soulève, dans une France divisée, le rejet légal et la compassion.

 

Léonarda tout le destin des roms !

Léonarda dans une maison des faubourgs de Mitrovica © Reuters – Hazir Reka, document France info.

 

Support Wikipedia Le départ au Kosovo de cette jeune lycéenne de 15 ans souleva, comme l’effet d’une bombe la classe politique de droite à gauche jusqu’aux extrêmes droite et gauche, dans un climat déjà chauffé par les expulsions des Roms, la victoire du FN à Brignoles, la forte abstention, l’évasion de sympathisants UMP vers le FN, l’impopularité du président écrasé par la haute popularité de son ministre de l’intérieur, tout un contexte qui se complique par des manifestations de lycéens, que le Front de gauche essaye d’exploiter, malgré les mensonges de Léonarda et de son père, pour son retour et de celui de Khatchik Kachatryan, 19 ans, élève d’un lycée de Paris expulsé samedi 11 octobre vers l’Arménie. Ces lycéens, pas tous, dans la rue, n’expriment que leur solidarité envers ces deux camarades, un geste fraternel, mais politique.

La droite, plus que l’extrême droite, souffle sur les braises clamant de la bouche de François Baroin que Manuel Valls donnera sa démission s’il était désavoué par le président dans le cas ou Léonarda reviendrait en France, de même, pour Jean-Luc Mélenchon clamant que l’irréparable fut commis et demandant la démission de Manuel Valls, «il n’est pas à sa place dans la façon qu’il a d’exercer sa responsabilité» au ministère de l’Intérieur. Jusqu’à François Bayrou clamant que le retour de Leonarda serait un désaveu formidable de l’action publique, soulignant que la loi doit être respectée. Pour Noël Mamère, Valls a franchi la ligne deux fois, deux fois que Hollande ne dit rien, le silence vaut consentement dit-il. Jusqu’à Claude Bartolone président de l’assemblée nationale clamant, il faut reconstruire une république des valeurs, évoquant le FN à Brignoles, les évènements politiques de ces derniers jours «me confortent» dans l’idée que nous devons reconstruire une «république du quotidien, une République des valeurs». «Ne pas opposer les Français entre eux, en fonction de leurs origines, de leurs métiers ou de leurs convictions, mais leur redonner le goût du vivre ensemble», un rêve !

Pour Esther Benbassa écologiste, il faut arrêter ces rafles, «moi qui pensais que la France n’avait pas perdu la mémoire de sa sombre histoire, j’étais loin d’imaginer qu’en 2013, en tant que parlementaire, élue du peuple, je serais témoin d’une rafle. Car oui, il faut bien le dire, c’est une rafle».

On voit que la classe politique s’est défoulée, sans connaître le dossier, simplement par ce qu’une jeune fille fut expulsée avec ses parents au Kosovo. Elle en avait besoin depuis Brignoles, mais, comme dans tous mouvements irréfléchis, bien souvent, les faits montrent qu’il vaut attendre avant de s’emballer. Les mensonges qui se dévoilent montrent la manipulation de cette famille pour être régularisée en France.

Seuls les communistes se sont abstenus, quant à Marine Le Pen, elle tire les marrons du feu, ayant réussit à mettre le problème de l’immigration au cœur de la vie politique nationale et européenne sachant qu’il n’y a pas de solution.

Pas un seul de ces politiques de droite n’eut le moindre regard pour cette jeune fille expulsée par le coupable mensonge de son père Rezat Dibrani 45 ans et de son épouse Gemilja, 40 ans, mère de sept enfants, qui déclarèrent être kosovares exilés en Italie via la Serbie, pour rejoindre la France ou les conditions d’accueil sont plus favorables. Ils montrèrent ainsi, sans connaître le dossier, le manque d’humanité qui les animent.

Il faut savoir qu’il suffit, au terme de cinq années en France et avoir un enfant scolarisé, pour être autorisé à y rester. Le mensonge était presque abouti.

On commence à en savoir beaucoup plus tant le mensonge de cette famille troubla les autorités. C’est sous la nationalité kosovare que le père et la mère furent enregistrés et qu’ils furent expulsés à Mitrovica une ville au nord du Kosovo les 8 et 9 octobre puisqu’ils y seraient nés ? Or, Gemilja Dibrani bien que d’origine kosovare est née en Italie comme tous ses enfants, seul le père est né à Mitrovica, le mensonge éclate au grand jour. Alors, le boomerang revient en pleine figure puisque, expulsée au Kosovo, cette famille se trouve dans un pays dont elle ignore tout, sauf le père !

«On a quitté l’Italie car je n’avais pas de travail et il est plus facile d’avoir des papiers en France», explique au Monde Resat Dibrani. En France, «ils donnent des papiers aux Kosovares, aux Bulgares et aux Roumains, on a donc dit qu’on était tous Kosovares. On a fait un faux certificat de mariage à Paris, et on a présenté notre dossier pour avoir des papiers». La famille a donc trompé tout le monde les professeurs d’abord, les lycéens ensuite, les comités de soutiens, avocats, journalistes, et politiques qui, sans rien connaître, surtout à gauche et à l’extrême gauche, se sont livrés contre Manuel Valls à des attaques injustifiées.

Mais, Léonarda mentit aussi déclarant, le 09 octobre, qu’avec sa famille, elle «vit et dort dehors sur des bancs» depuis son retour à Mitrovica ! Une version contredite par les autorités du pays. L’envoyée spéciale de Radio France sur place vérifia que la famille vit bien dans une maison.

Une manipulation de l’opinion pour une compassion ?

Les responsables Kosovars contestèrent ces propos. L’envoyée spéciale de Radio France, Géraldine Hallot, constata sur place que Leonarda et sa famille vivaient bien dans une modeste maison des faubourgs de Mitrovica. De plus, le ministre kosovar de l’Intérieur expliqua que le loyer et la nourriture leurs seront payés pendant un an ! Voir la référence France infos, vérités et mensonges sur la famille. On reste perplexe, mais mensonges, vols et Roms vont malheureusement souvent ensembles, j’en eus l’expérience.

Le père et les enfants s’expriment tous en romani qui est une langue tsigane, romanichels, manouches, issue du sancrit des peuples originaires de Nord de l’Inde. Par contre, la mère parle bien l’italien et le serbe et les enfants l’italien et le français. On s’aperçoit qu’il est en effet aisé de tromper les autorités dès lors que les demandeurs d’asile doivent décliner leur identité, mais sans forcément produire de justificatifs, ce qui peut se comprendre car les conditions de leur exil ne leur permettent pas toujours de les emporter avec eux. C’est donc purement déclaratif, selon l’article du Monde.fr. C’est la porte ouverte à tout.

Le montage était bien préparé, puisque trois lettres censées démontrer que cette famille n’était pas en sécurité au Kosovo furent présentées à la préfecture. Une lettre non traduite en français fut écartée. Celle du frère de Resat Dibrani ne donna que le prénom de son auteur sur la copie de sa pièce d’identité. De plus, la préfecture nota qu’un courrier adressé à la famille ne comporterait pas la signature manuscrite de son auteur. Un dossier finalement sans consistance qui motiva son expulsion après que la famille Dibrani eut épuisé tous ses recours au terme de quatre années en France.