté » les bactéries une à une pour les « reconnecter » ensuite dans l’intestin : elles se sont installées toutes seules.
    Quant au « remplacement », ma foi, pourquoi pas, sauf que ce n’est pas un terme médical… On remplace le filtre à huile de sa voiture, ou le rouleau de papier Q sur le porte-rouleau, mais pas des « machins » dans un organisme vivant.
    😀

  9. Dyonosos

    Le ton bien peu scientifique de votre article est assez surprenant pour ce sujet: pourquoi traiter de « fumisterie  » ou de « charlatanisme » une recherche testée Aux USA et en Europe depuis les années 90 sur une maladie incurable?

    Donner une opinion scato sur un sujet , certes, mais est il besoin de dénigrer des équipes de recherches inventives et actives?

    La traduction choisie pour la « human probiotic infusion  » ou HPI est douteuse; vous auriez pu choisir bactériothérapie fécale, moins aguichant, mais plus en ligne avec le sujet.

    Vous auriez du dire à qui s’adressait cette therapie: ces malades porteurs de ces Infections à Clostridium difficile sont souvent des enfants – qui ont peu de chance de survivre sans ingestion d’antibiotiques à vie, et ont une esperance de vie de 15 à 18 ans apres traitement antibiotique.
    voir aussi[url]http://cid.oxfordjournals.org/content/36/5/580.full
    [/url] On y traite (vers la fin) la methode employée pour eviter les contaminations des selles

    Aspect non negligeable, cette therapie pourrait traiter la maladie de Parkinson

    Sortir des sentiers battus, n’est ce pas aussi le miracle de la recherche

  10. Je maintiens ma position, cette technique est loin de faire des miracles et il est actuellement quasiment impossible de garantir une totale propreté des matières fécales…
    Isa3 je ne faisais que poser la question et donner mon avis de scientifique ne vous déplaise…
    En outre votre propos de vierge effarouchée ne me fait ni chaud ni froid… Toutefois, si cela vous permet de passer quelque peu vos nerfs je n’y vois pas d’inconvénient…
    Mais sans doute faites-vous partie de ces personnes qui pensent que tout ce qui vient des USA est merveilleux… Désolé je fais partie de l’autre moitié qui pense l’inverse…
    Amitiés.

  11. Dyonosos

    je ne cherchais pas à vous vexer et je ne pense pas etre une vierge effarouchée dans le domaine scientifique.

    Tout le monde a le droit de donner son opinion et deformer les faits mais vous savez surement qu’un article dit scientifique doit s’appuyer sur des sources duement référencées (qui manquent à ce papier).

    J’ai copié l’url de l’article scientifique publié dans l’Oxford Journal (qui est un journal de reference UK en matiere de recherche medicale): cet article explique la procedure utilisée pour reduire les risques lors de la « transplantation »; c’est en anglais mais assez facile à comprendre.

    Je ne fais pas de l' »americanisme primaire » et Eric Pomme vient de confirmer que cette approche est utilisée en France comme en Belgique; il doit y avoir des resultats probants exploitables. Cela fait pres de 30 ans que des tests sont en cours, et des vies ont été sauvées ou ont gagné en qualité.

    Parfois, il faut savoir surmonter ses repulsions et etre pragmatique

  12. Mais Isa3, je pense que vous n’avez pas lu tout mon article et que vous n’avez pas noté que mon article émane d’une source médicale des plus sérieuses, qui n’est autre qu’un rapport de congrès médical qu’un ami médecin me prête gracieusement, et en fermant quelque peu les yeux lorsque j’en prend connaissance, je préfère en effet nettement les revues scientifiques au n’importe quoi que l’on trouve souvent sur les sites internet, même dits de renom… C’est un choix.
    En ce qui concerne votre formation scientifique qui ne doit pas pouvoir se vanter d’être supérieure à la mienne, je vous fais confiance et ne souhaite en aucun cas rivaliser avec vous. De plus vous ne m’avez nullement vexé… Par contre sachez que les sources de tous mes articles émanent d’autres hautement scientifiques, puisées dans des documents qui je vous l’assure sont des références médicales et signés par d’éminents spécialistes…
    Amitiés

  13. D,
    Soyez beau joueur.
    Tout à vos envolées lyriques surement poetiques, vous nous avez expliqué
    [quote]Ainsi, voilà quelques jours, j’ai lu dans une [b]revue médicale prêtée une fois encore par un ami médecin, que certains scientifiques[/b] considéraient que le combat perpétuel qu’ils menaient contre toutes formes d’infections, était à leurs yeux perdu[/quote]

    A une epoque pas si ancienne , un de mes profs aurait ainsi corrigé ma copie trop vague en demandant au minimum le titre de la revue (et date de parution + pages), le titre de l’article dans la revue,le nom des scientifiques ayant écrit l’article et leur fonction, titre et le laboratoire ou centre de recherche où ils collaborent. C’est ce que vous auriez pu repondre plutot que de me traiter de vierge effarouchée (à mon age!) ; et c’est ce que fait l’article que je vous ai joint en url, et que vous n’avez surement pas lu, extrait d’une [b]revue scientifique editée à la fois en PDF sur internet[/b] et pas[quote] du n’importe quoi que l’on trouve souvent sur les sites internet, même dits de renom[/quote]

    Est ce pour cela que vous voulez contribué à ce n’importe quoi? J’espere que vous insitez vos etudiants à moins d’à peu pres

  14. Il s’agit ici d’article et non d’un cours [b]Isa3[/b]… De plus vos professeurs et moi n’ont semble t-il pas les mêmes méthodes de correction…
    Pour ma part je m’en vais retourner à mes articles qui n’ont selon vous aucune notion scientifiques, mais qui ont pourtant récolté en quelques années des milliers de commentaires positifs et avisés. Je vais en parallèle cesser de répondre aux vôtres qui à mon sens n’apportent rien d’intéressant si ce n’est un ping-pong insipide qui noirci la page.
    Pour terminer, je vais vous laisser comme j’ai l’habitude de le faire avec mes cancres le dernier mot, que vous ne manquerez pas d’écrire j’en suis persuadé…
    Veuillez m’excuser par avance, mais mes pertes de temps sont limitées…

    Amitiés.

    PS : Par contre j’ai cliqué sur votre pseudo dans le but d’aller m’inspirer de l’éloquence et de la qualité de vos articles, sans le moindre succès… Pourriez-vous m’envoyer quelques liens ? Car ne dit-on pas qu’on apprend à tout âge ?

  15. On est déjà en plein merdier pas possible en France, et pour se soigner il faudra en plus ingérer la merde des autres ? Foutue vie ! Berk !

  16. Laissez tomber, Isa…
    Apparemment, c’est « ça », le « nouveau journalisme » : quand le papier pondu ne plaît pas, au lieu de s’en prendre à lui-même, le « [i]journaliste[/i] » s’en prend aux lecteurs qui n’ont pas aimé.
    En avançant que, pourtant, il est apprécié par d’autres (bin, oui, mais on ne peut pas plaire à tout le monde), ou, suprême répartie, imparable celle-là, en arguant que le lecteur-qui-n’a-pas-aimé n’est pas capable d’écrire mieux (bin, non, peut-être, mais le lecteur, il lit les articles, il ne les écrit pas, tout comme un client dans un restaurant mange ce que le cuisinier a préparé et n’apprécierait pas d’être raillé par ledit cuisinier si la nourriture ne plaît pas, même s’il est lui-même incapable de cuisiner)…

    Je précise que j’aime bien (généralement) les articles de Dyonisos (et j’aime bien son nom de plume aussi), mais que, là, j’ai beaucoup moins apprécié sa manière de s’en prendre à qui n’est pas 100% d’accord avec lui.
    Pas grave, son prochain article traitera peut-être de psychologie journalistique ?

    Bonne soirée…

  17. Eh oui [b]EricPomme[/b]… Chacun sa méthode… Moi plutôt que de critiquer un article car c’est ce qui s’est passé avec le miens au départ, je préfère m’abstenir de lire ceux écrits par des journalistes que je me plairais à descendre en flammes, pour trouver leur style très moyen et les sujets qu’ils abordent banals…
    Ainsi avez-vous dû remarquer que je ne passe pas sur vos articles…
    Comme disait Maître Follas dans les tontons flingueurs « Il y a deux écoles… Ou on intervient ou on méprise ! »
    Amitiés [b]EricPomme[/b]

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