Le président égyptien Hosni Moubarak a été maintenu en vie après que le leader renversé, âgé de 84 ans, ait subi un accident vasculaire cérébral en prison, ont indiqué des responsables.
Les développements, qui ont vu Moubarak quitter la prison vers un hôpital militaire, ont ajouté des couches supplémentaires pour ce qui menace de devenir un nouveau chapitre de troubles et de luttes de pouvoir politique en Egypte, 16 mois après que Moubarak a été évincé par un soulèvement populaire exigeant la démocratie.
Basée au Caire, l’agence de presse de la région MENA a rapporté que Moubarak avait été déclarée « cliniquement mort », situation qui est définie comme le moment où le cœur cesse de battre et où la respiration s’arrête, mais le cerveau du patient n’est pas encore mort. Les fonctionnaires ont depuis nié le rapport.
La même agence de presse a également cité qu’un fonctionnaire a dit que les médecins ont utilisé un défibrillateur sur Hosni Moubarak à plusieurs reprises, mais les efforts n’ont pas abouti. Le fonctionnaire a parlé sous couvert d’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à parler à la presse.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a confirmé que Moubarak a été déplacé par ambulance de l’hôpital de la prison de Tora vers un hôpital militaire dans le sud du Caire, endroit où le prédécesseur de Moubarak, Anouar el-Sadate, a été déclaré mort après avoir été abattu par des extrémistes islamiques en 1981.
L’agence de presse Étatique avait dit que l’état de santé de Moubarak a été rapidement détérioré : son cœur s’est arrêté brièvement, puis il a subi un AVC.
Moubarak a été condamné à la prison à vie le 2 Juin pour ne pas avoir arrêté le massacre des manifestants au soulèvement de l’an dernier qui a conduit à son éviction.
La sortie de Moubarak de la prison est susceptible de continuer à faire enrager le peuple. Beaucoup d’Égyptiens se sont montrés sceptiques sur les rapports précédents qui ont indiqué que sa santé se détériorait depuis qu’il a été mis en prison le 2 Juin, croyant que les rapports étaient juste un prétexte pour le déplacer vers un autre établissement. Il y a une suspicion généralisée que les fonctionnaires militaires et de sécurité, soutiennent leur ancien patron en lui donnons un traitement préférentiel.
Les détails de la crise étaient encore fragmentaires. Plus tôt, les fonctionnaires ont dit qu’il a subi une « détérioration rapide de son état de santé », et que son cœur s’est arrêté de battre jusqu’à ce qu’il à été relancé par défibrillation, ensuite, il a subi un accident vasculaire cérébral.
Lorsque Moubarak est arrivé à l’hôpital, il était « cliniquement mort », a indiqué l’agence de presse de la région MENA. Elle a ajouté que les médecins ont fait plusieurs tentatives de défibrillation qui se sont voués à l’échec. Mais plus tard, un agent de sécurité a affirmé que Moubarak était sous assistance respiratoire.
Le major-général de l’armée au pouvoir, a confirmé au journal Al-Shorouk que Moubarak était dans un « état très critique », mais a nié qu’il était mort. Suzanne, la femme de Moubarak, est allée à l’hôpital où l’ex-président était dans une unité de soins intensifs, a rapporté un autre responsable de la sécurité.