Scandale, les USA espionnent la France! Oui mais la France espionne…les français! La preuve aujourd’hui dans un célèbre quotidien français. A qui le gain de cette partie de poker menteur sur fond d’espionnage illégal? Réponse ici même, on vous dit tout sur la façon qu’utilise votre nation pour vous espionner…

 

L’état français va bien, merci pour lui. Enfin va bien oui et non, mais qu’importe, la question n’est pas là. Bien entendu, personne n’a pu esquiver ces derniers jours les déjà presque mythiques déclarations de Edward Snowden, ce jeune technicien en informatique, qui a balancé à la face du monde, preuves à l’appui, que les Etats Unis jouaient le jeu de l’espionnage envers leurs alliés.

Des déclarations fracassantes, engendrant un embarras politique International, et ouvrant la porte aux pires fantasmes de « Big Brother ». Pourtant, devons-nous faire face à un cas isolé, ou bien, ouvrons-nous la porte à une « arnaque à l’intimité » plus vaste encore? Quidam de la position de la France sur ces agissements, et de son propre positionnement quand à ce genres de pratiques. En surface, on joue les « vierges effarouchées » du côté de l’Elysée, mais lorsque l’on gratte un peu, on joue surtout une partie de « poker menteur » les as dans les manches, pour éviter de mettre en lumière des agissements semblables. Vous n’y croyez pas? Alors découvrez en plus ici même…

 

Il y a quelques jours, les grands médias de France titraient « Holland furieux », « Hollande tance les Etats Unis », etc… Un François loin des sentiers battus qui n’avait pas hésité à jouer de sa gouaille façon « Nicolas Sarkozy » pour affirmer sa position, et à travers lui, celle de la France, concernant cette affaire venue d’Outre Atlantique. Exhortant ses homologues US à cesser leurs agissements dans l’instant, le Président français avait alors parlé d’une « rupture de confiance », menaçant même son monde d’une « crise politique sérieuse ». Bref, vous l’aurez compris, le résident de l’Elysée était sorti tel « un zébulon de sa boîte », se préparant même à rompre toutes transactions commerciales avec le pays de l’Oncle Sam. Un comble, et en surface, un discours affirmé, ferme, et ne laissant place à aucune intransigeance. En surface seulement…

 

           

 

« Oui », au délà de prendre l’opinion public pour un « jambon », la position tricolore a eu pour mérite de mettre en avant sur la scène Internationale, un Président qui jusque alors sévissait surtout dans l’ombre de la chancelière Allemande et du Président US. François s’est affirmé à la face du monde en défiant ouvertement les Etats Unis, mais il est parfois bon de se montrer prudent dans ses propos, sous peine de voir le retour de médaille arriver plus vite que prévu.

 

Soyons concrets, soyons honnêtes. Le citoyen français n’est pas idiot, et le temps de « Mata Hari » n’est pas révolu. La France comme ses petits copains du globe, on s’en doute, joue elle aussi au jeu des grandes oreilles, et sait se muer en « Big Brother » lorsque le besoin s’en fait sentir.

Inutile de rappeler certaines « affaires » aux circonstances « douteuses », comme par exemple « l’affaire du Rainbow warrior », ou encore celle du navire de Greenpeace coulé au large des côtes néo zélandaises. Sans remonter si loin dans l’Histoire planétaire, si la France n’espionnait pas elle aussi un peu partout dans le monde, comment saurions-nous que l’Iran et la Corée du Nord s’enrichissent en armes potentiellement atomiques, ou encore que certains élus politiques hexagonaux possèdent des comptes occultes dans certains paradis fiscaux?

Tout est question en vérité de langage, en France, on n’espionne pas, on enquête… pour autant, les autres pays n’enquêtent pas sur nous, il nous espionnent..vous me suivez?

 

Or, si le langage permet bien souvent de se sortir de situations abracadabrantes (cf : Espionner/Enquêter), certaines révélations permettent moins bien le camouflet d’Etat.

C’est d’aileurs sous cette forme que « le retour de médaille » risque fort de faire mal à François Hollande et plus largement, au système politique actuellement en place en France. En effet, le quotidien « Le Monde » s’est paré de ses plus beaux habits de détective privé façon « Médiapart », et a dégainé la première grenade en direction du palais présidentiel. Une grenade sous forme de torpillage en règle de l’appareil politique hexagonal, qui pour le coup aura bien du mal à se défaire d’une telle annonce.

 

« Oui », notre bon Président, qui se déclarait offusqué ces derniers jours par l’attitude des Américains à l’égard du peuple français, aurait pour le coup mieux fait de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche » avant de partir dans un combat perdu d’avance et pour lequel il n’est pas exemple de vertu. A en croire « le Monde » du jour, la France n’a rien à envier aux USA, ayant son propre service d’espionnage (la DGSE), dirigé vers…la France et ses citoyens!!

 

L’Etat France, au délà d’espionner son monde au sens large du terme, espionnerait aussi à loisir ses propres citoyens, sans distinctions précises. Pas une surprise en soit, soyons honnêtes, mais disons que le timing est assez « comique » et surtout plutôt « bien » choisi.

 

Alors, comment votre nation vous espionne-t-elle, et surtout pourquoi?

 

Si je vous dis qu’il est plus que facile de vous espionner que vous ne le pensez, me croyez-vous? « Oui », et vous n’avez pas vraiment le choix.

En réalité, la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), fait bien plus que le rôle qui lui est dévolu. En effet, cette dernière, et à votre insu, collecte tout un tas d’informations électromagnétiques sur les usagers de France, au travers des téléphones mobiles, et de l’Internet. Pour faire simple, toutes vos communications sont espionnées par le service de renseignements français, à savoir vos sms, vos relevés d’appels (émis et reçus), les lieux d’où vous appelez, vos mms, vos mails, etc…mais aussi vos accès sur les réseaux sociaux, vos connexions, les mots clés que vous tapez sur Internet, etc.. Grosso modo, rien n’échappe à la vigilance des services secrets tricolores, et à leurs amis.

 

Un « espionnage » interne, sous forme de métadonnées (mots clés), permettant de suivre pas à pas les français, et ainsi d’avoir un maximum d’informations sur ces derniers. Un « espionnage » qui permet donc de savoir qui parle à qui, quand, ou, combien de temps, par quel moyen, etc, en toute illégalité bien sûr, mais pour le « bien » de l’intérêt commun.. Un service bien connu de nos parlementaires, comme le rappelle le quotidien, ces derniers se félicitant même dans leurs rapports de l’efficacité des services de renseignements français, de leur évolution, et de la connexion entre les divers services de communication de l’Etat. Un comble dîtes-vous? Oui, c’est plus que certain, mais qui exactement à accès à tout cet ensemble d’éléments numériques?

 

 

Qui a accès à ces informations?

 

Alors bien entendu, la DGSE est la première à avoir accès à ces informations, logique me direz-vous, c’est elle qui les collecte. Pour autant, son rayon d’activité étant essentiellement porté vers l’extérieur des frontières bleue-blanc-rouge, l’usage serait assez limité, donc autant en faire profiter les petits copains non? Et à ce petit jeu là, la DGSE a pas mal d’amis si l’on en croit le quotidien « le Monde », comme par exemple la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), les douanes, le Tracfin (traitant des réseaux financiers occultes), la DRM (Direction du Renseignement Militaire), les Services de Renseignements de la Préfecture de Paris, etc..

 

Des « amis » imposants, qui n’hésitent pas à se servir des bases de données de ce grand réseau d’écoute pour mener leurs enquêtes, et ainsi en savoir d’avantage sur leurs concitoyens.. un service plus connu dans cette sphère ultra-privée sous le nom d’ « infrastructure de mutualisation ». Pire même, selon le Sénat, ces autres organisations d’Etat, se serviraient à 80% des moyens et éléments fournis par la DGSE pour leur propre compte. Un usage qui, soyons objectifs, n’est pas réservé au seul usage terroriste, ni même au seul usage financier, la liberté individuelle et la protection nationale ayant tous deux une définition très aléatoire..pour le plus grand « bonheur » de nos « enquêteurs ».

 

          

 

Pourquoi continuer une telle pratique si elle est illégale?

 

A moins de vivre dans le « monde des Bisounours », il faut être concret, ce qui est illégal pour l’un, ne l’est pas forcément pour l’autre. « Oui », il a légalité, et…légalité. De l’aveu même d’un responsable de l’une des ses agences « amies » interrogé par le journaliste du « Monde », ce système d’écoute n’est pas « illégal » mais « a-légal ». Un joli effet de manche qui permet de justifier à demi-mots un système d’écoute à grande échelle, dans l’ombre de « Monsieur Tout le Monde », au nez et à la barbe du français de base. Quand à la question de savoir si il est légal ou non de stoker des informations sur nos concitoyens, ce même responsable est là encore assez évasif, avouant que la loi sur les interceptions de sécurité étant floue, les services d’état jouaient allègrement avec ce flou juridique pour faire ce qu’ils souhaitaient en toute impunité.

 

Pour faire simple, la loi est tellement évasive, qu’elle donne droit à toutes les libertés ou presque, et permet de légitimer toutes formes d’actions d’espionnage en prétextant presque « simplement » la sécurité nationale. Clap de fin pour notre responsable de l’information, qui ont l’a vu, n’a pas confirmé officiellement la présence d’un tel service, mais n’a pas non plus chercher à l’infirmer.

 

Une non réponse qui a peu satisfaite les journalistes du « Monde » qui ont donc contacté l’un des parlementaires œuvrant dans la délégation parlementaire liée au renseignement pour en savoir d’avantage. Un parlementaire qui a confirmé qu’une part des connexions électroniques en France était effectivement interceptée et stockée par la DGSE, sans préciser laquelle, ni pourquoi. Ce dernier ayant simplement ajouté aux journalistes que officiellement, « l’infrastructure de mutualisation » n’existait pas..oui, enfin officiellement.

 

Ou sont stockées ces informations?

 

Si l’on s’en réfère au sérieux de cette enquête menée par les journalistes du quotidien, le stockage de ces informations se ferait en France, au siège même de la DGSE, boulevard Mortier (Paris). Un stockage effectué sur 3 étages, contenant des milliards et des milliards de données électroniques, permettant ainsi d’avoir un panel d’informations « essentielles » sur les habitants de France. Des données compressées, stockées, utilisées, transmises, etc, depuis les sous sols de la DGCE, et qui ont déjà fait l’objet d’évocations plus ou moins publiques ces dernières années, justifiées par la volonté des services secrets français d’en savoir d’avantage sur les réseaux du grand public, afin de mieux lutter contre le terrorisme extérieur et intérieur. Pour en savoir d’avantage, je vous invite à vous rendre sur le blog de l’excellent Jean-Marc Manach sur le lien suivant : http://www.lemonde.fr/sujet/1977/jean-marc-manach.html

 

 

                

 

 

En conclusion, vous l’aurez compris, la vraie/fausse colère de François Hollande en direction des Etats Unis était plutôt malvenue, en raison notamment d’activités similaires sur le sol hexagonal. Ces derniers jours, le mythe de « Big Brother » est tombé, et les masques avec lui. En effet, si l’on suspectaient avec plus ou moins de vigueur et de conviction, être « surveillé » par l’appareil au pouvoir, le mythe est devenu une réalité. Il est en outre de bon ton de saluer le formidable travail des journalistes du Monde, qui ont non seulement fait tomber les dernières barrières d’une question en suspend depuis bien des décennies, mais qui ont surtout mis en avant un scandale politico-public sur le point de naitre.

 

Allez, souriez, vous êtes filmés!

 

 

Liens :

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/04/revelations-sur-le-big-brother-francais_3441973_3224.html 

http://www.lemonde.fr/sujet/1977/jean-marc-manach.html

http://www.leparisien.fr/faits-divers/espionnage-et-si-la-france-avait-son-propre-big-brother-04-07-2013-2954077.php 

http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/l-espionnage-americain-fait-scandale-en-europe-12-06-2013-2888475.php 

http://www.leparisien.fr/international/espionnage-americain-hollande-demande-que-cela-cesse-immediatement-01-07-2013-2944243.php