Les répressions se poursuivent au Myanmar.

L'envoyé spécial de l'ONU pour les droits de l'homme au Myanmar (ancienne Birmanie), Sergio Pinheiro, affirme que la junte militaire au pouvoir au Myanmar n'a pas stoppé ses exactions au lendemain des manifestations pour la démocratie.

Sergio Pinheiro assure que les répressions n'ont jamais cessé malgré les demandes internationales et que les militaires poursuivent les arrestations de tous ceux qui auraient participé aux manifestations.

Pinheiro signale que le nombre de dix victimes mortelles souvent cité comme conséquence des répressions militaires est nettement sous-évalué, et que des sources sûres estiment qu'une quarantaine de moines bouddhistes et de cinquante à soixante-dix civils ont été tués par les forces de l'ordre lors des manifestations, tandis qu'on peut chiffrer à deux cents le nombre de personnes qui auraient été battues ou maltraitées.

Le nombre de détenus ou de disparus s'élèverait quant à lui à 775 personnes, bien que plusieurs sources indépendantes avancent le chiffre effarant de 3000 personnes qui seraient détenues dans des conditions horribles.

L'envoyé spécial de l'ONU signale qu'il est avéré que les autorités locales ont employé des armes à feu, des gaz lacrymogènes, des matraques en bambou, et des massues pour réprimer les protestations, ce qui expliquerait le grand nombre de morts et de blessés graves.

Le plus préoccupant, dit Sergio Pinheiro, c'est que depuis le début des répressions les communiqués signalant la mort de prisonniers, des cas de tortures, et des disparitions de civils ne cessent de nous parvenir. Et le pire, c'est que les personnes détenues le sont dans des conditions inhumaines, dans des centres de détention insalubres où on les laisse pourrir sans eau, sans nourriture et sans aucun soin.

De plus, plusieurs témoins signalent des assassinats sélectifs destinés à décapiter le mouvement de protestation et l'opposition politique.

 

Notre devoir à tous est de continuer à faire pression contre la junte au pouvoir au Myanmar pour exiger la libération des chefs de l'opposition et des milliers de détenus. Profitons des moyens de communication comme Come4News pour nous unir contre cette dictature militaire et faisons en sorte que le silence et l'oubli ne retombent pas sur cette région de la planète.