Lors de son discours inaugural à l’automne dernier, Pauline Marois a attiré l’attention en déclarant vouloir faire du Québec l’une des nations les plus en forme du monde. Avec 96% de la population en accord avec le fait de faire bouger les jeunes à l’école, elle savait que le Québec appuierait son discours. Toutefois, des démarches ont réellement été entreprises afin d’améliorer la santé de nos jeunes québécois. La directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids, Suzie Pellerin, a fait le point hier après-midi sur les ondes de Radio-Canada, à propos des recommandations émises au gouvernement québécois afin de faire bouger les jeunes dans nos écoles.
Présentement, on incite les écoles à faire pratiquer 120 minutes d’activité physique aux jeunes par semaine, mais souvent c’est seulement la moitié qui est réalisée. Le terme «inciter», n’est pas assez puissant, on devrait plutôt «obliger». Les incitations deviendraient alors des obligations, deux termes bien distincts lorsqu’on veut faire changer les choses. On ne nous incite pourtant pas à payer nos impôts, on nous l’oblige. En obligeant deux heures par semaine consacrées à faire bouger les jeunes, nous mettons toutes les chances de notre côté pour arriver à des résultats concluants.
D’un autre côté, il ne s’agit pas seulement d’ajouter des périodes d’éducation physique à l’école, mais aussi de faire bouger les enfants dès leur départ de la maison, jusqu’à leur retour le soir. Cette tâche a été imposée à des professeurs de l’Estrie, qui au départ, étaient réticents à l’idée de faire bouger leurs élèves 20 minutes à chaque matin. Ils ont relevé le défi et les résultats ce sont avérés concluants : des élèves plus calmes, plus attentifs et plus motivés. Ces mêmes professeurs sont les premiers aujourd’hui à appuyer les recommandations s’adressant au gouvernement.
Une autre recommandation émise est celle d’aménager les cours d’écoles afin qu’elles soient plus propices à la pratique d’activité physique. Comme le mentionnait Suzie Pellerin dans son entrevue, l’aménagement de cours d’écoles peut prendre une génération complète. Ce processus est bien entendu beaucoup trop long. Malgré qu’il soit souvent très coûteux, il s’agit d’un investissement à long terme, car seulement 7% des jeunes atteignent le niveau d’activité physique recommandé. Ces enfants risquent d’être moins en santé que leurs parents. De plus, selon le gouvernement du Canada, au cours des 25 dernières années, le taux d’obésité chez les jeunes Canadiens aurait triplé, ce qui est plus qu’inquiétant. Non seulement cela engendre des coûts de santé, mais aussi des problèmes d’estime d’eux-mêmes pouvant mener à des dépressions. Bref, c’est notre système de santé qui écope encore une fois.
Pour ma part, je pense que faire bouger les jeunes en milieu scolaire est un grand pas vers un Québec plus en santé et moins sédentarisé. L’école est un milieu où l’on éduque les jeunes. Je pense qu’on ne doit pas se contenter de leur apprendre que le français et les mathématiques. Bouger et bien manger ça s’apprend aussi! Je crois que les parents ont leur part de responsabilités quant aux saines habitudes de vie que devraient adopter leurs enfants, mais les statistiques nous révèlent que certains d’entres-eux ont du fil à retordre.
Vive le Québec libre ! Nous devrions demander à ce que la France soit rattachée au Québec !