Les femmes policières

Nous vivons dans une société où les femmes n’ont pas toujours eu  les mêmes droits que les hommes. Tout au long de l’histoire, elles ont lutté pour leurs droits et leur égalité. Juridiquement parlant, nous pouvons dire qu’elles sont au même niveau que les hommes, mais en vérité, elles font encore aujourd’hui, dans les années 2000, face à une réalité complètement différente de ce que les textes de lois peuvent dire. Dans plusieurs champs de travail, nous les voyons discriminées, intimidées et mises de côté. Dans le domaine de la police, nous entendons souvent parler de débats et de discussions à n’en plus finir à propos du fameux Teaser Gun ou de l’utilisation d’une force excessive. Mais aujourd’hui, j’aimerais vous parler du fait que les femmes policières subissent du harcèlement au travail et que ce sujet demeure encore un point que des gens osent encore débattre. Les femmes ont-elles leur place dans un domaine comme celui de la police? Je tenterai de vous faire comprendre plus en détail mon point de vue sur cette réalité versus celui des gens qui croient encore qu’elles n’ont pas leur place.

Avant de commencer ma recherche, j’ai osé faire un petit sondage maison dans un centre commercial. Il est clair qu’il y a là matière à discussion puisque les avis furent très partagés. En effet, sur 35 hommes sondés, 16 ont répondu qu’elles avaient leur place et de l’autre côté, sur 35 femmes sondées, 21 ont répondu que oui elles avaient leur place. Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est que la réponse variait selon le groupe d’âge des gens. Je dirais que plus il s’agissait de jeunes personnes plus les réponses était positives. Est-ce seulement le fruit du hasard ou les personnes plus âgées vivent encore dans leurs anciennes conventions? 

Pour ma part, j’ai répondu «oui» à mon sondage, mais reculons 3 ans plus tôt. Je disais que les femmes policières n’avaient par leur place parce qu’elle n’était pas en mesure de mettre en état d’arrestation un homme mesurant 6 pieds 2 pouces, pesant 225 livres. En me renseignant plus, j’ai vite compris que la grandeur, le poids ou même la force d’une personne a perdu énormément d’importance au point de vu des critères d’engagement dans la police. Les interventions policières sont maintenant suivies à la lettre d’une manière bien structurée. De chaque intervention doit se succéder un rapport d’événement qui raconte l’histoire au complet. De plus le code de déontologie policière est là pour protéger les personnes qui croient qu’elles n’ont pas reçu un traitement adéquat de la part des policiers. Cet illustre code contient aussi des articles disant que la force peut être utilisée si elle est nécessaire. Autrement, aucune force ne doit être utilisée. Les interventions ont également changées, elles sont rendues très rarement physique comparativement à il y a 15 ans. «La philosophie du programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie correspond au modèle de police professionnelle de type communautaire. De cette philosophie découlent des orientations et des processus bien formalisés et présents dans les pratiques pédagogiques des partenaires du continuum. Ce modèle favorise le rapprochement du policier et du citoyen, le partenariat entre la police, la communauté, les services publics et privés et les autres organismes de justice, la résolution de problèmes dans la communauté et le renforcement des mesures préventives. Tout au long de leur formation à l'École, les aspirants policiers doivent adopter des valeurs spécifiques qui agiront tout au long de leur carrière comme principes directeurs et les guideront vers le respect des codes d'éthique, de discipline et de déontologie. Ces valeurs professionnelles fondamentales sont : le respect, l'intégrité, la discipline, l'esprit d'équipe et le sens des responsabilités.» http://www.enpq.qc.ca/patgen_proforini.html Cette citation provient directement du site internet de l’École Nationale de Police du Québec. Elle veut dire que la façon d’intervenir est différente et qu’elle mise plus sur la prévention que la répression.

Les femmes ont un autre atout qui peut faire d’elles de bonnes policières. En général, elles sont capables d’user de plus de psychologie et peuvent avoir un pouvoir de persuasion supérieur à celui des hommes. Donc, quand arrive le temps de faire une arrestation, elles sont capables avec un verbal extraordinaire de faire comprendre à quelqu’un qu’il serait bien à son avantage d’écouter et de coopérer. Le résultat est que toute l’intervention s’est faite dans les règles de l’art et qu’aucune trace de violence n’a été présente. Dans le même ordre d’idée, souvent les enfants seront plus portés à se confier à une femme parce qu’elles peuvent dégager une image plus apaisante (Ressource communautaire éditions 2008).

«Autre question, ô combien délicate mais qui doit être posée: les événements auraient-ils tourné différemment si les deux policiers en patrouille avaient été deux gaillards de six pieds et 3 pouces pesant 220 livres? Lorsqu’on sait que la violence couve dans un quartier, un service de police n’a-t-il pas la responsabilité de choisir des policiers capables de faire face à l’agressivité et à la violence? La question doit être posée.» http://blogues.cyberpresse.ca/edito/?p=908 Ce bout d’article a été écrit par madame Nathalie Collard. Cette journaliste pense que les femmes n’ont pas leur place dans un métier comme celui-là. Elle croit que la police est un métier seulement fait pour les énormes bras. Les gens qui partagent la même idéologie disent que les femmes sont nettement avantagées par rapport aux hommes même si elles sont plus faibles parce que leurs tests d’entrée en techniques policières sont plus faciles.

Certes, les tests sont plus faciles, mais ils sont adaptés au niveau physique du corps féminin. Oui je pense que les femmes sont moins fortes, mais je conserve la même idée. Selon moi, la meilleure équipe policière est constituée d’un homme et d’une femme. L’homme peut s’occuper de l’aspect plus physique de l’intervention et la femme, pour sa part, s’occupera de l’aspect plus mental. Mais attention, je dis cela en pensant quand même que le coéquipier est là pour porter assistance à son partenaire donc, les deux sexes toucheront à tous les aspects tout en respectant leurs forces et leurs faiblesses. http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/reportage/2007/05/21/reportage-01

 En conclusion, une panoplie de gens continuera toujours à chialer contre les femmes dans la police. Cependant, j’espère sincèrement avoir renseigné certaines personnes par rapport au sujet. Il ne faut jamais oublier que les femmes ont un extraordinaire talent dans les paroles. De plus, avec les interventions qui ont changé et qui sont maintenant beaucoup moins physiques les femmes ont définitivement leur place dans le merveilleux métier qu’est la police. Sans nier que leur force physique est inférieure à celle des hommes, il serait intéressant de se questionner sur le pouvoir d’utilisation des armes que disposent les policiers.