Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, le film de Felix Herngren

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, est une adaptation par Felix Herngren du best seller de même nom du Suédois Jonasson Jonass. C’est l’histoire de ce vieux, Allan Karlsson, dont la passion démesurée pour les explosifs finira un jour par lui coûter la liberté. Après avoir connu une vie haute en couleurs au cours de laquelle il fut amené à croiser les plus grands de ce monde, de Franco à Truman en passant par Churchill, l’enfermement dans une maison de retraite ne semble pas tout à fait approprié à son tempérament. 

Sa devise à lui le définit bien : "les choses sont ce qu’elles sont et ce qui sera sera"; héritée de sa mère qui mourante, la lui avait balbutiée, elle continue de le guider un tant soit peu.  Le jour de l’anniversaire de ses cent ans qui devait se fêter en grande pompe en présence d’une ribambelle de personnages dont le maire ou son adjoint, la presse locale, Allan posa un lapin à tout ce beau monde : mal en point et en charentaises, il prend la poudre d’escampette par la fenêtre de sa chambre devenue irrespirable. 

Adieu la prison, les pensionnaires séniles ; adieu cette vie insipide, incolore et inodore ! Au diable rides, cheveux blancs, handicaps, la vie vaut toujours la peine d’être vécue. Allan doit se réapproprier sa propre vie prise en otage ! Le voilà qui atterrit dans une gare presque désaffectée ; il achète au hasard avec les moyens du bord un billet pour une quelconque destination. 

Au même endroit, au même moment, passe un de ces fous furieux dont la presse nous fait écho quotidiennement ; il enjoint brutalement le vieil homme de lui surveiller sa valise, le temps de se diriger vers un certain pictogramme. Le train arrive aussitôt à quai. Le centenaire, à la faculté de discernement amoindri,  le prend sans tarder affublé qu’il est de la malle. 

Il ignore que cette dernière est remplie de liasse de billets, l’équivalent de quelques millions de couronnes et que pour la récupérer, ciel et terre seront remués par ses "propriétaires". Débute donc pour Allan une vie vertigineuse faite de rencontres improbables allant du kleptomane au surdiplômé qui sait presque tout sur tout, en passant par un éléphant : un feu d’artifices où des rebondissements interminables se succèdent sans répit aucun sur fond de musique emballante ! 

Truffé de notes d’humour, d’absurde, de critique, où chacun en prend pour son grade, le film pêche quand même non par défaut mais par excès de rebondissements. A la longue saoûlants ! Dommage, dommage, sans doute allégé et plus court, aurait-il pu gagner pour le moins en légèreté…

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