Depuis qu’un vent de folie aux allures apocalyptiques a soufflé du côté du camp des réfugiés palestiniens de Yarmouk situé au sud de Damas, à une position stratégique, où alliés et adversaires du régime se sont affrontés avec bombardements aériens à l’appui, les drames n’en finissent pas de grossir.
Quelque cent mille parmi les 150000 « Moucharadin » qu’abritait le camp, ont repris clopin-clopant, balluchon au dos, le chemin de l’exil vers des cieux plus cléments, parfois non loin de Damas et bien sûr aussi, parfois vers le Liban.
L’Assemblée générale de l’ONU, fidèle à sa partialité, a encore une fois de plus assuré, désignant de fait les brebis galeuses en votant sagement une résolution y dénonçant « leurs violations graves et systématiques » des droits de l’homme. Et peu à peu, après une certaine accalmie, ils étaient nombreux les réfugiés de Yarmouk à braver à pied le froid, à fredonner des airs patriotiques palestiniens la peur au ventre, en s’en retournant vers leur chez-eux devenu encore plus précieux, le temps de cette séparation traumatisante.
Il semblerait, au grand dam des Autorités libanaises, que tous ces Palestiniens ayant choisi de force, d’élire refuge au pays du Cèdre renoncent à le quitter tant que la stabilité syrienne n’est pas au rendez-vous. Pourtant c’est sur la pointe des pieds, du côté de Chatila, quartier déshérité des plus insalubres de Beyrouth, devant de petits taudis agrémentés de matelas usés à même le sol humide, où de froid l‘on claque des dents mais où le lait ne manque pas, que ces réfugiés se considèrent comme des chanceux.
Les combats eux, continuent de s’intensifier et le nouveau chapitre se rapporterait à celui des habitants de deux localités chrétiennes qui se trouvent menacés d’un assaut imminent par les rebelles dans le but d’y déloger les « les gangs et les chabbihas d’Assad ». Rappelant que chrétiens et musulmans étaient logés à la même enseigne, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, a lancé un appel vers ses brebis les encourageant à ne surtout pas déserter leur terre.
Il fait froid en Syrie, les pénuries sont nombreuses et les plus dures à gérer sont celles de l‘eau, de l‘électricité, du pain. La crise du pain et ses tristes chroniques de files d’attente interminables n‘épargnant jamais aucune guerre, sévit durement à Damas.
En plein cœur de cette tragédie, alors que les vagues de Syriens et de Palestiniens n’ont cessé de déferler pour s’agglutiner à la population locale libanaise, le seuil critique de tolérance est malheureusement atteint et le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel tire la sonnette d’alarme. Au prochain conseil des ministres qui se tiendra le 27 décembre, le sujet sera sérieusement débattu pour trouver solution s’il en est une à ce problème, qui puisse à la fois tenir compte du critère humain comme des problèmes sécuritaires et autres qu’encourt le Liban.
Il ne faut pas en vouloir à ce Liban exsangue. Il est malade économiquement, politiquement, socialement… Il souffre d’une de ces maladies aux symptômes pourtant si flagrants mais qu’apparemment peinent à soigner les Responsables en place. Insensibles aux soubresauts répétés du pays, ils s’obstinent à toujours prescrire face à des maux chroniques, ces mêmes et vieux traitements caducs aux multiples effets indésirables.
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مرحبا بالجميع
Qu’ils prient Allah ! Et ils seront exaucés …