Les ministres de la Justice et de l'Intérieur européens ont validé le Pacte européen pour l'immigration, défendu par la France, dont l'objectif est de renforcer la lutte contre l'immigration illégale.

Même si ce pacte doit encore être ratifié lors de la réunion des chefs d'État et de gouvernement les 15 et 16 octobre, les 27 pays membres de l'Union européenne ont déjà marqué leur accord formel et rien ne devrait plus en empêcher l'application.

Cependant, la France n'a pu faire approuver par ses partenaires la création d'un Contrat d'intégration auquel devait se soumettre les immigrants, ni rendre illégale les régularisations massives, même si ce Pacte invite les États membres à se limiter aux régularisations au "cas par cas" dans le cadre des législations nationales.

Ce Pacte va malgré tout dans le sens voulu par Paris puisqu'il suggère aux États de mettre en place une politique efficace d'intégration et souligne la nécessité de lutter contre l'immigration illégale en garantissant le retour des sans-papiers dans leur pays d'origine tout en demandant la coopération de tous pour amener les étrangers en situation irrégulière à abandonner le territoire européen.

Le Pacte explique que l'Union européenne n'a pas les moyens de recevoir dignement tous les immigrants et averti qu'une immigration mal gérée peut nuire à la cohésion sociale du pays d'accueil. Ainsi, l'immigration doit être régulée en fonction de l'état du marché de l'emploi, des services sanitaires, scolaires et sociaux. Le Pacte rappelle que le comportement de chaque État peut affecter celle de tous les États membres et qu'il est donc impératif que chacun se souvienne des intérêts de l'Union européenne dans l'application de sa politique d'immigration, d'intégration et d'asile.

Dans ce but, ce Pacte préconise le renforcement des frontières extérieures de l'union avec l'utilisation de visas biométriques ainsi que la création d'un registre électronique où seraient consignées toutes les entrées et sorties de l'Union européenne.

Le Pacte voudrait favoriser une immigration choisie, en permettant la création d'une carte bleue qui serait l'équivalent européen de la carte verte américaine. Comme nous avions déjà débattu de ce sujet dans les colonnes de Come4News, nous vous invitons à relire cet article : Carte bleue contre carte verte.

Ce sujet est toujours très polémique, ceux s'opposant à l'immigration illégale étant rapidement accusés de racisme, et ceux voulant accueillir le monde entier de faire le jeu des mafias de l'immigration.