Le Maroc semble en profond état de choc, après le suicide d’une jeune fille Amina Al Filali, suite à son obligation d’épouser l’homme qui l’avait violée à l’âge de 15 ans. Elle aurait afin d’en finir avec la vie, absorbé une quantité massive de morts aux rats, et serait décédée dans d’atroces souffrances.

Le violeur n’a pas été inquiété, au vue d’un article du code pénal d’un autre âge avouons le, qui protège le contrevenant, de toute poursuite ou condamnation suite à cet acte odieux et abject, en lui assurant l’impunité, et de ne jamais connaître la moindre peine de prison. Il suffit en effet au violeur d’épouser sa victime et le tour est joué !

Le suicide de la petite Amina, a secoué fortement les consciences des Marocains, dont une grande majorité a lancé des appels à la réforme, et à l’abrogation de cette loi qui selon eux, favorise d’avantage le violeur que la victime, et fait de cet acte un simple délit.

Il faut savoir, que dans les familles musulmanes, dans lesquelles l’application de la religion est très respectée, une perte de virginité en dehors du cadre légal du mariage, est un profond déshonneur, qui entache toute la famille. C’est pour cette raison que nombre de Marocains, préfèrent se tourner vers un arrangement à l’amiable, donc un mariage forcé avec l’agresseur sexuel.

Il semblerait qu’une jeune mineure violée, soit considérée littéralement comme une criminelle, plutôt que comme une victime.

Madame Skalli, personnalité influente, réclamerait elle aussi, une réforme de l’article 475 du code pénal, et un durcissement de la législation, pour en arriver à alourdir les peines en cas de viol, et éviter toute protection de la justice comme c’est le cas à l’heure actuelle.

Madame Fouzia Assouli, Présidente de la fédération de la ligue démocratique pour les droits de la femme, s’insurge également, et dénonce ce même article, en affirmant qu’il ne prend aucunement en compte les droits de la femme considérée comme un objet, tout en défendant la famille et les mœurs.

Hélas le Maroc n’est pas un cas isolé, et ces pratiques sont courantes dans bien des pays du Maghreb. En Algérie et en Tunisie aussi, le fait pour un violeur d’épouser sa victime, lui évite toute comparution devant les tribunaux.

A noter: qu’une pétition pour obtenir une révision de l’article de loi, a été mises en ligne sur facebook, sous le titre "Nous sommes tous Amina Filali "