Depuis plusieurs années, la légalisation du cannabis est un sujet très controversé qui fait l’objet de nombreux débats. D’une part, nombreux sont ceux et celles qui croient aveuglément que cela aiderait à diminuer le nombre de consommateurs et résoudrait plusieurs problèmes. Cependant, sommes-nous réellement au courant des conséquences que cela aurait sur la société ? Est-ce vraiment une bonne solution ? Je pense qu’il est important de s’interroger sur certaines questions et de réfléchir à l’impact que cela aurait avant d’en tirer de trop rapides conclusions.
En effet, plusieurs sont d’avis que la légalisation du cannabis serait profitable à tous, et surtout quant à l’économie du pays. Il faut admettre que cette drogue est classée comme étant une "drogue douce" et qu’il n’y a à ce jour aucun cas de surdose de marijuana enregistrés dans le monde. Or, cette substance psychoactive à de graves conséquences pour la santé et souvent, ces dernières sont prises à la légère.
Certes, les consommateurs de cannabis actuels ne s’arrêtent pas devant la loi pour fumer un joint et la légalisation de cette substance ne leur permettrait que de le faire dans le respect de celle-ci. Cependant, légaliser la marijuana ne ferait qu’augmenter grandement le nombre de consommateurs puisque ceux qui ne voulaient pas enfreindre la loi auparavant pourraient désormais consommer cette drogue légalement. Quoi qu’il en soit, l’illégalité de ce produit reste une barrière qui en empêche la consommation par certaines personnes. À cet effet, si fumer du cannabis devient légal, quelles raisons les parents pourront-ils donner à leurs enfants afin que ceux-ci n’en deviennent pas dépendants ? D’ailleurs, cela ne sera plus aussi "cool" que cela le semblait lorsque c’était illégal et les jeunes voudront essayer des drogues plus dures. À ce sujet, on ne peut nier que la plupart du temps, une consommation régulière de cannabis renvoie à de mauvais résultats scolaires chez les jeunes. De plus, on constate souvent une diminution du niveau d’intérêt pour l’école, sans parler des problèmes de concentration que cela engendre.
Quand est-il par rapport aux avantages sur le plan économique ? Il est vrai que la vente de ce produit en pharmacie et en établissement autorisés serait une belle source de revenus pour le pays, tout comme l’alcool et le tabac. De même que, la marijuana prévue à cet effet serait de bien meilleure qualité puisque ce produit serait contrôlé et soumit à une règlementation particulièrement exigeante avec de multiples contraintes, telles que la taxe à payer sur le produit ainsi que le taux en THC (molécule principalement responsable des effets causés). Ainsi, la concentration en THC serait d’autant plus limitée et la marijuana en vente légale ne serait jamais aussi forte que celle achetée sur le marché noir. Les vendeurs de drogues actuels ne cesseront en aucun cas leurs ventes et plusieurs personnes se tourneront vers ce marché, à la recherche d’un produit beaucoup moins coûteux. En plus de cette nouvelle clientèle, ceux-ci garderont leurs clients habituels. Pourquoi acheter légalement lorsqu’on peut acheter quelque chose de plus fort, et ce à un bien meilleur prix ?
En somme, je pense que la légalisation du cannabis, que ce soit au Canada où dans un tout autre pays, ne ferait qu’accroître le nombre de consommateurs et inciterait les jeunes à consommer davantage. De plus, cela créerait de nouveaux problèmes et n’arrêterait en aucun cas le trafic illégal de cette drogue. Qu’adviendra-t-il des futures générations si les jeunes d’aujourd’hui ne se soucient guère des effets de cette substance ? Plutôt que de légaliser la marijuana, il serait important qu’on se rende compte que celle-ci est beaucoup plus qu’une simple drogue douce et que les effets causés à long terme en sont irréversibles.ermettrait que de le faire dans le respect de celle-ci. Cependant, légaliser la marijuana ne ferait qu’augmenter grandement le nombre de consommateurs puisque ceux qui ne voulaient pas enfreindre la loi auparavant pourraient désormais consommer cette drogue légalement. Quoi qu’il en soit, l’illégalité de ce produit reste une barrière qui en empêche la consommation par certaines personnes. À cet effet, si fumer du cannabis devient légal, quelles raisons les parents pourront-ils donner à leurs enfants afin que ceux-ci n’en deviennent pas dépendants ? D’ailleurs, cela ne sera plus aussi "cool" que cela le semblait lorsque c’était illégal et les jeunes voudront essayer des drogues plus dures. À ce sujet, on ne peut nier que la plupart du temps, une consommation régulière de cannabis renvoie à de mauvais résultats scolaires chez les jeunes. De plus, on constate souvent une diminution du niveau d’intérêt pour l’école, sans parler des problèmes de concentration que cela engendre.
Quand est-il par rapport aux avantages sur le plan économique ? Il est vrai que la vente de ce produit en pharmacie et en établissement autorisés serait une belle source de revenus pour le pays, tout comme l’alcool et le tabac. De même que, la marijuana prévue à cet effet serait de bien meilleure qualité puisque ce produit serait contrôlé et soumit à une règlementation particulièrement exigeante avec de multiples contraintes, telles que la taxe à payer sur le produit ainsi que le taux en THC (molécule principalement responsable des effets causés). Ainsi, la concentration en THC serait d’autant plus limitée et la marijuana en vente légale ne serait jamais aussi forte que celle achetée sur le marché noir. Les vendeurs de drogues actuels ne cesseront en aucun cas leurs ventes et plusieurs personnes se tourneront vers ce marché, à la recherche d’un produit beaucoup moins coûteux. En plus de cette nouvelle clientèle, ceux-ci garderont leurs clients habituels. Pourquoi acheter légalement lorsqu’on peut acheter quelque chose de plus fort, et ce à un bien meilleur prix ?
En sommes, je pense que la légalisation du cannabis, que ce soit au Canada où dans un tout autre pays, ne ferait qu’accroître le nombre de consommateurs et inciterait les jeunes à consommer davantage. De plus, cela créerait de nouveaux problèmes et n’arrêterait en aucun cas le trafic illégal de cette drogue. Qu’adviendra-t-il des futures générations si les jeunes d’aujourd’hui ne se soucient guère des effets de cette substance ? Plutôt que de légaliser la marijuana, il serait important qu’on se rende compte que celle-ci est beaucoup plus qu’une simple drogue douce et que les effets causés à long terme en sont irréversibles.
A part les fautes d’orthographe, de synthaxe ou même des paragraphes qui manquent ou se répètent, je pense que vos analyses sont fausses tout simplement. En Europe, les pays dans les quels la législation est la plus dure sont aussi ceux où la consommation est la plus forte, le France en est le plus parfait exemple. A l’inverse, le pays où on peut consommer le plus facilement, la Hollande où la consommation n’est que tolérée mais où de fait la situation est la légalisation de la consommation, l’importance de la consommation est dans la norme. En plus, la Hollance a un système plein d’erreurs, sans prévention efficace, et avec une production illégale à la main des mafias qui se permettent alors de traffiquer d’autres drogues plus dures.
Si le cannabis devient légal, comment dire aux enfants de ne pas en consommer, vous demandez ? D’une, en France encore, le pays le plus répressif d’Europe, les jeunes consomment le plus d’Europe. Cela veut dire qu’ils ont un accès très facile à la drogue alors que dans un système où la consommation est légale et régulée pour les adultes, le marché noir n’aura pas d’intérêt financier suffisant à dealer uniquement pour les mineurs ce qui couperait l’herbe sous le pied de leur approvisionnement aujourd’hui très facile. Deuxièmement, les parents feront comme avec l’alcool, ils éduqueront leurs enfants, ça ne doit pas faire peur. En revanche, il ne faut pas faire les mêmes erreurs qu’avec la distribution d’alcool : vente libre, pas de prévention…
Pour finir, c’est vraiment la preuve de quelqu’un qui n’y connait rien quand vous dites que l’herbe vendue sur le marché noir serait plus intéressante pour le consommateur que celle vendue et contrôlée par l’Etat. En effet, le cannabis du marché noir est de mauvaise qualité, coupée avec des produits extrêmement dangereux comme parfois du vert pilée et surtout à environ 10€/gramme, c’est à dire plus cher que le caviar. Un cannabis produit légalement coute à peu près le prix du café, c’est à dire 3€/100grammes. La marge pour taxer en faveur d’une prévention efficace et de la lutte contre les traffics de drogues dures est large avant qu’il soit plus intéressant d’aller acheter de la beuh à un dealer qu’à un « cannabistrot » !!
Votre commentaire ne tient pas du tout debout, qu’ece que vous voulez que les gens achètent de la drogue illégalement sachant qu’elle est pleine de saloperie alors qu’ils peuvent en faire pousser chez eux? Alors si, ça aurait un gros impact sur le trafic illégal de cannabis. Ensuite sur la santé public, les gens ne fument que de la daube grâce aux dealeurs donc forcément ils peuvent tomber malade, mais pas avec un produit pur. Faites une enquête de santé public sur la Hollande avec tous ses consommateurs et on pourra rigoler ensuite. De même, penchez-vous plutôt sur les salles de shoot la ou tous les drogués vont se donner rendez-vous, ça ca a un énorme impact sur la société et c’est la-dessus qu’il faut critiquer, pas sur le cannabis.
N importe quoi, c’est pas un journaliste qui a ecrit sa,faute de syntaxe et doublon dans le texte, mauvais raisonnement, la seule chose que vous savez dire c’est les jeunes von fumez plus encore, le but c’est pa de legaliser au mineur je vous rappel, le probleme pour les jeunes est le meme que pour l’alcool et le tabac, au parents d’etre pedagogue et autoritaire, aucun parent n’accepte que spn enfant 15-16ans achete de l’alcool, mai si il veu prendre une cuite il va o coin de la rue et s’achete une bouteille de vodka redbull,mai sa choke personne, si il veu un joint il va a lotre coin de rue, sauf que il ne sait pas se qu’il y a vraiment dans son shit (huile de vidange, pneu,hennai……)et sa je croi les parent le veulent encore moin pour leurs enfant,quand ils seront adulte il diront je fume et alor! Resultat:prohibition inefficace
brillante démonstration des bienfaits de la prohibition. tout y passe : la grande nocivité (arguments indiscutable : « cette substance psychoactive à de graves conséquences pour la santé »), les vertus de l’interdit, l’escalade, et le fait que les gosses ne suivent plus à l’école à cause du H… et si, je dis ça bêtement pour causer, et si la consommation de H n’était qu’un symptôme (certes aggravant) d’un malaise plus profond ?
Bon en tout cas les choses sont claires : il ne faut pas dépénaliser ou légaliser le cannabis, sinon, comme au pays bas la consommation va exploser… ah non, au contraire elle a baisser… pfff, vraiment totalement hors de la réalité ce pays 😀
Il ne faut pas non plus depénaliser ou légaliser l’alcool au usa… ah, c’est trop tard, la prohibition s’étant avéré le pire des maux ?… eux aussi ils ne sont pas dans la réalité !!! VITE Kriistiinaa, il faut leur ouvrir les yeux.
Est ce que ce type qui a écrit cet article contre le Cannabis ferait partit de la Tribu des Gros Connards ? Il me semble que oui car il croit totalement à la bêtise des médias et de la politico-flicaillon alors que cette bande de salauds ne pensent qu’au frics : il faut se rappeler qu’en 1937, c’est le patronisme des grosses entreprises qui ont préférés polluer la planète avec leur chimie, leurs guerres du pétrole et de la destruction des forêts (dont une énorme partie de l’Amazonie). Pour l’hypocrisie, il y a un fort taux mais lorsqu’il s’agit de l’Honnêteté, il n’y a plus personne. Je pense que ce type devrait foncer dans le mur, tout comme l’UMP…
LA LEGALISATION = LA LIBERTE
Il me semble que la fameuse devise française est : « liberté, égalité, fraternité » ??? Ou elle se trouve, en vrai ?? Dites moi ou se trouve cette liberté ?? La France se croit mature, alors que sa maturité est minime, pire qu’un gosse de 5 ans. C’est grave !!! Il faut changer, les gens, c’est urgent sinon, on va partir dans les profondeurs de la bêtise… si ce n’est pas déjà fait…
Je sais que ce message va choquer pas mal de marionnettes ou de clowns, tout dépends du niveau.. mais au moins, je suis franc 😉
Narco vous pourriez vous relire…ne parlez pas trop de fautes d’orthographe chez les autres car vous êtes un champion dans ce domaine!
Si le cannabis était légalisé, l’économie qui est basée dessus s’effondrerait, parce que le cannabis pousse comme du chiendent. Ce qui fait sa valeur, c’est que c’est illégal, ce qui fait que tout le monde n’en fait pas pousser dans son jardin, et ceux qui le commercialisent n’acceptent de prendre le risque que si ça rapporte.
Problème : ceux qui sont à la tête de cette économie sousterraine sont les mêmes que ceux qui sont à la tête de l’économie légale, et ce sont aussi les supérieurs hiérarchiques de fait des politiques. Voilà pourquoi la légalisation n’est pas prête d’arriver.
[b]Qu’éprouve-t-on ? que voit-on ? des choses merveilleuses, n’est-ce pas? des spectacles extraordinaires? Est-ce bien beau ? et bien terrible ? et bien dangereux? – Telles sont les questions ordinaires qu’adressent, avec une curiosité mêlée de crainte, les ignorants aux adeptes. On dirait une enfantine impatience de savoir, comme celle des gens qui n’ont jamais quitté le coin de leur feu, quand ils se trouvent en face d’un homme qui revient de pays lointains et inconnus. Ils se figurent l’ivresse du haschisch comme un pays prodigieux, un vaste théâtre de prestidigitation et d’escamotage, où tout est miraculeux et imprévu. C’est là un préjugé, une méprise complète. Et, puisque pour le commun des lecteurs et des questionneurs le mot haschisch comporte l’idée d’un monde étrange et bouleversé, l’attente de rêves prodigieux (il serait mieux de dire hallucinations, lesquelles sont d’ailleurs moins fréquentes qu’on ne le suppose), je ferai tout de suite remarquer l’importante différence qui sépare les effets du haschisch des phénomènes du sommeil. Dans le sommeil, ce voyage aventureux de tous les soirs, il y a quelque chose de positivement miraculeux; c’est un miracle dont la ponctualité a émoussé le mystère. Les rêves de l’homme sont de deux classes. Les uns, pleins de sa vie ordinaire, de ses préoccupations, de ses désirs, de ses vices, se combinent d’une façon plus ou moins bizarre avec les objets entrevus dans la journée, qui se sont indiscrètement fixés sur la vaste toile de sa mémoire. Voilà le rêve naturel; il est l’homme lui-même.
Mais l’autre espèce de rêve ! le. rêve absurde, imprévu, sans rapport ni connexion avec le caractère, la vie et les passions du dormeur ! ce rêve, que j’appellerai hiéroglyphique, représente évidemment le côté surnaturel de la vie, et c’est justement parce qu’il est absurde que les anciens l’ont cru divin. Comme il est inexplicable par les causes naturelles, ils lui ont attribué une cause extérieure à l’homme ; et encore aujourd’hui, sans parler des onéiromanciens, il existe une école philosophique qui voit dans les rêves de ce genre tantôt un reproche, tantôt un conseil ; en somme, un tableau symbolique et moral, engendré dans l’esprit même de l’homme qui sommeille. C’est un dictionnaire qu’il faut étudier, une langue dont les sages peuvent obtenir la clef.
Dans l’ivresse du haschisch, rien de semblable. Nous ne sortirons pas du rêve naturel, L’ivresse, dans toute sa durée, ne sera, il est vrai, qu’un immense rêve, grâce à l’intensité des couleurs et à la rapidité des conceptions; mais elle gardera toujours la tonalité particulière de l’individu.[/b]
[b]L’homme a voulu rêver, le rêve gouvernera l’homme ; mais ce rêve sera bien le fils de son père. L’oisif s’est ingénié pour introduire artificiellement le surnaturel dans sa vie et dans sa pensée ; mais il n’est, après tout et malgré l’énergie accidentelle de ses sensations, que le même homme augmenté, le même nombre élevé à une très haute puissance. Il est subjugué ; mais, pour son malheur, il ne l’est que par lui-même, c’est-à-dire par la partie déjà dominante de lui-même ; il a voulu faire l’ange, il est devenu une bête, momentanément très puissante, si toutefois on peut appeler puissance une sensibilité excessive, sans gouvernement pour la modérer ou l’exploiter.
Que les gens du monde et les ignorants, curieux de connaître des jouissances exceptionnelles, sachent donc bien qu’ils ne trouveront dans le haschisch rien de miraculeux, absolument rien que le naturel excessif. Le cerveau et l’organisme sur lesquels opère le haschisch, ne donneront que leurs phénomènes ordinaires, individuels, augmentés, il est vrai, quant au nombre et à l’énergie, mais toujours fidèles à leur origine. L’homme n’échappera pas à la fatalité de son tempérament physique et moral : le haschisch sera, pour les impressions et les pensées familières de l’homme, un miroir grossissant, mais un pur miroir. .
Voici la drogue sous vos yeux : un peu de confiture verte, gros comme une noix, singulièrement odorante, à ce point qu’elle soulève une certaine répulsion et des velléités de nausée, comme le ferait, du reste, toute odeur fine et même agréable, portée à son maximum de force et pour ainsi dire de densité. Qu’il me soit permis de remarquer, en passant, que cette proposition peut être inversée, et que le parfum le plus répugnant, le plus révoltant, deviendrait peut-être un plaisir s’il était réduit à son minimum de quantité et d’expansion. – Voilà donc le bonheur ! il remplit la capacité d’une petite cuiller ! le bonheur avec toutes ses ivresses, toutes ses folies, tous ses enfantillages ! Vous pouvez avaler sans crainte ; on n’en meurt pas. Vos organes physiques n’en recevront aucune atteinte. Plus tard peut-être un trop fréquent appel au sortilège diminuera-t-il la force de votre volonté, peut-être serez-vous moins homme que vous ne l’êtes aujourd’hui; mais le châtiment est si lointain, et le désastre futur d’une nature si difficile à définir ! Que risquez-vous ? demain un peu de fatigue nerveuse.[/b]
[b]Voici la drogue sous vos yeux : un peu de confiture verte, gros comme une noix, singulièrement odorante, à ce point qu’elle soulève une certaine répulsion et des velléités de nausée, comme le ferait, du reste, toute odeur fine et même agréable, portée à son maximum de force et pour ainsi dire de densité. Qu’il me soit permis de remarquer, en passant, que cette proposition peut être inversée, et que le parfum le plus répugnant, le plus révoltant, deviendrait peut-être un plaisir s’il était réduit à son minimum de quantité et d’expansion. – Voilà donc le bonheur ! il remplit la capacité d’une petite cuiller ! le bonheur avec toutes ses ivresses, toutes ses folies, tous ses enfantillages ! Vous pouvez avaler sans crainte ; on n’en meurt pas. Vos organes physiques n’en recevront aucune atteinte. Plus tard peut-être un trop fréquent appel au sortilège diminuera-t-il la force de votre volonté, peut-être serez-vous moins homme que vous ne l’êtes aujourd’hui; mais le châtiment est si lointain, et le désastre futur d’une nature si difficile à définir ! Que risquez-vous ? demain un peu de fatigue nerveuse.
Ne risquez-vous pas tous les jours de plus grands châtiments pour de moindres récompenses? Ainsi, c’est dit :
vous avez même, pour lui donner plus de force et d’expansion, délayé votre dose d’extrait gras dans une tasse de café noir ; vous avez pris soin d’avoir l’estomac libre, reculant vers neuf ou dix heures du soir le repas substantiel, pour livrer au poison toute liberté d’action ; tout au plus dans une heure prendrez-vous une légère soupe. Vous êtes maintenant suffisamment lesté pour un long et singulier voyage. La vapeur a sifflé, la voilure est orientée, et vous avez sur les voyageurs ordinaires ce curieux privilège d’ignorer où vous allez. Vous l’avez voulu; vivre la fatalité !
Je présume que vous avez eu la précaution de bien choisir votre moment pour cette aventureuse expédition. Toute débauche parfaite a besoin d’un parfait loisir. Vous savez d’ailleurs que le haschisch crée l’exagération non seulement de l’individu, mais aussi de la circonstance et du milieu ; vous n’avez pas de devoirs à accomplir exigeant de la ponctualité, de l’exactitude ; point de chagrins de famille ; point de douleurs d’amour. Il faut y prendre garde. Ce chagrin, cette inquiétude, ce souvenir d’un devoir qui réclame votre volonté et votre attention à une minute déterminée, viendraient sonner comme un glas à travers votre ivresse et empoisonneraient votre plaisir. L’inquiétude deviendrait angoisse; le chagrin, torture. si, toutes ces conditions préalables observées, le temps est beau, si vous êtes situé dans un milieu favorable, comme un paysage pittoresque ou un appartement poétiquement décoré, si de plus vous pouvez espérer un peu de musique, alors tout est pour le mieux.
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[b]Il y a généralement dans l’ivresse du haschisch trois phases assez faciles à distinguer, et ce n’est pas une chose peu curieuse à observer, chez les novices, que les premiers symptômes de la première phase. Vous avez entendu parler vaguement des merveilleux effets du haschisch; votre imagination a préconçu une idée particulière, quelque chose comme un idéal d’ivresse ; il vous tarde de savoir si la réalité sera décidément à la hauteur de votre espérance.
Cela suffit pour vous jeter dès le commencement dans un état anxieux, assez favorable à l’humeur conquérante et envahissante du poison. La plupart des novices, au premier degré d’initiation, se plaignent de la lenteur des effets ; ils les attendent avec une impatience puérile, et la drogue n’agissant pas assez vite à leur gré, ils se livrent à des fanfaronnades d’incrédulité qui sont fort réjouissantes pour les vieux initiés qui savent comment le haschisch se gouverne. Les premières atteintes, comme les symptômes d’un orage longtemps indécis, apparaissent et se multiplient au sein même de cette incrédulité. C’est d’abord une certaine hilarité, saugrenue, irrésistible, qui s’empare de vous. Ces accès de gaieté non motivée, dont vous êtes presque honteux, se reproduisent fréquemment, et coupent des intervalles de stupeur pendant lesquels vous cherchez en vain à vous recueillir. Les mots les plus simples, les idées les plus triviales prennent une physionomie bizarre et nouvelle; vous vous étonnez même de les avoir jusqu’à présent trouvés si simples. Des ressemblances et des rapprochements incongrus, impossibles à prévoir, des jeux de mots interminables, des ébauches de comique, jaillissent continuellement de votre cerveau. Le démon vous a envahi ; il est inutile de regimber contre cette hilarité, douloureuse comme un chatouillement. De temps en temps vous riez de vous-même, de votre niaiserie et de votre folie, et vos camarades, si vous en avez, rient également de votre état et du leur ; mais, comme ils sont sans malice, vous êtes sans rancune.
Cette gaieté, tour à tour languissante ou poignante, ce malaise dans la joie, cette insécurité, cette indécision de la maladie, ne durent généralement qu’un temps assez court.[/b]
[b]Bientôt les rapports d’idées deviennent tellement vagues, le fil conducteur qui relie vos conceptions si ténu, que vos complices seuls peuvent vous comprendre. Et encore, sur ce sujet et de ce côté, aucun moyen de vérification; peut-être croient-ils vous comprendre, et l’illusion est-elle réciproque. Cette folâtrerie et ces éclats de rire, qui ressemblent à des explosions, apparaissent comme une véritable folie, au moins comme une niaiserie de maniaque, à tout homme qui n’est pas dans le même état que vous. De même la sagesse et le bon sens, la régularité des pensées chez le témoin prudent qui ne s’est pas enivré, vous réjouit et vous amuse comme un genre particulier de démence. Les rôles sont intervertis. son sang-froid vous pousse aux dernières limites de l’ironie. N’est-ce pas une situation mystérieusement comique que celle d’un homme qui jouit d’une gaieté incompréhensible pour qui ne s’est pas placé dans le même milieu que lui ? Le fou prend le sage en pitié, et dès lors l’idée de sa supériorité commence à poindre à l’horizon de son intellect. Bientôt elle grandira, grossira et éclatera comme un météore.[/b]
[b] C’est alors que commencent les hallucinations.
Les objets extérieurs prennent lentement, successivement, des apparences singulières ; ils se déforment et se transforment. Puis, arrivent les équivoques, les méprises et les transpositions d’idées. Les sons se revêtent de couleurs, et les couleurs contiennent une musique. Cela, dira-t-on, n’a rien que de fort naturel, et tout cerveau poétique, dans son état sain et normal, conçoit facilement ces analogies. Mais j’ai déjà averti le lecteur qu’il n’y avait rien de positivement surnaturel dans l’ivresse du haschisch; seulement, ces analogies revêtent alors une vivacité inaccoutumée; elles pénètrent, elles envahissent, elles accablent l’esprit de leur caractère despotique. Les notes musicales deviennent des nombres, et si votre esprit est doué de quelque aptitude mathématique, la mélodie, l’harmonie écoutée, tout en gardant son caractère voluptueux et sensuel, se transforme en une vaste opération arithmétique, où les nombres engendrent les nombres, et dont vous suivez les phases et la génération avec une facilité inexplicable et une agilité égale à celle de l’exécutant.
Il arrive quelquefois que la personnalité disparaît et que l’objectivité, qui est le propre des poètes panthéistes, se développe en vous si anormalement, que la contemplation des objets extérieurs vous fait oublier votre propre existence, et que vous vous confondez bientôt avec eux. Votre oeil se fixe sur un arbre harmonieux courbé par le vent; dans quelques secondes, ce qui ne serait dans le cerveau d’un poète qu’une comparaison fort naturelle deviendra dans le vôtre une réalité. Vous prêtez d’abord à l’arbre vos passions, votre désir ou votre mélancolie ; ses gémissements et ses oscillations deviennent les vôtres, et bientôt vous êtes l’arbre. De même, l’oiseau qui plane au fond de l’azur représente d’abord l’immortelle envie de planer au-dessus des choses humaines; mais déjà vous êtes l’oiseau lui-même. Je vous suppose assis et fumant. Votre attention se reposera un peu trop longtemps sur les nuages bleuâtres qui s’exhalent de votre pipe. L’idée d’une évaporation, lente, successive, éternelle, s’emparera de votre esprit, et vous appliquerez bientôt cette idée à vos propres pensées, à votre matière pensante. Par une équivoque singulière, par une espèce de transposition ou de quiproquo intellectuel, vous vous sentirez vous évaporant, et vous attribuerez à votre pipe (dans laquelle vous vous sentez accroupi et ramassé comme le tabac) l’étrange faculté de vous fumer.[/b]
[b]Par bonheur, cette interminable imagination n’a duré qu’une minute, car un intervalle de lucidité, avec un grand effort, vous a permis d’examiner la pendule. Mais un autre courant d’idées vous emporte ; il vous roulera une minute encore dans son tourbillon vivant, et cette autre minute sera une autre éternité. Car les proportions du temps et de l’être sont complètement dérangées par la multitude et l’intensité des sensations et des idées. On dirait qu’on vit plusieurs vies d’homme en l’espace d’une heure. N’êtes-vous pas alors semblable à un roman fantastique qui serait vivant au lieu d’être écrit? Il n’y a plus équation entre les organes et les jouissances; et c’est surtout de cette considération que surgit le blâme applicable à ce dangereux exercice où la liberté disparaît.
Quand je parle d’hallucinations, il ne faut pas prendre le mot dans son sens le plus strict. Une nuance très importante distingue l’hallucination pure, telle que les médecins ont souvent occasion de l’étudier, de l’hallucination ou plutôt de la méprise des sens dans l’état mental occasionné par le haschisch. Dans le premier cas, l’hallucination est soudaine, parfaite et fatale ; de plus, elle ne trouve pas de prétexte ni d’excuse dans le monde des objets extérieurs.
Le malade voit une forme, entend des sons où il n’y en a pas. Dans le second cas, l’hallucination est progressive, presque volontaire, et elle ne devient parfaite, elle ne se mûrit que par l’action de l’imagination. Enfin elle a un prétexte. Le son parlera, dira des choses distinctes, mais il y avait un son. L’oeil ivre de l’homme pris de haschisch verra des formes étranges; mais, avant d’être étranges ou monstrueuses, ces formes étaient simples et naturelles.[/b]
tu oublies les guillemets fm.
Quelle insolence !