Dur d’exister à côté de Facebook… et attendez, ça n’est pas fini. Il y a Google +. On peut vraiment tout y faire, sur ces sites « sociaux » : rencontrer des gens, jouer à des jeux, faire des achats. De vrais grandes surfaces où l’on peut douillettement se nicher et passer sa journée (et/ou sa nuit) en se saoulant de « I Like ».

On s’y sent si bien entre « ami(e)s ». Il s’y passe tant de choses : la révolution, les idées, les groupes à thèmes (parfois super réduit les thèmes). On s’y sent d’ailleurs tellement bien d’ailleurs qu’il n’y a plus réellement besoin d’aller sur internet voir ce qu’il s’y passe.

Je soupçonne même certaines personnes de ne plus être des internautes, mais des Facebooknautes.

Soyons franc : j’y vais encore, moi aussi. Mais essentiellement pour y poster les articles de mon site. Certains me diront : complétement intéressé le gars.
Ce à quoi je répondrais, avec aplomb : mais non, je donne ainsi aux facebooknautes l’occasion d’aller voir ailleurs et de sortir de leur douillet cocon.

Il s’y passe donc tellement de choses qu’il faut y être, et le fait d’y être fait qu’il se passe encore plus de choses… Malin, le Zuckerberg, bien vu.  Son truc est devenu incontournable.

Certains l’idolâtrent, tout comme ils idôlatrent Steve Jobs ou Bill Gates. Pour moi, ces types ne sont ni plus ni moins que des requins. Et nous sommes leur gibier quotidien. On voudrait nous faire croire que, grâce à eux, le monde est maintenant composé d’individus interconnectés… Moi je dirai que c’est plutôt « main basse sur les consciences », c’est l’ère de «  l’addiction de masse ».

A ce propos, vous le croyez si désintéressé que ça le Zuckerberg ? Bien sûr, on ne paye rien à s’inscrire sur Facebook, mais qu’est-ce-qu’on lui rapporte comme fric en lui donnant la possibilité de créer une gigantesque base de données remplies d’informations privées que nous lui communiquons sans aucun complexe. Les annonceurs se battent pour en profiter. Et payent chers la place, on les comprend, le marché est juteux.

Moi, ça m’a toujours gonflé de faire gagner de l’argent à des gens sur mon dos ça en voir la couleur.

Hélas, une des particularités du web est qu’il y a justement plein de ces types qui vous promettent un peu pour gagner beaucoup.

Avant j’avais plein d’ami(e)s surFacebook. Du monde entier. C’était génial, sauf qu’il fallait toujours que j’entretienne la relation parce que je dois bien reconnaître qu’il ne faisait pas beaucoup d’efforts… Que voulez-vous avoir comme conversation enrichissante avec quelqu’un qui vous répond à coup d’ »I Like » ou d’onomatopées ?

Finalement, tout ça, ça n’est pas terrible. Ce sont des outils de grandes frustrations : on croit le monde s’ouvrir à soi en se faisant des ami(e)s du bout du monde, que les distances s’abolissent râce à iPhone, mais en fait, nous ne restons que des êtres humains, pris au piège de nos solitudes respectives.