1. L’économie fut totalement parasitée par l’actionnariat.
2. Les plus petites PME furent confiées à des gérants arrogants et incapables.
3. Toute l’activité économique fut privatisée.
4. Le chômage atteignit les 10%.
5. Des fous prirent le contrôle du pays.
6. Les paysans furent privés du droit s’ensemencer leurs récoltes. Toutes les semences furent soumises à la dime.
7. Le moindre fait et geste de la population fut mis sous contrôle
8. Les trottoirs de Paris furent couverts des cadavres de sans abris.
9. Hommes et bêtes furent contraints au travail jusqu’à l’épuisement.
10. Les enfants furent privés d’éducation.

 

 

{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}Chacune de ces plaies symbolisent une victoire du capitalisme sur le peuple.

La première, incontestable, fut celle de l’actionnariat, à ce jour tout puissant et constitué principalement constitué d’héritiers. Ils s’appellent Michelin, Betancourt, Lagardère ou Arnault, ils font la pluie et le beau temps dans notre pays, décident de tout. Ils n’ont naturellement jamais travaillé de leur vies, ils gagnent en une journée ce qu’un ouvrier gagne en 100 ans. En 2007, les 500 plus riches détenaient 280 milliards d’euros. A titre de comparaison, cela représente 15% du PIB, trois fois le déficit budgétaire… Ces 500 Français détiennent à eux seuls à peu près autant que les 3 milliards de terriens les plus pauvres. Non contents de monopoliser la richesse, ils imposent aussi leurs lois, ils licencient, organisent des génocides en Afrique, pillent des richesses et mènent des expériences dignes du docteur Mengele avec un seul objectif : accumuler toujours plus d’argent. Les 60 millions de Français se demandent encore où cette soif de richesse s’arrêtera… La réponse est : « nulle part ».

La seconde plaie de la France, c’est cette génération d’entrepreneurs de pacotille. Bons ouvriers dans le meilleur des cas, mais très rarement gérants d’entreprises dignes de ce nom, on leur a fait croire qu’ils étaient le moteur de l’économie, comme en Allemagne… Ils roulent en BMW, se versent des salaires de ministres, exploitent leurs salariés, escroquent leurs clients. Infiniment plus les « fainéants de chômeurs qui profitent des allocs qu’il paient de leurs impôts », ils vivent au crochet de la société. Un poids économique insupportable pour une France à l’agonie. On en fait toujours plus pour ces indispensables. Allègement de charges, TVA à 5,5% pour la restauration… Encore une mesure qui ne s’attaque pas à la véritable raison pour laquelle moi, Poisson Rouge, je ne fréquente plus les restaurants, à savoir que les restaurateurs ne savent plus faire la bouffe. Je veux bien payer 50€ le menu, mais je ne vais pas en centre ville pour bouffer des conserves achetés chez un grossiste…

La troisième plaie, c’est bien sur la privatisation d’activités qui ne peuvent fonctionner que sous contrôle de l’état par nature. L’énergie, le traitement des eaux et la Poste et les transports en font partie. Mais nos capitalistes incapables ne sachant pas créer de nouvelles activités, ils ont parasité celles du public.
Le chômage, c’est bien sûr le résultat de ce qui précède. C’est aussi un vecteur d’appauvrissement considérable. La populace craignant le chômage est plus docile.

Depuis des éternités, les agriculteurs pouvaient semer ce qu’ils voulaient dans leur champ. Plus maintenant ! Une nouvelle loi passée depuis peu leur impose de verser une taxe aux entreprises qui détiennent des brevets sur les plantes. Bientôt, on vous demandera de casquer pour repiquer des salades dans votre jardin.

Caméras, lois liberticides en progression… Il y a encore 20 ans, on n’aurait pas imaginé des caméras en pleine ville et dans les résidences. On n’envisage pas aujourd’hui qu’il puisse y en avoir dans les lieux d’habitations dans 20 ans, mais si Georges a vu juste…

Hébergements surpeuplés, aides et bénévolat en baisse, grands froids, misère en progression… Les cadavres s’accumulent sur les trottoirs de Paris. Pour l’instant peu nombreux, ils ne pourront que se multiplier dans les années à venir. Et si vous ne travaillez pas bien à l’usine, c’est ce qui va vous arriver. Les manants veulent que les heures sups soient payées ? Allez, à la rue ! On trouvera bien des Chinois pour faire le boulot !

Plus de sécu et plus de retraites. Caisses privées pour les plus riches. Les autres ? A la mine jusqu’à 100 ans. Si vous vivez jusque là.

A quoi bon éduquer les fils de manants ? Un grand penseur a dit un jour « réfléchir, c’est commencer à désobéir ». Appliquons donc ça à la lettre ! Ecole obligatoire jusqu’à 16 ans seulement. Ah non ! 14. Qui dit mieux ? 12 ? 10 ? 8 ? Pourquoi voudriez-vous que ça s’arrête en si bon chemin ? C’est comme la cupidité des patrons, ça, ça n’a pas de limites.

 

Heureusement, tout cela va changer ! Un nouveau président va entrer en fonction. Il défendra enfin les intérêts du peuple (jamais entendu ça). "La finance est l’ennemi" dit-il. Il va les faire casquer, tous ces voleurs !

Evidement, personne ici n’y croit. Ce qui est presque certain, c’est que ce type va être élu. Va-t-il faire reculer une seule des 10 plaies de la France ? Le chômage et les cadavres dans Paris, provisoirement peut-être. Mais notre pays va continuer à s’enfoncer dans les abîmes de la crise. De 300 milliards, les 500 plus riches passeront à 500, puis à 1000. On battra chaque année un record, et les Français espèreront chaque année que ce record ne reste un record.

Le chômage reviendra à 8%, avant d’atteindre un nouveau record à 15%. Puis à 20%.

En 2017, un autre fou arrivera à l’Elysée. Il privatisera la Police. Si si ! Vous verrez qu’on y viendra. Et il passera 2 ou 3 autres lois sympathiques.

L’économie alternera crises et reprises molles amorcées grâce à un bricolage de pseudo-économistes. Et le peuple descendra.

 

Oui, ce scénario est hautement pessimiste. Mais qui, quel lecteur osera me dire dans un commentaire ci-dessous, que ce n’est pas le scénario le plus probable, du moins si il n’y a pas un changement radical de politique dans les années à venir dans notre pays ?

Qui osera me dire que le bricolage Européen auquel Hollande va se plier une fois élu ne nous conduit pas nulle part, si ce n’est exactement là où je le dis ?