On se rappelle tous de la lutte des ouvrières de l’usine Lejaby. La liquidation judiciaire de cette entreprise a été un véritable drame humain. Suite aux myriades de délocalisations à l’étranger, l’industrie textile en France a été réduite comme peau de chagrin. La marque Lejaby existe toujours sauf que tous les sites de production sont à l’étranger.
La reconversion leur a sauvé la vie. Habituées depuis des années à faire de la lingerie de qualité, les 90 femmes ont dû se former à la maroquinerie pour survivre. Passer de la délicatesse et la finesse de la lingerie à la rigueur du cuir n’a pas dû être évident. Et pourtant, toutes ces femmes ont fait l’effort d’apprendre vite et bien pour pouvoir sortir d’une situation difficile.
C’est grâce au Fonds national de l’Emploi que les ex-Lejaby ont pu bénéficier d’une formation si rapide. Elles font désormais de la sous-traitance pour Louis-Vuitton.
Toutes les ex-Lejaby n’ont pas suivi ce chemin , 280 000 euros et un concept, 22 ex-Lejaby ont-elles décidé de créer leur propre entreprise : Les Atelières.
Laura Gondolfy s’est chargée de la formation des ouvrières. Toutes ces femmes ont un savoir-faire, la reconversion peut aussi être une façon d’utiliser les connaissances déjà acquises d’une manière différente. La spécialité des Atelières : la lingerie de luxe et les maillots de bain. Elles ont déjà une page Facebook où 1936 personnes les aiment et les encouragent.
Le côté innovant c’est que Les Atelières est une entreprise participative et une association. Les Atelières marche comme une SCOP (une Société Coopérative et Participative), mais c’est en fait une SCIC (Société Coopérative d’Interêt Collectif).L’association a collecté des dons pour financer l’entreprise. Elles ont reçu 75000 euros de dons des Internautes via Facebook. Le reste a été financé par des investisseurs privés. Le but des Atelières est de préserver le savoir-faire français tout en associant les ouvrières et les ouvriers à la prise de décisions concernant la vie de l’entreprise. Cela signifie aussi que les salariés sont forcément majoritaires et qu’ils détiennent 51% du capital de la société. Les salariés choisissent le dirigeant, de plus le partage du profit se fait de manière transparente et équitable.
C’est Madame Muriel Pernin qui a eu l’idée de mettre sur pieds Les Atelières. Touchée et révoltée par la lutte des ex-Lejaby, cette chef d’entreprise a décidé de prendre les choses en main pour sauver le savoir-faire made in France et pour venir en aide à toutes ces femmes qui auraient difficilement retrouvé un emploi.
Peut-être que le développement de la culture SCOP eut être un espoir et une piste à développer pour créer de l’emploi.
Ben je vous ai entendu sur France inter et je vous ai chercher sur facebook. Bravos bravos !!! Moi aussi ex cadre reconverti après une formation en boulangerie… Le combat est parfois dur, mais des histoire comme la votre redonne espoir… Courage vous êtes au bout… Achetons Français et faite votre ptite marque à vous, pour des gens comme vous… Grosse bise le Filles 🙂
Philippe
Un magnifique exemple !