Etre femme d’agriculteur ( 7ème article)

L’isolement de certaines agricultrices: Comment y pallier? Le développement du travail en commun permet de le faire.
De nombreuses femmes qui s’engagent dans une action commune recherchent l’échange et la communication. Ainsi, le développement de l’accueil à la ferme, la vente directe et l’organisation de réunions en commun entre les agricultrices de la région permet à certaines d’entre nous de briser leur isolement et de jouer un rôle social actif.Cela fait 2 ans que je me suis mise à cela.
 J’ai trouvé que c’était assez difficile de passer de mon ancien emploi à un travail sur une ferme, qui est d’une certaine manière un peu isolée! 
La femme si elle veut être plus impliquée dans l’exploitation, c’est peut-être un peu pour ça aussi. On est abonné à la France Agricole, et on a pas mal de gens qui s’orientent sur la diversification et l’accueil à la ferme parce que ça répond à une ouverture vers l’extérieur, un besoin de communiquer.
La création de mon activité est en partie liée à mon désir d’avoir des contacts et une ouverture sur l’extérieur, c’est mon travail qui me l’apporte : Voir d’autres personnes, discuter…ça répond à un désir de communiquer.
La création d’un atelier de production agricole est une source d’autonomie et de reconnaissance personnelle
Les femmes agricultrices souhaitent devenir autonomes par une autonomie financière grâce à l’exercice d’une activité personnelle. Dans la famille comme dans le couple, les femmes ont obtenu une plus grande indépendance ; ayant accédé du fait de leur travail, à une plus grande autonomie économique, elles ne s’accommodent plus de situations qu’elles subissaient auparavant. Elles peuvent désormais faire valoir leur force de travail,  montrer leur importance économique et utiliser leurs revenus de manière à gagner en autonomie.

 Je pense que c’est un peu le besoin d’indépendance quelque part. C’est vrai, on a envie quand même d’avoir sa propre activité et d’exister à travers elle, autrement dit, d’avoir des contacts, et puis avoir une ouverture sur l’extérieur et moi, c’est ce que mon travail m’apporte beaucoup. Rester à la maison, uniquement aider etc…c’est bien mais ce qui est intéressant, c’est d’être responsable de son travail et de participer et de s’intéresser à ce qu’on fait, de participer à des réunions de formation, de voir d’autres personnes, de discuter, c’est ça qui est intéressant. Je crois que chaque personne en a besoin. En plus, dans la région aussi, c’est vrai qu’on est riche en céréales, surtout au niveau matériel, et les femmes se sentent moins concernées par tout ça, enfin je pense. Inévitablement, elles se retrouvaient un peu à l’écart. En majorité c’est comme ça… avoir son truc à soi et voilà, et c’est normal !.

On a une nécessité de reconnaissance par rapport à « l’autre »:

Reconnaissance de la place de la femme au travers du travail qu’elle exerce sur l’exploitation. La prise en main d’une activité est un moyen pour elle de faire ses preuves hors de son milieu d’origine et d’être accepté par sa belle-famille ou ses voisins.

Maintenant je suis reconnue mais, ça dépend, avec la génération de mon beau père, c’était difficile. J’ai eu du mal à me faire accepter, et oui, je venais de la ville et tout ça…il a fallu que je fasse mes preuves doublement quoi!

 

Une réflexion sur « Etre femme d’agriculteur ( 7ème article) »

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