La réponse ne s'est pas faite attendre. Alors que les députés ralaient il y a peu auprès du premier ministre, à l'encontre du président et plus particulièrement de ses conseillers, probablement inquiets pour les élections municipales, Nicolas Sarkozy a annoncé lors d'un conseil des ministres "J'écoute, je lis, j'entends tout ce qui se dit. Après les municipales, je prendrai avec sang-froid les décisions qui s'imposent." Le recadrage se fait donc déjà sentir. Est-il dirigé vers les ministres (?) se demande le Figaro, qui cite plus loin l'un des conseillers du président "On n'est pas agacé, on est énervé !", tandis qu'un autre homme du palais, sur l'exposition de la vie privée rétorque "L'étalage de la connerie est plus grave que celui de la vie personnelle." Le ton est donné, et le Figaro ne peut pas être accusé de grossir le trait pour gêner le président.
Il n'est donc pas question de s'exprimer pour les ministres. Le premier ministre aussi en prend pour son grade "Quand on entend dire que Fillon est un roc, on rigole…" soupire un des collaborateurs proche de Sarkozy (dixit, le figaro toujours). Et pourtant dans le même article l'on peut constater que les quelques remarques des députés et autres ministres ont été entendues. Deux ministres vont plancher rapidement sur la mise en valeur des neuf mois passés depuis l'élection, considérant par exemple le traité de Lisbonne comme un succès et mettant en valeur les différentes réformes menées.
Reste que l'avertissement est clair : aucune tête ne doit dépasser, où que ce soit. "Serrez vos rangs" eut-il pu être dit. Et pourtant les remarques commencent à affluer. Récemment Jean-Louis Debré s'exprimait un peu dans les mêmes termes que les députés, parlant de "désacralisation" de la fonction présidentielle, évoquant une "certaine tenue à avoir" et critiquant même un certain aspect désinvolte du mandataire de l'Elysée : "Cette légitimité qui est conférée par le peuple suppose une certaine dignité dans la fonction" avait-il déclaré.
L'Elysée pourra certainement faire taire les ministres un temps, mais rien ne les empêchera de démissionner si cela leur parait trop long. Quant aux députés, il ne serait pas bienvenu pour l'Elysée qu'ils ne finissent par se désolidariser, et qu'ils cessent, ainsi que c'est souvent le cas, de voter comme un seul homme chaque proposition du gouvernement. Car la cote de popularité du président, en chute libre, annonce déjà qu'au delà des députés, les électeurs dans leur ensemble sont de plus en plus mécontents.
BLAISE
Des Ministres qui démissionnent ? et la pension ? et les avantages en « nature » chauffeurs, résidence au ministère ?, courbettes en tout genre etc…..
C’est qu’il faut être « courageux » pour démissionner!
Les ministres se taisent mais ils « chuchottent »!!!!!!
Je ne me souviens que de TROIS ministres qui ont eu le courage de démissionner je vais les citer : Jean-Pierre CHEVENEMENT, Le Professeur SCHARTZENBERG, et Claude ALLEGRE!!! (sans commentaires……)
Cordialement Sophy
Vous avez bien sûr raison Sophy, mais enfin, sait-on jamais 🙂